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EPIDÉMIE : La population exposée à la fièvre jaune

EPIDÉMIE

La population exposée à la fièvre jaune

Au Cameroun, depuis environ trois mois, cette maladie dicte la loi dans le pays.

Apres avoir enregistré 905 cas suspects de fièvre jaune (FJ) et 13 décès dans le pays, les autorités sanitaires estiment la couverture vaccinale insuffisante et des risques de propagation rapide de la FJ. Comme facteurs de propagation de la maladie nous avons entre autres, une couverture vaccinale (CV) insuffisante : en 2020, la CV nationale pour le vaccin contre la FJ était estiméeà 57% (OMS/UNICEF) et seuls 28% des districtsavaient atteint une CV de 80% . Ensuite une présence duvecteur de la FJ sur une large zone géographique.D’après l’organisation mondiale de la santé, des études ont révélé une densité considérable de populations d’Aedes aegypti, le vecteur de la FJ, dans la partie nord du pays et ce moustique est présent dans plusieurs villes du Cameroun, notamment à Douala etYaoundé. L’urbanisation rapide et les conditionssanitaires suboptimales favorisent la migrationdu vecteur dans de nombreuses régions du pays. A cela on peut ajouter : des mouvements et dé-placements fréquents de populations importantes à l’intérieur du pays et au-delà des frontières ; Une faible accessibilité dans certaines régions en raison de l’insécurité et un système de surveillance des maladies peu performant, la gestion d’autres urgences desanté publique (COVID-19, rougeole, poliomyélite) …Les territoires les plus touchés sont l’Extrême-Nord, le Nord, l’Ouest, le Nord-Ouest, leLittoral, l’Est et l’Adamaoua, expliquent nos confrères d’Echo santé. Pour remédier à cette situation, des dispositions ont été mises sur pied. Pour le voyageur : En cas de voyage au Cameroun, la vaccination est obligatoire pour tous quelle que soit leur provenanceà partir de l’âge de 1 an. Cependant suite à la suppression par l’OMS des rappels décennaux, unamendement du Règlement Sanitaire International prolongeant à vie la validité administrative du Certificat International de Vaccination antiamarile est en vigueur depuis le 11 juillet 2016.

En outre, le calendrier vaccinal prévoit des exceptions à cette mesure. Chez le voyageur, une deuxième dose est recommandée avant un nouveau départ en zone d’endémie amarile dans les conditions suivantes : à partir de l’âge de 6 ans pour les personnes ayant été vaccinées avant l’âge de 2 ans ; si la vaccination initiale date de plus de 10 ans, pour : les femmes ayant été vaccinées en cours de grossesse, les personnes vivant avec le VIH et les personnes immunodéprimées si elles satisfont les conditions précisées dans le rapport du HCSP de 2014.

Liz OSSEGUE

Source : Journal REPÈRES

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