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– LES MVEMBA Épisode 17 : … Nina Essomba

– LES MVEMBA

Épisode 17 : …

Nina Essomba

Il est couché sur mon ventre rond en le caressant comme un petit-enfant. Avec son doigt, Dan dessine des figures sur mon ventre en chuchotant des choses que je n’arrive pas à comprendre…

Moi : je me sens exclue là.

Dan : c’est une conversation classée top secret entre ma petite princesse et moi.

Moi : je devrais sentir ma place de reine menacée ?

Dan : ça dépend…

Il lève sa tête et s’approche de moi en souriant gracieusement. Je prends ses oreilles tout doucement dans mes deux mains en le regardant dans les yeux…

Moi : de quoi ?

Dan : de si tu élèves le niveau en concurrence. Si tu me donnes une raison de faire de toi ma préférée, tu le seras.

Je souris : je sais que c’est impossible, donc c’est perdu d’avance…

Dan : qui sait !?

En tenant mon cou dans ses mains, il pose dessus un baiser qui me fait frémir. Je soupire en me tortillant un peu. Mon mari me regarde à nouveau…

Dan : tu es magnifique…

Moi : même avec ce masque horrible de grossesse ? Je n’aime pas les pots-de-vin pour le sexe…

Dan me chatouille : je négocie pour les choses qui m’appartiennent déjà ? Donc je vais te supplier pour mes choses ?

Je me tords en riant. Le bébé bouge dans mon ventre et on s’arrête pour l’observer…

Dan : parfois, je me demande vraiment comment tu gères tous ces tortillements dans ton ventre. Regarde comment elle te déforme…

Moi : ses parents sont heureux et la vie ne va pas être belle pour elle comment ?

Dan : au moins, elle ne va pas voir ce que Papa s’apprête à faire à Maman…

Je rigole : de quoi tu parles !?

Dan : attends de voir…

Il m’embrasse et descend sous la couverture. Je ressens mon caleçon se détacher par sa bouche et ses lèvres se poser sur mon pubis pour évoluer vers le bas… L’intensité du plaisir me fait attraper le drap en couvrant ma bouche pour ne pas faire un cri aigu.

Marcien Etoga

Je sors de mon véhicule après m’être garé devant le parking de l’hôpital quand j’écoute quelqu’un m’interpeller.

En baissant mes lunettes de soleil, je remarque Dylan qui s’approche de moi à grand pas.

Je murmure : merde !! Il ne manquait plus que lui. Je fais quoi pour éviter celui-là.

À mesure qu’il s’approche, je dessine sur mon visage un sourire faussement truqué, bref une simagrée…

Dylan arrive : à quoi tu joues mec ??

Moi : de quoi tu parles ?

Dylan : tu m’évites depuis près de deux semaines et tu n’as même pas le courage de me dire la raison en face !?

Moi : écoute Dylan, j’ai un programme extrêmement chargé ces derniers temps d’accord !? Ça n’a rien à voir avec une quelconque forme de…

Dylan : sois clair dans ton jeu. Nous sommes là tous les deux et je veux que tu sois honnête avec moi. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi putain !!

Il est en colère et c’est par des éclats de voix qu’il l’exprime, je regarde tout autour pour m’assurer que les passants ne prêtent pas trop attention à sa saute d’humeur.

Dylan poursuit : on est pote depuis petit et des cachotteries, on en a jamais eu… C’est maintenant vraiment que tu veux me faire croire que rien ne tourne pas rond ? Que tout va bien ? Non, prends-moi moins pour un con…

Moi : écoute… Écoute !!! D’accord !? Arrête de jacasser parce que là, franchement, tu nous livres en spectacle.

Dylan se calme et moi aussi, nous prenons un bout de temps pour reprendre nos esprits…

Dylan : Melvice m’a dit…

Je le regarde avec interrogation.

Dylan : elle m’a dit que tu lui as parlé de l’incident l’autre jour au restaurant. Je comprends que ça t’a vexé d’accord !?

Mais est-ce qu’au-moins tu m’as laissé m’expliquer ??

Moi : Dylan je…

Dylan : je ne suis pas un Tintin d’accord !? Je ne suis pas homosexuel si c’est ce que tu veux savoir. Tu te rends compte que Melvice m’a littéralement menacé !? En me demandant de ne plus m’approcher de toi.

Moi : alors c’est quoi toutes ces histoires !? C’est trop pour être juste des coïncidences non !? En plus ce mec… Il t’appelait comment déjà ? Roy !! C’est quoi ce prénom à la noix ??

Dylan : ça doit être un sabotage. Certainement, il a été payé pour faire une ânerie pareille…

Je ne dis rien. Je regarde Dylan avant de détourner mon visage vers la route pour exprimer mon insatisfaction.

