30E ANNIVERSAIRE DU GÉNOCIDE RWANDAIS : la Cdhc milite pour la commémoration de cet événement
[abelainfo] - Dans une déclaration rendue publique le 7 avril 2024, la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun à l'occasion du 30e anniversaire de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, l’institution souligne l'importance de célébrer cet événement macabre question de prévenir toute répétition de l'histoire.
La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a publié une déclaration à l’occasion du 30e anniversaire de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Cette commémoration revêt une grande importance pour rappeler à l’Afrique et au reste du monde les terribles événements qui ont marqué ce pays et son peuple, afin d’éviter que cette tragédie ne soit oubliée.
Dans sa déclaration, la Commission salue les mesures prises par le Conseil national de la Communication (CNC) pour lutter contre les discours de haine et les appels à l’intolérance propagés par les médias et les réseaux sociaux. Elle reconnaît également les actions entreprises par la Commission nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (Cnpbm) en partenariat avec d’autres institutions pour promouvoir la diversité culturelle et linguistique.
La Commission exprime sa préoccupation face à l’incitation à la haine sur les réseaux sociaux ainsi qu’aux formes de discrimination et d’intolérance ethnique, religieuse, politique ou tribale. Elle condamne fermement les attaques contre les communautés minoritaires, en particulier lors de conflits intercommunautaires dans certaines régions. La Commission rappelle l’importance de pratiquer la tolérance zéro contre le tribalisme, qui est à l’origine des discours de haine et de toutes les formes de discrimination, y compris les idéologies suprémacistes ethniques.
La déclaration souligne également les recommandations formulées par la Commission lors des précédentes célébrations de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Ces recommandations s’adressent aux acteurs politiques, aux autorités administratives, à la communauté éducative, aux responsables religieux, à la société civile, aux médias, aux parents, aux jeunes et aux artistes. La Commission les appelle à continuer de promouvoir la tolérance zéro contre le tribalisme et toutes les formes de discrimination, en s’inspirant des leçons tirées du génocide des Tutsis et de la Shoah des Juifs.
Enfin, la Commission recommande au gouvernement de renforcer son système de lutte contre le génocide et les crimes internationaux. Elle encourage la ratification de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 et la mise en œuvre de mesures internes pour assurer son application effective.
Cette déclaration de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun met en évidence l’importance de prévenir les génocides et les crimes internationaux en promouvant la tolérance, la diversité et le respect des droits de l’homme. Elle appelle à une action collective pour que de tels événements tragiques ne se reproduisent jamais et pour garantir un avenir de paix et de justice pour tous.
Raphaël Mforlem
