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FOFOMA 2021 : Orienter les jeunes dans les métiers d’avenir

FOFOMA 2021

Orienter les jeunes dans les métiers d’avenir

Pendant 3 jours, les jeunes à la quête d’emploi ont été édifiés sur les biens fondés d’avoir des connaissances dans un domaine professionnel.

‘‘La formation professionnelle vecteur d’autonomisation sociaux économique des jeunes’’ tel est le thème qui a servi de cadre à la seconde édition de la Foire d’orientation et de formation aux métiers d’avenir (FOFOMA) qui s’est tenue du 15 au 17 septembre 2021 à l’esplanade du monument de la réunification à Yaoundé. Placée sous le haut parrainage du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, chef de ce département ministériel, a personnellement procédé au lancement des activités. Pendant trois jours, chercheurs d’emploi, jeunes entrepreneurs, visiteurs et curieux ont bénéficié des différentes articulations proposées par la FOFOMA à savoir : la visite des stands, conférences débats, tables rondes. Mais aussi, il a été question pour ces jeunes de se frotter aux professionnels qui exercent dans les métiers dits d’avenir à l’instar de la pâtisserie, l’élevage, la blanchisserie, la décoration, le stylisme entre autres.Arsène Ledoux Nkomo Ngono promoteur du FOFOMA, revient sur les raisons d’être de cette seconde édition. « La FOFOMA est une plateforme, axée sur trois piliers ; l’orientation, la formation professionnelle, et l’autonomisation des jeunes. Elle vise des objectifs pluriels dans le sens où il faut emmener les jeunes à être intéressé par l’apprentissage technique des métiers que nous appelons au FOFOMA les métiers d’avenir. À partir de l’acquisition des connaissances dans un métier technique, le jeune peut rapidement être opérationnel et se prendre en charge. C’est ainsi qu’il va s’éloigner du chômage et plus tard développer des capacités dans l’entrepreneuriat », a-t-il laissé entendre.

Contrairement à la première, la seconde édition, a connu des innovations. « L’une des innovations, c’est la thématique développée tout au long de ces trois jours à savoir : ‘‘la formation professionnelle vecteur d’autonomisation sociaux économique des jeunes’’. C’est-à-dire que toutes les problématiques qui sont développées durant cette édition sont exclusivement axées sur les mécanismes d’orientation, de la formation professionnelle, mais également sur les collectivités territoriales décentralisées, qui ont un pouvoir considérable sur l’entrepreneuriat jeune aujourd’hui ».Pour cette seconde édition, plusieurs instituts universitaires et centres de formation professionnelle ont répondu présent. C’est le cas de l’Université des sciences des technologies et de l’éthique (USTE). « Nous nous sommes rendu compte de ce que la formation professionnelle n’est pas autant valorisée par la jeunesse camerounaise. La plupart aspirent à présenter des concours, travailler à la fonction publique alors que l’emploi se trouve également dans la maîtrise d’un métier professionnel. Ce qui leur permet de se mettre à leur propre compte et de gagner leur vie. C’est cette vision du FOFOMA de promouvoir l’autonomisation des jeunes que nous trouvons forte intéressante qui a poussé l’USTE à accompagner cette foire », indique Der-Thiam Guikam.Quant à Sandrine Mélanie Ayomba Assana, modéliste : « Comme son nom l’indique : foire d’orientation et de formation aux métiers d’avenir, je suis une couturière et la couture est un métier d’avenir. Ma présence ici, c’est de montrer mon savoir-faire ; d’ailleurs, mes œuvres, exposées dans ce stand, en disent long. À ces jeunes à la quête de l’emploi, je leur rassure que la couture nourrie son homme et permet d’être autonome tout comme celui qui travaille dans un bureau. S’il y a des jeunes qui hésitent encore, je leur invite à se lancer et dans très peu de temps, ils seront à leur propre compte ».Pour Sylvain Donmo infirmier, vétérinaire, sa présence à la FOFOMA vise à édifier les jeunes sur la promotion de l’élevage non-conventionnel à savoir l’élevage des lapins et des escargots. « Pour ce qui est des lapins par exemple, leur élevage ne demande pas un énorme capital. Un couple des géniteurs prêt au croisement coûte 25 000 FCFA, un clapier encore appelé case revient à 15 000 FCFA, 20 000 FCFA, un sac d’aliment à 10 000 FCFA. Je rappelle que le lapin consomme de l’herbe et à Yaoundé l’on retrouve de l’herbe à tout bout de champ. Avec moins de 100 000 FCFA, il est possible de se lancer dans cette activité et voir son capital multiplié par 10 en six mois. Car, après croisement, 30 jours plus tard, vous avez 5 petits ; donc vous passez d’un couple à une famille de 7 en un mois et de 14 en deux mois ainsi de suite ». Sylvain fait savoir que même en étant élève ou étudiant, un jeune peut se lancer dans cette activité. Le lapin ne dégage pas, même derrière sa chambre d’étudiant, il est possible de développer cette activité.En clair, la FOFOMA est dans la logique selon laquelle tous les jeunes ne peuvent pas intégrer les grandes écoles. Cela étant, la FOFOMA veut emmener les jeunes à être capables de penser, de réfléchir, d’être des entrepreneurs et de transformer enfin de se mettre à l’abri du besoin et de booster l’économie camerounaise, a indiqué Arsène Ledoux Nkomo Ngono. En mettant un terme à cette seconde édition le 17 septembre 2021, rendez-vous a été pris pour la troisième édition en 2022.

Raphael MFORLEM

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