Moi : Allô Mama…
Maman : Oui Gérôme, c’est comment ?? Qu’est-ce que tu faisais depuis pour que ton téléphone ne passe pas ?
Moi : Je travaille Maman, tu sais ça. Je comptais t’appeler ce soir pour qu’on discute un peu.
Maman : Éh bien voilà, c’est moi qui t’appelle. Comment vont les choses ?
Moi : Les choses évoluent assez bien Ma’ah, je ne me plains pas en tout cas.
Maman : C’est une très bonne chose, et avec Jodelle ? Ça va ??
Moi : Oui quand même… Mais je ne vais pas te mentir ces derniers temps c’est un peu bizarre entre nous deux. Je ne sais pas comment expliquer.
Maman : Tu ne sais pas comment expliquer ça veut dire quoi Gérôme ? Le problème vient de qui?
Moi : Je ne peux pas te dire vraiment, puisque moi non plus je l’ignore. Jodelle a décidé de ne plus me parler…
Maman : Hummm. Tu veux que je l’appelle ?
Moi : Non c’est bon, je vais discuter avec elle plus tard quand les choses seront plus stables… Pour l’instant je préfère qu’on reste un peu comme ça.
Maman : C’est toi qui voit Gérôme. Sophia est ici depuis une semaine environ… Chaque jour elle me presse qu’elle veut vous parler.
Je souris : Passe la moi…
Maman : Non elle dort pour l’instant. Tu devras penser à lui acheter son habit pour la fête de son école Gérôme. Elle ne jure que par ça.
Moi : Je le ferai sans aucun doute… Je vais trouver un peu de temps libre pour venir la voir et demain je vais appeler en journée quand elle sera rentré de l’école, tu me fais signe d’accord ?
Maman : D’accord. Mais il faut essayer de régler tes problèmes avec ta femme Gérôme, c’est très capital.
Moi : J’ai compris Maman… À demain, bye.
Je raccroche le téléphone que je balance sur le lit avant de m’écrouler moi même, de fatigue. J’ai la tête qui tourne. Cet espèce de paumé qui se présente à moi pour me dire que Jodelle n’est pas à moi parce que je ne lui ai pas mis de bague, qu’est-ce qu’il en sait lui concernant ce dont elle a besoin ou non??
« » Sonnerie de téléphone » »
Je bondis sur mon portable pour voir qui m’appelle, étrange, en une seconde j’ai espéré que ce soit Jodelle pour que je décroche pour lui demander de revenir ou si je peux venir pour qu’on discute. Mais au téléphone ce n’est pas Jodelle, c’est Anna qui m’appelle. Je laisse le téléphone sonner jusqu’à la fin de l’appel.
Pour une deuxième fois, quelques secondes après le premier appel, elle insiste encore !! Trois fois de suite. Finalement n’en pouvant plus, je décroche…
Moi : Anna, qu’est-ce qu’il y a la nuit ??
Au lieu de l’écouter parler, j’entends plutôt des gémissements de pleurs. Je me calme en restant perplexe, mon téléphone collé à ma tempe.
Moi : Allô !? Anna…
Anna en pleurant : C’est… Mon père, Gérôme c’est mon père.
Je me lève du lit : Il a eu quoi ton père ?
Anna en pleurant : Il vient tout juste d’avoir une attaque cardiaque… Il est perplexe, je ne sais quoi faire !!
Je commence à m’embrouiller, faisant des tours dans la chambre pour essayer de baisser ma pression qui monte. Je regarde la montre et il est 21h. La fatigue que j’éprouvais il y a quelques minutes vient de disparaitre tout à coup.
Moi : Anna écoute… Essaies de te calmer s’il te plaît. Tu es à la maison ?? Ta mère est là ??
Anna: Non. Ils se sont disputés pour je ne sais quoi et elle est parti… C’est après son départ que l’accident est survenu. Oui je suis à la maison.
Moi : Appelle les ambulances et appelle aussi ta mère si ce n’est pas déjà fait, je vais vous trouver à l’hôpital que vous aurez choisi pour le transfert.
Anna en pleurant de plus belle : J’ai appelé ma mère elle m’a demandé d’attendre le temps qu’elle vienne le chercher !! Gérôme je dois l’attendre ici. Elle sera là avec les secours.
Moi : D’accord !! Je me change vite et j’arrive d’accord ??
Anna : Il se fait tard… Je ne crois pas que…
Moi : J’arrive je te dis !!! Je suis presque en route.
Je raccroche et je ramasse mes clés avant de sortir en toute vitesse. Je ferme ma porte et je me précipite direction la route !! Heureusement je ne tarde pas à trouver une moto-taxi au carrefour, dans ce genre de situation c’est beaucoup plus rapide qu’un taxi!!
