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MALAISE : Le personnel du Centre des urgences sans salaire depuis six mois

MALAISE

Le personnel du Centre des urgences sans salaire depuis six mois

Quelques membres de cette formation sanitaire sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol.

Ils sont en colère depuis le 4 novembre 2021. Certains personnels soignants en service au Centre des urgences de Yaoundé (Cury) sont descendus dans la rue, sous un soleil de plomb pour réclamer 6 mois d’arriérés de paiement des quotes-partset primes à la formation sanitaire. Pour trouver une solution au problème, le dé- légué du personnel a saisi le directeur des ressources humaines. « Le dernier paiement remonte au mois de fé- vrier2021. Ce matin (4novembre : Ndlr), le chef SAF (service des affaires financières : Ndlr) a payé les mois de mars et avril. Ce qui fait deux mois dequotes-parts, sans primes. Donc il reste à payer ceuxde mai à octobre », confie un contractuel en serviceau sein de cette structure hospitalière.Cependant, Dr Louis Joss Bitang à Mafok, le directeur du Cury reconnait cette dette tout en réduisant le tableau. « Nous avons payé jusqu’en mai cematin. Donc il en reste 5 à épurer. Ce que nous allonsfaire », relativise-t-il. Le personnel, lui réfute. « comme nous sommes dans une structure où il y a les recrues, ce qu’ils ont fait c’est qu’ils ont payé un mois desalaire et deux mois de primes à ces recrues. Ilavait été dit que nous aurons nos primes et nos quotes-parts. Maintenant, ils nous ont payé deux mois seulement. C’est très difficile à tenir », déclare un gréviste.Face à la situation, un seul vœu: « nous voulons nos quotes-parts et primes parce que c’est ce qui nous permet de tenir mais l’administration nous tourne en bourrique ». Côté administration, on se veut rassurant. « C’est une dette intérieure que nous allons apurer progressivement », rassure le Dr Louis Bitang. Pour les syndicats des personnels de santé, cette promesse ne suffit pas. Ils attendent « un plan d’apurement » de ces arriérés, indique Sylvain Nga Onana, président du Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la Santé au Cameroun (CAP/Santé) au site d’information l’Urgentiste.com. 20 millions de FCFA de quotes-parts mensuelles D’après le directeur, le Cury cumule 20 millions de FCFA de quotes-parts et deprimes par mois, ajoutée à une masse salariale mensuelle de 26 millions de FCFA. Or, « Les recettes de l’hôpital ne représentent pas grand-chose. Ce moisqui s’achève les quotes-parts s’élevaient à 20 millions de Fcfa. C’est lourd », fait savoir le Dr Bitang à Mafok. Pour ne rien arranger, « Les urgences sont déficitaires ; les hôpitaux n’ont plus de budget de fonctionnement », poursuit le directeur de cette Fosa de 2e catégorie présentée comme l’une des plus importantes au Cameroun. 75% des employés du Cury sont des vacataires. Soit 300 vacataires sur un effectif de400 personnels soignants.Selon nos informations, certains de ces travailleurs astreints au statut de temporaires depuis 7 ans devraient pourtant déjà être contractualisés. « Ils travaillent toujours à titre précaire depuis des années au sein de cette formation sanitaire », regrette Sylvain Nga Onana, syndicaliste. Pour lui, « Le Cury devrait trouver une source de revenu pour régulariser ses temporaires ».

Lucie OBIANG

Source : Journal REPÈRES et l’Urgentiste.com
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