SANTÉ

AFRIQUE – VALORISATION DES MÉDICAMENTS TRADITIONNELS AMÉLIORÉS : la solution pour rehausser le 1 % que génère le continent sur 1 000 milliards $ de l’industrie du médicament

C’est cette préoccupation qui a motivé la tenue pendant plusieurs jours à Yaoundé, d’un atelier entre les étudiants l’Université de Yaoundé 1, faculté de Médecine, département de Biochimie et le Laboratoire Reece international research consortium, à l’Institut Ndi-Samba supérieur.

Valoriser la médecine traditionnelle africaine, en mettant en exergue la toxicité, l’innocuité et l’efficacité des plantes et les médicaments traditionnels améliorés, a fait l’objet de l’atelier organisé par Reece international research consortium (Rirco). Pendant plus de deux semaines, les étudiants de l’Université de Yaoundé 1, faculté de Médecine, département de Biochimie, réunis au sein du laboratoire de recherche appliquée Rirco, travaillent sur les médicaments traditionnels améliorés. L’objectif de cet atelier, mettre sur pied des formules dont l’efficacité et l’innocuité sont vérifiées, mais aussi, évaluer dans quelle mesure administrer de façon conventionnelle, les médicaments traditionnels améliorés.

D’après Dr Abdel Mouliom, pharmacien en Biologie a également indiqué qu’il est question au cours de cet atelier de formation et de recherche :

« De procéder à l’évaluation des technologies d’ailleurs associés aux notions de bio-informatique qui permettent de faire face à des nouvelles pandémies, dans le but de rechercher de nouvelles cibles thérapeutiques à l’exemple de la Covid-19, les tumeurs vulgairement appelées Cancer, mais aussi, les maladies du quotidien notamment le paludisme et les maladies du péril fécales (la fièvre typhoïde…) entre autres ».

L’hypofertilité étant monnaie courante au sein de la société aujourd’hui, le Dr Abdel renseigne que, les recherches sont également faites au cours de cet atelier sur les plantes pouvant booster la fertilité tant chez l’homme, mais aussi chez la femme.

Quant à Joachim Tchikapa, Medical Doctor (MD), Medical Science (MSc) option Biochie,

« les expériences réalisées au cours de cet atelier visent l’usage rationaliser et scientifique des médicaments traditionnels améliorés ».

D’après un constat, bon nombre de personnes font recourt à la médecine traditionnelle. Pour le Dr Joachim,

« Il est important de contrôler et de maîtriser l’utilisation des médicaments traditionnels ».

Le chercheur renseigne également qu’une telle formation permet de régresser le taux de chômage dans le sens où il permet la création des emplois pour des jeunes médecins.

Pour le Dr Marlyse Peyou, promotrice du laboratoire Rirco, les retombées positives d’un tel atelier sont énormes tant pour les tradipraticiens, la médecine, la population camerounaise et africaine.

« La première chose que nous voulons faire, c’est de mettre la science et la recherche sur la médecine traditionnelle au service du médicament pour pouvoir augmenter le taux de 1 % qu’enregistre l’Afrique sur les 1 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires mondiale qu’enregistre l’industrie du médicament ».

Donner aux tradipraticiens le pouvoir de détecter et de fabriquer de nouveaux médicaments, et de ne plus attendre que les autres le fassent. Mais aussi, mettre à la disposition des populations, des médicaments traditionnels en s’offrant des rayons spécialisés en médicaments traditionnelles améliorées. C’est également le second objectif que veut promouvoir, Marlyse Peyou.

Comme troisième point à l’ordre, la valorisation et la promotion des médicaments traditionnels améliorés.

« Au sortir de cette formation nous avons jeté les bases d’un répertoire des plantes, évaluées de manière scientifique. Les résultats vont permettre aux médecins, pharmaciens, chercheurs et à la population à faire usage de ces plantes de manière rationnelle et avec des doses définies qui sont en deçà des doses toxiques. Nous avons également pensé à créer un répertoire des médicaments africains que les étudiants ont appelé Camerdal ou Mboadrogs, qui permettra au médecin de connaître le médicament, savoir le prescrire ou le conseiller. Grosso modo, ce répertoire, c’est pour promouvoir l’usage rationnel des médicaments africains »,

a fait savoir la promotrice du laboratoire Rirco.

Au terme de cet atelier qui prendra fin au tour de la Célébration des “Journées de la médecine traditionnelle”, du 24 au 31 août 2022 au sein de l’Institut Ndi-Samba supérieur, les étudiants vont présenter au travers des expositions, les réalisations faites tout au long de cet atelier, mais aussi, ce qu’ils sont capables de réaliser dans le futur. La journée du 30 août aura pour particularité, qu’elle regroupera des officiels conviés à un atelier d’échanges au sein de l’Institut, avec pour apothéose aura lieu le 31 août 2022.

Raphael MFORLEM

Instant publicitaire
Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page