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Commerce des luminaires : Un investissement minimal de 5millionsFCFA

Commerce des luminaires

Un investissement minimal de 5 millions de FCFA

C’est un secteur économiquement porteur car, le prix d’un seul produit oscille entre 30 000 FCFA et 300 000 FCFA.

A Yaoundé, le commerce des luminaires est en pleine expansion depuis quelques années. Une situation qui s’explique par le fait que les Camerounais s’investissent de plus en plus dans le bâtiment. Sauf qu’une chose est de se construire et une autre est de rendre sa résidence attrayante. Pour ce faire, les travaux de finitions sont indispensables, le luminaire et la décoration occupent une place de choix. Dans la capitale Yaoundé, une rue s’est constituée en site de vente desdits matériaux. L’axe carrefour Etoa-Méki, Mobil Elig-Essono est le lieu par excellence dudit business. Sur les lieux, l’on dénombre 60 établissements qui excellent dans le commerce des luminaires.

Une activité tenue par des étrangers car, 90% des établissements recensés appartiennent aux ressortissants nigérians installés au Cameroun. Comme l’explique Brondone Tanetsi responsable des Ets Christian Eclairage, la clientèle est diversifiée : « Nous recevons tout type de clients, des particuliers, des architectes, des entreprises, tous viennent se procurer du matériel d’éclairage pour les finitions de leurs différents travaux de construction. Contrairement aux années antérieures, la clientèle d’aujourd’hui est très exigeante friande du bon, du beau, du luxe. Lorsqu’on commercialise des produits de qualité, on fidélise notre clientèle et derrière celle-ci, nous avons une forte chance d’avoir une nouvelle clientèle car, l’information va de bouche à oreille. C’est pourquoi nous ne badinons pas sur la qualité de nos matériaux ».Ces matériaux commercialisés au Cameroun ne sont guère du made in Cameroon ils sont originaires des pays d’Europe et du Moyen-Orient, comme le fait savoir Brondon dont l’entreprise excelle essentiellement dans la vente des produits d’éclairage, notamment des lustres, ampoules, appliques murales, câbles électriques, de la tuyauterie, etc. « Les matériaux que nous commercialisons nous proviennent des pays tels que la Turquie, la France et Dubaï pour ne citer que ceux-ci. Pour une marchandise achetée à Dubaï par exemple, il peut faire au maximum 2 mois pour rallier le port de Douala. Par contre, lorsque la marchandise vient de l’Europe, elle peut faire trois mois avant d’arriver au Cameroun. Une fois la marchandise achetée, elle est expédiée dans des containers par bateaux. Arrivés au port de Douala, les containers sont dédouanés puis acheminés à Yaoundé ».

 Prix

Parmi les variétés de produits mis sur le marché par ces établissements basés au quartier Elig-Essono à Yaoundé, le lustre se distingue des autres produits. Il est beau, attrayant, décoratif, de variétés diverses et surtout de plusieurs marques. Le lustre est un produit d’appel pour les commerçants car, très prisé par les clients. Brondone indique : « Pour ce qui est principalement des lustres nous vendons les marques telles Christal, Yataille, Nice et bien d’autres encore. Leurs prix varient en fonction de la qualité, de la marque, du type de salon à éclairer mais aussi et surtout de la poche du client. Nous avons des lustres salon haut de gamme qui coutent 300 000 FCFA, 200 000 FCFA, moyen de gamme 100 000 FCFA, 60 000 FCFA, 50 000 FCFA, bas de gamme 30 000 FCFA, 20 000 FCFA ».

Loin de l’imaginaire populaire, les lustres ne sont pas seulement une affaire des personnes nanties, même un citoyen lambda y trouve son compte. C’est pareil pour des articles tels que des luminaires de décoration intérieure et extérieure, apprend-on. Au vu de la proliféra ion des établissements de commercialisation des luminaires dans la capitale camerounaise, l’on peut en déduire que la demande en produits lumineux est croissante et l’activité est économiquement rentable. « L’activité se porte bien d’autant plus que les Camerounais se construisent davantage et viennent constamment se ravitailler en matériel électrique et en luminaire pour des travaux de finitions et de décoration des bâtiments et domicile chez nous. Même s’il faut dire qu’il y a des jours où l’activité est morte et d’autres jours où nous pouvons vendre cinq lustres et quelques accessoires, il y a d’autres jours où un particulier ou une entreprise peut garer un véhicule et faire des achats à hauteur de 500 000 FCFA voire 1 000 000 de FCFA ».Un investissement lourd

La vente des luminaires n’est guère comme toute autre activité dont le promoteur peut s’engager avec un capital de 100 000 FCFA ou 200 000 FCFA. Investir dans ce secteur requiert des sacrifices d’ordre financier. Pour un début, il faut se doter d’un capital minimum de 5 000 000 de FCFA, 7 000 000 de FCFA voire plus en fonction de la bourse du promoteur mais pas en deçà de ces capitaux. Un pareil capital permet au promoteur de se doter d’une boutique et de l’achalander en marchandise de qualité et en quantité. Pour mieux et vite progresser dans le secteur, le facteur emplacement est capital. Si la boutique est située dans un espace public à forte circulation, elle attirera sans doute la clientèle d’où l’importance de bien la garnir en marchandise. Certes l’on rencontre des commerçants qui ne disposent que d’une petite quantité de marchandises et qui lorsqu’ils ont un client, courent vers le grossiste prendre le produit désiré par le client et le vendent. C’est un management à proscrire si l’on veut véritablement évoluer dans cette activité. Les clients sont exigeants de nos jours et aiment rentrer dans une boutique et faire tous leurs achats. En clair pour investir dans le luminaire il faut être financièrement bien préparé.

Raphael MFORLEM

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