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UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I : Le recteur sanctionne le personnel ‘’rebelle’’

UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I

Le recteur sanctionne le personnel ‘’rebelle’’

Maurice Aurélien Sosso vient de signer une décision portant résiliation du contrat de travail du 17 février 2016, entre l’institution académique et Bénoît Enyegue, chef de la Division de la restauration.

Ils se regardaient en chiens de faïence depuis un moment : Maurice Aurélien Sosso, recteur de l’Université de Yaoundé I et Bénoît Enyegue, chef de la division de la restauration dans cette faculté. Ce dernier vient de voir son contrat de travail signé le 17 février 2016 avec l’université de Yaoundé I résilié pour « faute lourde », indique la décision du recteur datée du 24 novembre 2021. Maurice Aurélien Sosso parle dans ce document de « menace et tentative d’atteinte à l’intégrité physique de la personne du recteur de l’Université de Yaoundé I, perpétrés dans l’enceinte de ladite institution ». Tout serait parti d’une décision non formelle du patron de l’Université interdisant l’accès sur le campus au couple Enyegue respectivement, chef de la division de la restauration et chef de la division des enseignements et du personnel enseignant.

« Il a dit que je n’entre pas. Dites-lui que personne ne peut m’interdire l’accès à l’université. Et ce n’est pas son université. Si vous le faites, vous allez me sentir ». C’est par ces propos que Bénoît Enyegue a repliqué aux ordres venant en haut-lieu. Une note de la cellule de communication dudit campus parle des vidéos circulant sur la toile depuis lundi 22 novembre 2021. En clair, elles mettent en scène Bénoît Enyegue, chef de la division de la restauration et Mandob Damaris épse Enyegue, chef de la division des enseignements et du personnel enseignant de l’Université de Yaoundé I, parlant d’un ton menaçant.

Ces images à en croire le responsable de la communication sont chapeautées par un texte qui accuse ce dernier d’avoir interdit l’accès sur le campus à une dizaine de responsables cités dans une liste informelle. D’après les informations de la cellule de communication, le recteur de l’université de Yaoundé I a effectué une descente inopinée le 11 novembre 2021 à la direction des affaires académiques et de la coopération, pour s’enquérir de la situation des listes de sélection des étudiants en master et doctorat, qui y étaient en souffrance depuis plus de quatre semaines, menaçant la paix sociale au sein du campus.

La séance de travail du recteur a pu identifier les points de blocage et trouver une solution pour leur publication sans délai. Ainsi, des responsables dont le laxisme et la désinvolture ont été remarqués au cours de la réunion, se sont résolus à braver l’autorité du recteur en outrepassant ses instructions et commanditant invectives et dénigrements de toutes natures à son encontre dans les réseaux sociaux et dans les médias. Par cet acte, Maurice Aurélien Sosso revient sur la sellette et fait l’objet de vives critiques des internautes « Il est dans tous les faits divers. Si ce n’est pas son épouse qui vient bastonner une collaboratrice soupçonnée d’une certaine proximité coupableavec lui, c’est lui qui interdit l’accès à ses collaborateurs. L ’histoire des ordinateurs n’est pas finie », lance un internaute. Et un autre de poursuivre « C’est un recteur puissant. Qui ne doit pas en abuser. Pourquoi c’est toujours Yaoundé I qui est sur la sellette. Un recteur a-t-il le droit d’interdire l’accès au campus à ses collaborateurs ? Il est à la tête d’un institut privé ? J’espère au moins qu’il y’a un acte formel qui sous-tend sa décision. Un acte susceptible de recours devant le juge administratif ».

De sources crédibles, le recteur de l’université de Yaoundé I n’a signé aucun acte administratif interdisant l’accès au campus à des responsables nommés par décret présidentiel et, de surcroit, ne saurait le faire sans se référer à la hiérarchie. L ’administration du campus rappelle que le chef de la division de la restauration et son épouse, formulent des menaces d’attenter à la vie du recteur depuis la date de la réunion sus évoquée par personnes interposées. Cette situation exige que les mesures de sécurité soient renforcées dans l’enceinte universitaire. C’est uniquement dans cet esprit que les concernés ont été interpelés dans la matinée du lundi 22 novembre 2021.

Lucie OBIANG

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