ÉDUCATING-POINTFrançais

AGRICULTURE ET AGROBUSINESS : Le besoin d’information pour impulser le développement dans ce secteur d’activité

AGRICULTURE ET AGROBUSINESS

Le besoin d’information pour impulser le développement dans ce secteur d’activité

Il y a des milliers d’Africains qui veulent investir dans l’agriculture. Certains ont les moyens, d’autres savent comment les mobiliser, mais ils manquent d’informations sur la manière de faire décoller leur projet. Et pourtant, les informations sont éparpillées.

Alors que le prix du pain a fortement augmenté, et que l’on craint qu’il continue d’augmenter et qu’il y ait une pénurie de nourriture, le débat refait surface sur la possibilité de réduire la dépendance de l’Afrique vis-à-vis du blé. Le Nigeria exigerait depuis des années l’utilisation de 15% de farine de manioc dans le pain. Au Bénin, un boulanger en utilise déjà 20%. Au Cameroun, il est connu que le maïs, la patate douce et d’autres cultures vivrières locales sont utilisés dans la fabrication du pain. On sait également que la Russie avait l’habitude d’importer du blé jusqu’à ce qu’elle soit coupée à cause de l’embargo. Au lieu de pleurnicher et de sombrer, elle a commencé à produire du blé. Par conséquent, elle exporte du blé.

Question : le moment n’est-il pas venu pour l’Afrique de prendre enfin en charge son autosuffisance alimentaire et de devenir un exportateur de matières premières alimentaires saines ? Que faut-il faire pour y parvenir ?

Les Africains doivent être proactifs, planifier le développement et saisir les opportunités.

J’ai passé 4 ans au Congo, je suis allé deux fois à Ouesso, une ville frontalière du Cameroun, et je vois combien de nourriture est importée du Cameroun. Ce pays peut devenir meilleur que la Suisse ou le Rwanda. Le Congo Brazzaville aussi. Il en va de même pour de nombreux autres pays disposant de terres fertiles. Le sol est très riche. Si le Burkina Faso, un pays désertique, exporte vers les pays fertiles et l’Europe, c’est parce que d’autres peuvent le faire. Il suffit de les informer sur le rendement de telle ou telle culture, sur le temps nécessaire à la récolte, sur les précautions à prendre pour optimiser les rendements. Il faut montrer aux gens ce qu’ils peuvent gagner en investissant dans l’agriculture et la transformation des produits agricoles.

Il y avait un journal en Côte d’Ivoire qui donnait ces informations et qui a permis à des milliers de personnes de s’enrichir. Je crois que nous pouvons investir dans ce leadership.

Monsieur Sayuba Traoré avec son émission Le coq chante peut être utile dans ce projet. Il devrait pouvoir profiter des réseaux sociaux pour informer. Nous pourrions lancer des concours dans ce sens où les personnes regroupées par groupe de quatre chercheraient des informations sur la plantation du maïs, des patates douces, le nombre de mangues que l’on peut récolter par arbre en une année, le temps qu’il faut pour qu’un avocatier entre en production, etc. Alors nous n’aurions plus à voir les résultats de ces concours.

Alors nous ne verrons plus le bradage des terres fertiles, car ceux qui savent que la culture d’un produit peut rapporter dix millions par hectare chaque saison ne seront plus tentés de vendre leur terre pour quatre millions.

Créons des brigades de développement. Les jeunes ne partiront plus à l’aventure en Méditerranée, ils ne viendront plus grossir les rangs des gangs et des extrémistes.

Igor EGOUNLETY
Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page