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– VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE : « Nous sommes tous coupables », Faustin Etouke, Universitaire.

– VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE

« Nous sommes tous coupables », Faustin Etouke, Universitaire.

Des débats très profonds sur le système éducatif ont eu lieu, il y a une soixantaine d’années, dans la mère patrie.

Là-bas aussi, comme partout ailleurs, les questions éducatives n’ont jamais intéressé le grand public, attendu que le commun des mortels n’est intéressé que par des platitudes, des mondanités, des choses du ventre et du bas-ventre.

Bien plus, dans la France des années 1960, le ministère de l’Intérieur, c’est-à-dire les gars du Atanga Nji de cette époque déjà oubliée, ne regardait pas d’un bon œil des développements qui avaient une certaine collusion avec le marxisme, et ceux qui n’en voient pas la pertinence, doivent simplement se remémorer qu’à cette époque-là, la guerre froide battait son plein.

Il y a donc eu des débats par publications universitaires interposées, sur environ cinq (05) ans, avec des noms comme Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron, Louis Althusser, c’est-à-dire en fait des débats à très faible audience, pour ne pas dire des débats épistémologiques ou ésotériques, surtout que les réseaux sociaux n’existaient pas encore, et que même en France, il n’y avait que leur C.r.t.v., c’est-à-dire une seule télévision à capitaux publics.

Je pourrais traduire, ici, en français facile, la quintessence des principaux arguments exposés, sur la prégnance du système éducatif dans la construction d’une idéologie, dont le grand public n’est pas conscient.

Cela dit, si dans la France des années 1960, le grand public ne s’intéressait guère à ces questions, et si même après la fin de la guerre froide où ces questions auraient dû ressurgir avec force le peuple français a plutôt été entraîné, comme des moutons de Panurge ?, dans un déferlement de loisirs et de divertissements tous azimuts, alors il serait illusoire de croire que c’est en Afrique subsaharienne en général, ou au Cameroun en particulier, que les questions éducatives rencontreront l’assentiment et l’intérêt du grand public.

Nous profitons juste de la petite fenêtre d’opportunités ouverte par les revendications O.T.S., et ces phénomènes anomiques où quelques élèves résistent à un asservissement/soumission sans but louable ou légitime, pour dire des vérités structurantes empreintes d’objectivation sociologique. Ces vérités ne feront jamais le poids, au regard de l’intérêt du grand public ou du commun des mortels, aux débats sur des futilités comme le football, la musique, les séries télévisées, l’industrie « people » orientée vers l’érotisme ou les nudes, les émissions de télé-réalité, et tutti quanti.

Voilà une société où des adultes s’investissent, à plus de 80 %, dans les activités futiles et éphémères qui viennent d’être listées, mais, curieusement, attendent de leurs progénitures des comportements vertueux, non mais qui est fou ?

La jeunesse copie et clone les comportements sociaux dans lesquels elle baigne !

On va tous lire l’heure-là.

En vrai, car nous récolterons ce que nous avons semé, et lorsque, même l’épistémologue prend sur lui de violer des processus spatio-temporels pour résorber l’inéluctable déchéance sociétale qui pointe à l’horizon, on voit encore des tordus libidineux et alcooliques, oser venir se plaindre.

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