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GRIPPE AVIAIRE : La région de l’Ouest à nouveau frappée

GRIPPE AVIAIRE

La région de l’Ouest à nouveau frappée

Après avoir été épargné pendant près des cinq ans, le plus grand bassin de production au Cameroun verra sa volaille détruite.

La filière avicole est à nouveau secouée par une crise sanitaire, liée à l’apparition de la grippe aviaire H5N1. C’est ce qu’indique une note signée le 5 février par le délégué régional en charge de l’Élevage de la région de l’Ouest. Selon l’autorité administrative, c’est dans la localité de Bamougoum dans la région de l’Ouest, plus grand bassin de production de la volaille du pays, que la grippe aviaire sévit.

« suite à cette situation, nous avons signé un arrêté instituant des mesures urgentes pour éviter la propagation dans le pays », a indiqué le ministre en charge de l’Élevage, le Dr Taïga. « Parmi ces mesures, il y a la mise en œuvre des opérations d’abattage sanitaire d’urgence dans les foyers identifiés, leur destruction par incinération et enfouissement sous contrôle des responsables des services vétérinaires avec l’appui des forces de maintien de l’ordre », a-t-il souligné.Le ministère de l’Elevage a, par ailleurs, prescrit l’érection de la barrière sanitaire au niveau des fermes avicoles, avec interdiction d’accès à toute personne non autorisée, pendant la période du déroulement des opérations d’abattage sanitaire et de désinfection des foyers par des équipes spéciales. Suite à ces prescriptions ministérielles, des abattages ont été annoncés le 6 février. Daniel Ndefonkou, promoteur d’une exploitation avicole de Kongso à Bamougoum, a reçu une correspondance du gouverneur de la région de l’Ouest, l’informant de ce qu’une opération d’abattage de ses volailles aura lieu dans sa ferme afin d’éviter une propagation de la maladie.

Ces mesures visent à préserver la filière avicole locale qui peine déjà à se relever des épizooties de grippe aviaire déclarées dans le pays en 2016 et 2017. Elles ont fait perdre près de 16 milliards de FCFA aux opérateurs, selon les estimations de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic). Les aviculteurs ayant payé le plus lourd tribut sont ceux de la région de l’Ouest, qui pèse à elle seule, 80% dans la filière avicole nationale.Pour rappel, les dernières épizooties du virus H5N1 avaient été découvertes à Yaoundé dans un complexe avicole le 22 mai 2016. Tout était parti d’une alerte consécutive à une forte mortalité de la volaille constatée au complexe avicole de Mvog-Betsi ; plus de 15 000 morts sur près de 33 000 volailles que compte ce cheptel. La grippe aviaire avait été détectée il y a 15 ans au Cameroun, plus précisément chez un canard d’élevage dans la ville de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord du pays. Le Cameroun était ainsi le quatrième pays africain touché par la grippe aviaire.

Christelle BELIBI
Source : Journal REPERES
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