Dylan : Quoi ? Tu ne me crois pas, c’est ça !? Tu vas maintenant croire aux inepties complètement tordues, plutôt que de me croire à moi ? Ton pote…

Moi : écoute champion… Là, maintenant, j’ai plus urgent à faire d’accord !? Je ne vais pas me casser la tête sur une histoire qui me dégoûte même. Mais quoiqu’il en soit, tu vas trouver un moyen de t’innocenter.

Je tapote son épaule de façon distante avant d’aller dans l’immeuble.

Il se fait assez tard quand Emy traverse la ruelle les écouteurs aux oreilles, juste en face de Brice qui depuis un temps indéterminé l’observe discrètement. Un habillement plutôt léger et des grosses pantoufles au pied. Apparemment, elle passe un appel vu qu’elle parle toute seule en faisant des grands gestes avec sa seule main libre puisque l’autre tient un sac plastique rayé. Avec son petit matelot, on arrive presque à voir le début de son derrière généreux, mais son énorme pull over « Starwars » cache ses cuisses.

Brice se détache de sa position et la suit de prêt en faisant tout paraître normal. Emy avance un moment toute déconcertée en ignorant son suiveur, mais cela ne tarde pas quand Brice se montre plus prêt.

Emy au téléphone : attends, je crois qu’il y a un taré qui me course.

Elle s’arrête et se tourne furtivement vers Brice qui se montre tout à coup gêné.

Emy : qu’est-ce que tu me v… Attends !! Mais c’est toi le mec de l’autre jour au campus !! Ne t’approche pas de moi ou je te jure que je vais crier !!

Emy s’effraye en reculant derrière. Pour essayer de la rassurer, Brice lui montre ses mains nues.

Brice : non. Je te jure que ce n’est pas mon intention. Je ne te veux aucun mal…

Emy : alors pourquoi tu me suis chaque fois comme un taré de psychopathe ???

Brice sourit bêtement : je crois que c’est la faute au destin qui se joue de nous… Pure coïncidence, je dirais.

Emy : arrête tes conneries !! Tu mens très mal. C’est quoi cette façon de draguer? Tu ressembles à un tueur sociopathe obsédé.

Brice : tu as raison. En fait la dernière fois, je ne me suis pas présenté… Moi, c’est Brice. Et toi…

Emy : tu connais déjà mon prénom.

Brice : ah oui, c’est vrai. Qu’est-ce que je suis bête.

Le stress sur le visage de Brice amuse Emy et détend l’atmosphère entre les deux.

Emy : tu fais quoi dans le coin sinon !? Tu m’as pisté jusqu’à savoir où je vivais ?

Brice : pas vraiment. J’ai aménagé dans le coin, il n’y a pas longtemps et c’est hier soir que je me suis rendu compte que tu vivais dans le coin.

Emy : difficile à croire. Mais bon… Je t’accorde le bénéfice du doute. Mais j’aimerais que tu saches d’avance que j’ai un copain…

Brice : un coup… Eeu !! En même temps, c’est normal pour une fille comme toi. Même si bon…

Emy : non, je déconne. C’est vrai que ce serait un bon moyen de te faire partir, mais les psychopathes de ton genre sont capables de faire des enquêtes sur tout le monde. C’est vrai que je suis célibataire… Mais sérieusement, c’est parce que je préfère être ainsi.

Brice : c’est une sorte de pacte avec toi-même ?

Emy : je te trouve un peu trop curieux pour quelqu’un qui ne fait que passer.

Brice

Elle me plaît, elle est sympa même si elle donne l’impression d’être renfermée. C’est intéressant… Je n’arrive même pas à détacher mon regard d’elle. Ce qui me frappe le plus c’est l’effet qu’elle a sur moi et pour être honnête, c’est un phénomène incroyable.

Emy : tu me fais peur…

Je la regardais… Tellement que je ne m’en suis même pas rendu compte. C’est vrai que c’est louche. Donc je cherche un sujet pour détourner le malaise.

Moi : Eeeu… Le plastique, c’est pourquoi !? Tu vas à la boutique ?

Emy : je vais au BHB. Je vais manger les beignets haricots bouillie.

Moi : il y a un BHB par ici !?

Emy : plusieurs… C’est juste que j’ai une préférence.

Moi : si ça ne te dérange pas, je pourrai t’accompagner… Question de savoir quoi manger à l’avenir.

….

Dan Essomba

DAN !!!!

C’est le cri de Nina qui me réveille brutalement de mon sommeil. J’allume la lumière. Nina en train de haleter en transpirant. La terreur dans ses yeux quand elle me regarde…

Moi : bébé qu’est-ce qui ne va pas !!!

Elle pleure, mais pas de la façon calme. Elle agonise plutôt…

Nina : c’est humide… Entre mes jambes, c’est… Le bébé.

Nina fait sortir sa main et dessus, je vois du sang, beaucoup de sang… Je retire la couverture sur elle et je découvre son sang qui s’écoule d’entre ses jambes.

 

À suivre…

Une série de Steph.

Source : chroniques universelles

 

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