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– LE FÉRIÉ AU CAMEROUN : « Un jour de joie nationale »

– LE FÉRIÉ AU CAMEROUN 

« Un jour de joie nationale »

Ils sont nombreux les Camerounais qui attendent le férié, on dirait un événement d’une grande importance. Comme un but marqué au temps additionnel, l’annonce d’un jour férié est un ouf de soulagement populaire. À la « VAR » le président de la République. Seul son décret vient siffler la fin d’une journée chargée de doutes et de discussions. L’émotion est grande et elle peut se lire sur les réseaux sociaux.

Au 1er plan les gagnants. Ce sont les élèves. Un jour de repos supplémentaire en dehors des week-ends est une bénédiction. La tenue peut se reposer et le fardeau du chemin de l’école est en stand bye du moins pour 24 h. Ensuite, viennent les travailleurs du secteur public. Ils sont nombreux à festoyer cette annonce comme les petits enfants du primaire. Car rester à la maison n’a jamais fait du mal à personne. Loin des tracasseries administratives, loin des écrans d’ordinateurs, loin de la chaleur des bureaux où quatre personnes voire même six se partagent une pièce.

En second lieu, viennent les perdants. Pour ces derniers, férié ou pas rien ne change. Ils iront toujours au travail, car leur administration ne connaît pas un temps d’arrêt. Il faut tourner pour satisfaire la clientèle.

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Entre ces deux pans, se situe une 3e catégorie. Eux se sont les chômeurs. Après enquête, l’on a constaté que ce sont les plus intéressés des jours fériés. À savoir pourquoi la question tarde à trouver une réponse fiable. Mais une esquisse d’analyse révèle que certains travaillent. Ils sont ministres, Directeur, Docteur, coach et tout ceci sur les réseaux sociaux. Entre consultant à Facebook et administrateur des groupes WhatsApp, le travail est intense et il se termine à des heures tardives. D’autres même vont plus loin avec le titre d’ « influenceurs » et je préfère garder ce mot au masculin parce que les dérivés féminins pourraient prêter à confusion.

Pour cette 3e catégorie, un férié qui tombe un samedi ou un dimanche est un gaspillage. Ils ont eu l’ingéniosité de créer un passage supplémentaire au repos. Les intellectuels ont essayé d’expliquer ce passage avec la théorie entre jour ouvrable et jour non-ouvrable. Mais ils se compliquent les mots pour rien pour les chômeurs, c’est le pont un avant-goût du férié chômé.

Rodrigue Bikele

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