INDUSTRIE DU COSMÉTIQUE : le Minsanté en guerre contre la contrefaçon

Préserver la santé des populations qui font usage des produits cosmétiques issus de la contrebande et de la contrefaçon pour non seulement éclaircir leur peau, mais aussi pour estomper les taches de rousseur, imperfections, taches de vieillesse et traiter l’acné. C’est entre autres objectif de l’opération de traque contre lesdits produits, lancée par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, dans la capitale économique Douala, le 27 juillet 2023.

En effet, d’après un constat plausible, bon nombre de consommateurs ignorent que la plupart des produits cosmétiques disponibles sur le marché contiennent des substances chimiques nocives et sont susceptible de provoquer des éruptions et décolorations cutanées. Ils peuvent même à la limite être la cause des cicatrices, et créer des dommages au système nerveux, digestif, immunitaire, et peuvent être responsable de l’anxiété ou encore de la dépression.

D’après la Convention de Minamata, 1 kg de produits éclaircissants pour la peau doit contenir 1 mg de mercure. Cependant, d’après le constat fait par le ministère de la Santé publique, plusieurs produits cosmétiques en circulation au Cameroun dépassent cette limite. Beaucoup d’entre ces produits contiennent jusqu’à 100 fois la quantité autorisée. Des molécules qui doivent être contrôlées par les pharmaciens se retrouvent dans les produits cosmétiques. Pourtant, celles-ci décapent la peau. Or, le décapage de la peau est l’effet secondaire de certaines molécules médicamenteuses qui au fil du temps expose la peau à de nombreuses maladies telle que le cancer, etc… apprend-on.

En se référant au décret N°2013/093 du 03 avril 2013, qui donne mandat au ministère de la Santé publique à travers l’Inspection général des services pharmaceutiques et des laboratoires (Igspl), pour le contrôle et l’inspection des établissements de fabrication, de stockage et de vente, les équipes du Minsanté ont sillonné ces espaces du 15 au 30 juillet 2023. Au cours de ces descentes, il a été question de procéder à la vérification des documents réglementaires des établissements, documents de production et d’achat, visite des locaux, vérification de la composition des produits fabriqués, stockés ou vendus, retirer les produits impropres à la consommation des stocks ou des circuits de commercialisation et de faire des prélèvements si nécessaire pour analyse.

Au cours de la journée du 27 juillet 2023, sous la conduite de Dr Sama Julius, Inspecteur N° 2 à l’Igspl, plusieurs établissements de fabrication, de stockage et de vente desdits produits de la capitale économique ont été surpris de recevoir les équipes d’inspection. Pris en flagrant délit, plusieurs saisies ont été effectuées et des orientations données pour se conformer à la réglementation. Rappelons que cette opération qui battait son plein à Douala dans la capitale économique, région du Littoral était également effective de façon simultanée dans les régions Centre et du Sud.

Raphael Mforlem