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PIÈTRE SERVICE INTERNET : les pouvoirs publics pointés du doigt

C’est au cours de la « Cameroon Digital Week », que les pouvoirs publics ont été brutalement indexés par les parlementaires et les membres de la société civile pour la qualité dérisoire du réseau, l’écoute téléphonique, du forfait internet…

Organisé les 16 et 17 octobre 2023 à Yaoundé par le forum « People and Technology », la Cameroon Digital Week, un moyen pour les opérateurs de téléphonie mobile et autres fournisseurs d’accès internent de démontrer leur apport dans la transformation numérique au Cameroun. La question de la qualité de service des compagnies de téléphonie mobile, l’un des points clé de la Cameroon Digital Week, a connu l’apport de plusieurs parties prenantes.

C’est le cas de Marie Mbala Biloa, présidente de l’Association des Bayam-sellam (Asby), membre de la Société civile, qui a décrié la qualité de service, dont la rapidité du réseau, disponibilité, coût des appels, coût de la connexion internet…, ainsi que la couverture du réseau à l’échelle nationale surtout dans les zones rurales.

Pour ce qui est de l’interconnectivité, les opérateurs critiqués reconnaissent les griefs portés à leur encontre, mais, ils plaident tout de même pour que les pouvoirs publics soient davantage impliqués pour parvenir aux résultats souhaités. « Quand on parle de qualité du service, c’est souvent un problème collectif qu’il faut régler. En réalité, on a nos réseaux qui sont interconnectés. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, pour peu qu’il y ait un de nos réseaux qui a les problèmes, les autres aussi sont entraînés dans les problèmes de qualité de service », a relevé Patrick Benon, Directeur général d’Orange Cameroun.

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À la question de la couverture et de la qualité de service, Patrick Benon a fait observer que : « Au-delà des opérateurs, il faut aussi avoir à l’esprit qu’il y a des éléments qui ne dépendent pas que des opérateurs. Et je pense qu’il faut qu’il y ait une collaboration un peu plus large avec les autorités. À Yaoundé en particulier, beaucoup de points qui viennent interférencer nos fréquences et qui font que, quel que soit ce qu’on mettra comme équipements, on ne peut pas fournir la bonne qualité de service parce qu’il y a d’autres émetteurs qui émettent sur ces fréquences-là. Étant des opérateurs privés nous n’avons pas de droit d’intervenir sur certaines choses. Donc, nous avons également besoin d’aide des autorités pour régler un certain nombre de choses ».

L’épineux problème d’énergie et de vandalisme a également été abordé. « Il y a énormément de vandalisme sur la fibre optique qui fait que, même si Camtel fait beaucoup d’efforts, tant que ces problèmes de vandalisme ne sont pas réglés, on aura toujours les problèmes de qualité de service », a déploré Orange Cameroun.

Pour ce qui est du coût d’internet, Mitwa Nga’mbi, le DG de MTN Cameroun s’est appesanti sur l’accessibilité au smartphone ainsi qu’à son utilisation par le grand public. Aline Mbono Ngono, secrétaire exécutive du Gicam, a relevé qu’il y a plusieurs facteurs exogènes qui peuvent faire qu’on ne soit pas satisfaits de la connexion internet, le matériel vétuste et l’énergie électrique. « La capacité énergétique non atteinte des industriels est estimée à 380 MW. Ça veut dire que, quand ils doivent produire, il faut des choix intelligents… », a-t-elle laissé entendre.

Raphael Mforlem

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