FrançaisSANTÉ

LUTTE CONTRE LES FAUX MEDICAMENTS : La participation de tous requise

LUTTE CONTRE LES FAUX MEDICAMENTS

La participation de tous requise

Manaouda Malachie l’a rappelé au cours d’un point de presse tenu à l’occasion de la Journée africaine de la lutte contre le faux médicament le 12 octobre 2021.

Face à la presse nationale et internationale, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie fait état de ce que le phénomène de faux médicaments prend des proportions inquiétantes au Cameroun. La lutte contre celui-ci reste l’un des défis majeurs, au regard de ce qu’il contribue à l’explosion des cas des maladies mal soignées. Une situation due à : « l’utilisation des médicaments sous dosés, sans principe actif ou contenant de faux principes actifs », indique le ministre.

Manaouda Malachie va par ailleurs s’attarder sur les multiples visages que revêtent la contrefaçon et le trafic des produits pharmaceutiques au Cameroun. Le patron de la santé révèle que ces médicaments sont issus du circuit de distribution en gros ou au détail par des personnes physiques ou morales non habilitées que le ministre de la Santé qualifie de « criminalité pharmaceutique ». Ces produits, fabriqués dans des unités de production non autorisées, reconditionnés avec de fausses étiquettes, recyclés, avec des dates de péremption falsifiées, importés de manière frauduleuse se retrouvent commercialisés aux patients dans la rue. D’après le ministre, ces éléments énumérés font du médicament de la rue, « des médicaments de qualité inférieure et falsifiés » tels qu’adopté par l’OMS le 29 mai 2017, lors de la 72e Assemblée mondiale de la Santé.Malgré cette situation déplorable, Manaouda Malachie fait savoir que : « Le gouvernement ne cesse de multiplier les actions à l’effet de lutter contre l’expansion de l’industrie du faux médicament dans l’optique de garantir un meilleur accès de tous aux produits pharmaceutiques de qualité. Un Plan national multisectoriel de lutte contre le faux médicament et le trafic illicite des produits pharmaceutiques réunissant tous les acteurs interpellés par la question a d’ailleurs été mis en œuvre avec l’accompagnement d’Interpol et des partenaires au développement ».

En plus du renforcer le système d’approvisionnement en médicaments, la promotion du médicament essentiel générique, le gouvernement a réduit le coût d’accessibilité jusqu’à la gratuité de certains médicaments. Mais aussi, la sensibilisation des populations sur les méfaits de la consommation des médicaments d’origine et de qualité non contrôlée, le renforcement de l’arsenal juridique réprimant la détention et la vente illicite des médicaments contrefaits ou falsifiés, sont entre autres mesures prises par l’Etat.

Malgré ces mesures de lutte contre ce fléau, le ministère de la Santé veut intensifier cette lutte. Pour ce faire, il va s’inscrire dans une coopération internationale proactive sur les plans de l’information, du renseignement, de l’expertise, de la formation, de l’investissement et de la sincérité. Au cours des échanges qui en présence de Felix ZOGO, Secrétariat général du ministère de la communication, du représentant résident de l’OMS, Phanuel Habimana, les préoccupations soulevées par Manaouda Malachie, ont permis de renseigner que la phase répressive est bel et bien effective. Pour preuve, il ne se passe pas une semaine sans que des centenaires de produits contrefaits ne soient saisis et détruits. De plus, des missions de contrôle sont déployées sur le terrain pour traquer les faux médicaments.En réaffirmant l’option de la « Tolérance Zero » prise par le gouvernement vis-à-vis du médicament de la rue, le Minsanté invite les professionnels de la santé et ceux du domaine pharmaceutique, en particulier, au respect de l’éthique. Il appelle les populations à s’impliquer activement dans cette lutte en dénonçant les réseaux mafieux et les sites de fabrication de ces médicaments. Un numéro vert (le 1506) est d’ailleurs mis à leur disposition et sert également à dénoncer tous les types d’écarts rencontrés dans les formations sanitaires.

En mettant un terme à la rencontre, Manaouda Malachie a exhorté les uns et les autres à arrêter la consommation des médicaments de la rue. Il a invité ceux-ci à prendre l’engagement de se procurer désormais des médicaments dans les pharmacies des hôpitaux et dans les officines de pharmacie où les circuits d’approvisionnement sont connus et la fiabilité des produits régulièrement testée.

Raphael MFORLEM

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page