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COVID-19-SARS COV2 : La rigueur des mesures de surveillance épidémiologique et génomique au beau fixe au Cameroun

COVID-19/SARS COV2

La rigueur des mesures de surveillance épidémiologique et génomique au beau fixe au Cameroun

Suite à la sortie de certains médias français laissant croire qu’une mutation du Covid serait originaire du Cameroun, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie dans un communiqué en date du 4 janvier 2022 a tenu à apporter des précisions à l’opinion publique, la communauté sportive qui va se réunir Cameroun dans le cadre de la CAN TOTAL ÉNERGIE 2021.

Voilà quelques jours que l’opinion nationale est inféodée par une information véhiculée dans plusieurs médias et sur les réseaux sociaux faisant état de l’identification d’un nouveau variant du virus à Corona du nom de SARS CoV2 dont l’origine serait camerounaise. D’après le patron de la Santé Manaouda Malachie, « cette information est issue d’une synthèse approximative d’un document de type « pre-print », c’est-à-dire une présentation de données scientifiques non validées. L’analyse préliminaire des données présentées montre des insuffisances majeures dans la démarche méthodologiques conduisant aux assertions qui en découlent. De ce fait, ces documents n’ont à ce stade, aucun statut d’évidence scientifique ».

Manaouda Malachie, poursuit en indiquant « qu’il s’agit d’une présentation de huit cas de Covid-19, soit 3 adultes et 5 enfants, porteurs de virus dont la séquence et les éléments cliniques et biologiques présentés n’en font d’ailleurs pas à ce stade un variant. Bien plus, un seul des huit cas est présenté comme ayant effectué un voyage au Cameroun sans que la chronologie des événements ne permette d’établir une relation entre ledit voyage et l’infection alléguée ».

Pour soutenir son propos, le ministre de la Santé publique indique qu’aucune séquence chronologique des infections des huit patients n’a été présentée et encore moins un élément d’analyse des contacts permettant de considérer la personne ayant voyagé au Cameroun comme cas index frisant une simple stigmatisation du Cameroun. « A date, ni les instances scientifiques et sanitaires internationales, ni le Conseil Scientifique camerounais n’ont apporté une quelconque validation et ne confirment la transparence de la démarche des équipes auteures de la communication en question », a tenu à relever le ministre de la Santé.Pour rappel, le patron de la Santé a tenu à relever que le Cameroun s’est doté de 24 laboratoires PCR et 4 plateformes de séquençage lui permettant de diagnostiquer les cas d’infection à Covid-19 et de participer dignement aux efforts scientifiques internationaux de surveillance épidémiologiques et génomique avec la transparence et la promptitude requises en cas de menace de santé publique globale. Il note ainsi pour le regretter de n’avoir pas reçu des équipes de recherche, auteures de la communication en question, aucune information ou sollicitation de suivi de contacts du patient présenté comme cas index, suggérant la primauté du buzz sur un éventuel intérêt de santé publique globale pour les auteurs.

À la veille de la CAN TOTAL ÉNERGIE 2021 qui débute le 9 janvier 2022 au Cameroun, le ministre de la Santé publique tient à rassurer l’opinion publique nationale et internationale et toute la communauté sportive de la rigueur des mesures de surveillance épidémiologique et génomique prises par le gouvernement du Cameroun. En outre, la situation de la pandémie est sous contrôle sur le sol camerounais avec à cette date du 6 janvier 2022, moins de 1000 cas actifs, 115 hospitalisations et 24 patients sous oxygène, soit un taux de guérison de 97 % et un taux de létalité de 1,7 %, largement en deçà des moyennes africaines et mondiales. Comme quoi, les délégations et invités dans le cadre de la CAN TOTAL ÉNERGIE n’ont rien à craindre, car tout est sous contrôle.

Raphaël MFORLEM

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