Littérature

– CULTURE : « Je ne suis pas heureuse dans ce monde que j’ai choisi par famine », Lady Ponce

Dans une sortie en date du 6 juin 2022 sur sa page Facebook qu’elle a qualifié de “ma triste vérité”, l’artiste camerounaise de Bikutsi Lady Ponce de son vrai nom Adèle Ruffine Ngono décrit sa vie et sa profession comme l’arbre qui cache la forêt. Contrairement à ce que pensent les fans, l’opinion, l’artiste dit ne pas être heureuse. Lire ci-dessous, l’intégralité de la sortie d’Adèle Ruffine Ngono.

Lady Ponce artiste musicienne camerounaise

Mes mégas VIP de ponceuses et de ponceurs, beaucoup de jeunes m’écrivent maman Lady Ponce, je veux être star, je veux être comme toi.

Oui, croyez-moi, je me sens vraiment flattée, c’est beau et c’est très honorable de votre part de vouloir ressembler à l’une des stars, pour laquelle vous avez tous contribué à sa réussite.

Et c’est pour cela que je le dis tout le temps, le Cameroun devrait être comme celui qui a élevé Lady Ponce.

Oui, un Cameroun sans Tribalisme, qui a aimé, une jeune inconnue pauvre venue des chantiers battus de la capitale sans rien avec pour seul héritage, le chant.

Ma seule ambition était de pouvoir vivre et de pouvoir manger à ma faim.

Je suis devenue aujourd’hui, une figure de réussite grâce à vous.

Oui, je suis en quelque sorte votre sœur et pour certains votre mère nationale, voire même un peu en Afrique.

Mes jeunes sœurs et frères croient moi, j’aurais parfois mille fois préféré, avoir une vie bien simple loin de tout ce tapage inutile, loin de moi de cracher sur la soupe et sur vos soutiens par milliers que vous m’avez apporté et que vous continuez à m’apporter.

Aujourd’hui, je vous dis ma triste vérité. Je ne suis pas heureuse dans ce monde que j’ai choisi par famine. Un parent voit loin.

Parfois, je me dis que j’aurais dû embrasser la vie de nonne que mon père souhaitait tant pour moi.

Mais hélas, j’ai choisi ce métier où ta vie est inventée et interprétée par ceux qui de près ou de loin n’ont jamais croisé ton chemin.

Un monde où une simple photo avec un inconnu devient autre chose.
Un monde où l’hypocrisie et la diplomatie sont la grande croyance.

Ceux qui me connaissent réellement savent que j’adore m’éloigner et m’enfermer dans ma chambre, pas par mépris pour mon entourage, c’est parce qu’au fond de moi, je ne suis pas heureuse dans ce que je fais.

Parce ce que je regrette énormément d’avoir choisi d’être qui je suis, aujourd’hui.

Oui, je regrette tellement, et c’est difficile parfois parce que faire un métier ou encore continuer à faire un métier qui te rend malheureuse ce n’est pas facile.

Ceux qui vivent la même situation que moi le savent. Après mon Olympia, le 10 septembre 2022, je serais très absente des réseaux sociaux. Parfois, je sais que je vous manque vous me cherchez vous voulez me voir faire, les photos, les vidéos, les apparitions, mais croyez moi ce n’est pas facile pour moi.

Mon attachée de Presse Marie-Gabrielle Mfegue, peut vous confirmer que je refuse même les émissions, qu’une artiste ne devrait pas refuser.

Je refuse parce que je ne suis plus en harmonie avec ce que je fais.

J’aime chanter, oui, c’est vrai, mais je ne savais pas que cela apporterait autant de haines et de peines inutiles.

Mon seul péché était d’avoir faim, de manquer de nourriture et presque de tout.

Alors, je voulais gagner ma vie, et je me suis retrouvée dans ce milieu où un petit truc devient viral.

Seigneur, tu m’as donnée plus qu’il n’en fallait et je te dis merci pour tes grâces dans ma vie.

Nous discutons même quoi sur une terre où nous sommes tous de passage ? Au juste, nous discutons vraiment quoi ? Si le chemin de chacun n’est autre que la mort au final.

Beaucoup me demanderont pourquoi tu continues. Je me dois de continuer parce que beaucoup de personnes comptent sur moi. Ma famille, mes orphelins, et mes fans, je suis à un âge où je ne cherche plus à plaire, à ceux qui ne sont pas en accord avec mes propos, parce que mes propos m’engagent personnellement.

Alors chers frères et sœurs si réellement vous choisissez ce chemin que j’ai choisi comme métier, soyez en sûrs que, c’est vraiment ce que vous voulez faire et soyez près à ce que vous ne serez plus vous-mêmes.

On vous attribuera presque tout ce qui est mauvais, vos meilleures actions ne seront jamais assez qualifiées et célébrées.

Mais vos égarements seront mieux mis en avant.

Passez un bon début de semaine sous la protection divine. Pour ceux qui se posent la question de savoir si c’est moi qui écris souvent, oui, c’est bien moi.
Vous dansez et pleurez bien sur mes chansons, alors calmez vous.

Merci seigneur, merci mon beau pays le Cameroun éternellement, je vous serais reconnaissante.

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