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MAINTENANCE DU CHEMIN DE FER : Pepps Engineering sollicité par le Cameroun

Le coût estimatif de la modernisation du linéaire Yaoundé – Douala qui constitue la phase pilote du projet, est de 680 millions de FCFA d’après le ministère des Transports.

Le 20 septembre 2023, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe et Yannick Gilis ; respectivement, le ministre camerounais des Transports (MinT) et Directeur général de Pepps Engineering SRL, ont procédé à la signature du contrat portant sur la mise en œuvre d’un projet pilote numérique pour la maintenance de la voie ferrée Yaoundé-Douala. D’après les éclairages de Claude Misse Ntone, directeur des transports ferroviaires au MinT, il s’agit d’un projet dont la phase d’expérimentation sera implémentée sur ce chemin de fer long de 307 km. « A l’issue de cette phase, il y aura une évaluation après quoi on pourra étendre cette nouvelle technologie sur l’ensemble du réseau », a-t-il confié au média national.

À en croire la même source, le début des travaux est imminent, le temps que certaines formalités administratives soient bouclées. L’on apprend par ailleurs que le projet qui vient d’être confié à l’entreprise belge va coûter 900 000 euros soit environ 680 millions de FCFA. Au MinT, il y a mille raisons de qualifier cette initiative d’innovante au vu de ce qu’elle devrait apporter comme changement positif sur le fonctionnement du chemin de fer camerounais. « L’entretien est actuellement effectué de manière mécanique ; il faut qu’une personne se rende sur le terrain et identifie un dysfonctionnement avant d’intervenir. Le système numérique qui sera mis en place permettra d’anticiper certaines défaillances et également de suivre la maintenance à distance. Cela permettra d’économiser du temps et des ressources », justifie le ministère des Transports.

Pour Yannick Gilis, son entreprise assistera le MinT dans la maintenance numérique du chemin de fer Yaoundé-Douala, où seront désormais traitées toutes les formalités administratives du processus de maintenance ; ce qui aidera les autorités en matière de maintenance à agir en temps opportun. Pour l’heure, l’on n’est pas fixé sur le délai d’exécution des travaux, mais l’on sait tout de même que son opérationnalisation implique, en plus du MinT, d’autres parties prenantes à savoir : le ministère des Travaux publics (Mintp), le Minepat et Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais.

Cet accord intervient trois mois après que le gouvernement ait posé sur la table des députés, le projet de créer une société du patrimoine ferroviaire qui sera responsable des infrastructures et de la régulation de l’accès des exploitants au domaine ferroviaire. Question de redonner les lettres de noblesses ce secteur d’activité en proie à de nombreux manquements et d’insuffisances au fil des ans parmi lesquels : la dégradation continue des infrastructures, la régression drastique du nombre de passagers qui est passé de 1,4 million en 2010 à 600 000 en 2021 ; la baisse du volume des marchandises transportées, estimé à 1,6 million en 2021 contre 1,9 million en 2010.

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Pepps Engineering SRL pour sa part, n’est pas à son premier contrat avec le Cameroun. L’on se souvient qu’en août 2022, l’entreprise signait avec le Directeur général d’Electricity Development Corporation (EDC) une convention pour le suivi et la sécurité des barrages grâce à une maintenance prédictive et une gestion informatisée des données. Ce système, apprend-on, va bénéficier dans un premier temps, au barrage de Lom-Pangar et sera par la suite étendu aux autres barrages hydroélectriques du Cameroun.

Marius Zogo

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