
SANTÉ – MÉNOPAUSE MASCULINE : bon nombre d’hommes en sont atteints
Bouffées de chaleur, étourdissements, déprime… Les symptômes liés à une diminution d’hormones touchent de nombreux individus de sexe masculin entre 30 et 70 ans. Une situation très peu évoquée jusqu’ici.

La ménopause masculine existe, sauf que celle-ci ne s’appelle pas officiellement ménopause, mais plutôt hypogonadisme tardif (LOH), ou encore andropause. Depuis quelque temps, elle semble peu à peu sortir du silence, notamment au Japon. Le quotidien Japan Times a en effet consacré le 15 août dernier, tout un article sur ce trouble hormonal qui toucherait davantage d’hommes en ce milieu de pandémie, exposant de ce fait une souffrance réelle, bien plus répandue qu’il n’y paraît.
DES SYMPTÔMES DIFFICILES à DÉTECTER, ET À ÉVOQUER
Selon l’article, cette ménopause masculine, qui peut toucher les hommes entre 30 et 70 ans, aurait comme origine le vieillissement et/ou le stress. Ces deux facteurs provoqueraient une diminution de la testostérone masculine, entraînant des symptômes tels que la fatigue et l’insomnie. Or, ces symptômes s’avèrent relativement fréquents, notamment en période de Covid, et ont pu passer sous silence pendant de nombreuses années. D’autant plus que les informations disponibles sur ce trouble sont bien moins fréquentes que pour la ménopause féminine.
Les patients diagnostiqués ont, en outre, souvent consulté des médecins pour des causes dont ils ignoraient totalement l’origine, sans toutefois penser à ces maux qui sont des signes précurseurs de la ménopause masculine : la dépression ; troubles du comportement ; troubles érectiles ; sentiment d’inutilité ; bouffées de chaleur ; étourdissements… En revanche, une fois la ménopause diagnostiquée, le traitement (par injections d’hormones) s’avère simple, et rapide s’il est pris en charge le plutôt possible.
UN NOMBRE DE CAS QUI POURRAIENT AUGMENTER EN CONNAISSANCE DE CAUSE
Le sujet de la ménopause masculine est moins connu et moins détaillé au Japon comme partout ailleurs. Selon une étude japonaise effectuée par le ministère de la Santé en mars dernier, seuls 15,7 % des hommes dans la cinquantaine ont renseigné qu’ils étaient « bien informés » sur le sujet, contre près de la moitié des femmes de la même génération. En France, également, le phénomène est « invisibilisé ».
En outre, il existe très peu d’endroits où les patients échangent des informations au sujet de cette maladie, comme au sein des associations de patients où dans des cliniques spécialisées. Cependant, le sujet de la Covid-19 étant de plus en plus courant, reçoit le soutien de la nationale japonaise. C’est grâce à la pandémie à Covid-19 que le diagnostic de la ménopause masculine semble s’accélérer. Aujourd’hui, plusieurs cliniques spécialisées ont vu le jour et de nombreux de patients exploser à la pandémie ont été diagnostiqués positif à la ménopause masculine.
Selon certains spécialistes, cette situation s’explique par le fait qu’avec la pandémie à Covid-19, la présence physique au lieu de service a fortement diminué et le personnel employé a opté pour nouveau système, le télétravail. Ce, faisant les hommes, se sont de plus en plus mobilisés dans les hôpitaux et centres spécialisés, dans le but d’avoir une idée sur leur état de santé. Résultats des cours, en se faisant dépister pour Covid-19, ils se sont retrouvés entre de se faire diagnostiquer dans le même temps pour la ménopause sans le savoir.
Comme le Japon, un fort pourcentage de la population masculine dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique seraient atteinte de la ménopause masculine. Selon les experts
« Il est plus que temps que les États s’y intéressent question de prendre la situation à bras record, surtout que la maladie touche les hommes de 30 à 70 ans. Si rien n’est fait dans le sens de diagnostiquer, prendre en charge, et pourquoi pas prévenir, certains États risqueraient de se retrouver avec une population masculine jeune, incapable de procréer ».
A ne pas confondre à l’Andropause qui est un ensemble de symptômes physiologiques liés à la baisse de sécrétion de testostérone ainsi que d’autres hormones sexuelles chez l’homme, à partir de 45 ans. Un état physiologique qui en termes de symptômes ressemble à la ménopause chez la femme mais à la seule différence que la reproduction reste possible.
Source : Doctissimo
