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AFFAIRE MARTINEZ ZOGO : des disparitions de preuves bloquent l’avancée de l’enquête

Selon Reporters sans frontières, qui affirme avoir interviewé ces dernières semaines les membres du commando responsables de la mort de Martinez Zogo, des preuves pouvant aidé à faire toute la lumière sur cet assassinat sont introuvables.

L’enquête ouverte afin de confondre les coupables de l’assassinat de Martinez Zogo, journaliste et présentateur d’une célèbre émission de radio à Yaoundé, piétine. Il y’a certes eu des arrestations, comme celle d’Amougou Belinga, patron d’un groupe de médias basé à Yaoundé, qui était régulièrement le sujet de ses nombreuses diatribes. Cependant, sa culpabilité n’a pas formellement été établie.

Le seul chef d’accusation retenu contre lui est celui de «complicité de torture». Pourtant les membres du commando qui l’ont torturé, puis assassiné soutiennent mordicus que l’ordre d’élimination venait de cet important homme d’affaires. Selon nos confrères de Reporter Sans frontières, qui ont passé les dernières semaines à échanger avec des sources proches du dossier, les lenteurs observées dans le cadre de cette instruction sont dues à l’absence de plusieurs éléments de preuve, pouvant contribuer à élucider le mystère qui entoure encore aujourd’hui la mort de Martinez Zogo.

L’enquête ouverte afin de confondre les coupables de l’assassinat de Martinez Zogo, journaliste et présentateur d’une célèbre émission de radio à Yaoundé, piétine. Il y’a certes eu des arrestations, comme celle d’Amougou Belinga, patron d’un groupe de médias basé à Yaoundé, qui était régulièrement le sujet de ses nombreuses diatribes. Cependant, sa culpabilité n’a pas formellement été établie.

Le seul chef d’accusation retenu contre lui est celui de «complicité de torture». Pourtant les membres du commando qui l’ont torturé, puis assassiné soutiennent mordicus que l’ordre d’élimination venait de cet important homme d’affaires. Selon nos confrères de Reporter Sans frontières, qui ont passé les dernières semaines à échanger avec des sources proches du dossier, les lenteurs observées dans le cadre de cette instruction sont dues à l’absence de plusieurs éléments de preuve, pouvant contribuer à élucider le mystère qui entoure encore aujourd’hui la mort de Martinez Zogo.

« Les nombreuses personnes proches du dossier commencent désormais à douter de la sincérité de l’instruction en cours. Certains pointent l’absence de certains éléments, qui ont disparu ou qui n’ont pas été transmis. Les données téléphoniques, en particulier, n’avaient pas été versées au dossier plusieurs semaines après le début de l’enquête. Et rien n’indique qu’elles s’y trouvent actuellement. Il est pourtant impensable que ces relevés téléphoniques indispensables à la manifestation de la vérité n’aient pas été réalisés. Une autre déplore de son côté des « tentatives pour faire disparaître les images de vidéosurveillance de l’immeuble Ekang » du 17 janvier »

13 personnes, membres d’un commando rassemblé pour la circonstance, ont assassiné Martinez Zogo. « L’un d’eux, rencontré par RSF en prison ces dernières semaines, raconte que la filature s’est étalée sur une dizaine de jours. Les hommes dont il faisait partie se relayaient par groupe de sept pour suivre les allées et venues du journaliste 24h/24. Une fois enlevé, Martinez Zogo a été emmené à Soa, une commune limitrophe de Yaoundé située au nord de la capitale camerounaise. C’est dans cette localité, à la nuit tombée, qu’ont commencé les actes de torture contre le journaliste», affirme RSF, qui n’oublie pas de préciser que selon les confidences d’un membre de cet escadron de la mort, «le but n’était pas de le tuer ».

« Après avoir été vu dans l’immeuble Ekang le soir du meurtre selon le témoignage du lieutenant-colonel Danwe, directeur des opérations à la Direction générale de la recherche extérieure (DRGE), Amougou Belinga est informé de l’issue de l’opération», ajoute RSF. Par la suite, « Une vidéo des actes de torture lui est transmise. Que faire du cadavre ? Qui décide et quels sont les échanges à ce sujet ? Après deux jours d’hésitations et d’atermoiements, le corps du journaliste emballé dans du papier aluminium est finalement transporté nuitamment, dans un terrain vague, à l’abri des regards, pour tenter de le faire disparaître avec de l’acide », détaillent nos confrères.

« C’est à ce moment-là qu’un second commando, lui aussi composé de membres de la DGRE, se rend sur les lieux pour mettre fin à cette entreprise de dissimulation. Surpris, le premier groupe prend la fuite avant d’avoir achevé son forfait. Le second déposera le cadavre du journaliste sur un chemin de terre en faisant en sorte qu’il puisse être retrouvé », affirme RSF après des témoignages recueillis auprès de plusieurs sources.

Source : Panorama papers

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