Une quinzaine de minutes plus tard, je suis déjà devant le portail des Anna. De l’extérieur, je vois la voiture de l’ambulance et quelques personnels autour. Je me précipite dans la foulée pour essayer de localiser Anna…
Sa voix : Gérôme !!!
Je me retourne et je la voit se précipiter vers moi, le visage roussi et les cheveux tous défaits. La terreur et la tristesse sur sa face. Je la prends dans mes bras en la serrant fort au point de sentir l’humidité de ses larmes sur ma poitrine.
Moi : Où est ton père ??
Anna : Ils sont sur le point de l’amener. Seulement ma mère peut entrer dans le véhicule et elle y est déjà.
La voiture de l’ambulance démarre et s’en va. Je suis arrivé peut-être trop en retard…
Moi : Tu sais là où ils vont non !? On va les suivre. Va chercher les clés de ta voiture, c’est moi qui vais conduire et surtout emmène un pull avec toi Anna… Il fait froid.
Elle s’en va. Revient quelques temps après avec les clés. Je la fais monter dans le véhicule en essayant de la calmer… Nous roulons tous les deux jusqu’à l’hôpital. Avant même que je ne défasse ma ceinture de sécurité pour bien garé, Anna bondit sur la portière qu’elle ouvre pour sortir toute précipitée, elle prend une grosse avance sur moi.
Je la suit en me renseignant sur le bloc où Mr a été transféré, je tombe sur Mme Evelyne et Anna qui sont sur un siège. En me voyant, Mme Evelyne se lève.
Mme Evelyne : Gérôme…
Moi : Anna m’a appelé pour m’annoncer ce qui s’est passé et j’ai trouvé bon de venir par moi même.
Mme Evelyne : Tu as bien fait mon garçon. Je m’en veux tellement, tout cela est de ma faute.
Moi : Non, vous ne pouvez pas dire une chose pareille. Les disputes sont très courantes dans les couples… Qu’est-ce que les médecins disent pour son cas?
Mme Evelyne : Ils n’ont rien dit de précis, mais certainement une attaque cardiaque. Il en a l’habitude quand il se trouve débordé… S’il te plaît assiste Anna, je vais aller voir ce qu’il se passe.
Moi : D’accord Mme.
Anna n’a pas arrêté de sangloter depuis tout à l’heure. Je m’asseois auprès d’elle pour essayer de la calmer.
Anna : J’ai tellement peur… J’ignore ce qui m’arrive. Je suis désolée de maffoler ainsi.
Moi : Non, t’inquiètes c’est normal. Fais l’effort de rester positive en espérant que tout se passe bien. C’est normal que tu panique Anna, c’est ton père.
Anna : J’étais dans la chambre quand ils se disputaient. Ils ont l’habitude de ne pas s’entendre sur certains aspects, mais j’ignore ce qui s’est passé cette fois pour que mon père soit aussi en colère contre elle au point de piquer une crise.
Moi : Le plus important à présent c’est que tu te calmes.
Je reçois sur le coup un message de Jodelle «Je viens à la maison, il faut qu’on discute Gérôme ».
Je réponds : Je ne suis pas chez moi… Je suis à l’hôpital avec Anna.
Jodelle : » Qu’est-ce qu’elle a eu? »
Moi : « Son père a eu une attaque cardiaque et maintenant est à l’hôpital. Je l’ai accompagné et je crois que je vais y passer la nuit. »
Jodelle : « Okay. »
Quand elle me répond » Okay « , ça veut forcément dire qu’il y a un problème, mais pour l’instant son humeur reste le dernier de mes soucis. La priorité c’est Anna qui ne va pas du tout bien.
Anna : C’était qui ??
Moi : Jodelle, elle voulait venir à la maison.
Anna : Tu ferais peut-être mieux d’aller la voir Gérôme, je vais essayer de gérer avec ma mère.
Moi : Elle, je peux la gérer demain… Mais là je crois que tu as plus besoin de moi. Ta mère est beaucoup trop culpabilisée pour t’apporter un quelconque soutien, maintenant il faut que tu te reposes. D’accord ??
Anna hoche la tête et la pose sur mon épaule en serrant mon bras de ses deux mains, je la couvre de la couette avec laquelle elle est venue. Je lui caresse l’épaule et l’avant bras pour essayer de dissiper son stress.
…
__________________Jodelle________________
Moi : Merde !!!
Michèle : Qu’est-ce qu’il dit ??
Moi : Qu’il n’est pas à la maison, il est encore avec Anna. Cette fille trouve toujours un alibi pour me piquer Gérôme.
Michèle : Dis moi que c’est pas vrai… Et cette fois qu’est-ce qu’ils foutent tous les deux ?
Moi : Le père de Anna a eu une attaque cardiaque et… Il est à l’hôpital, c’est Gérôme son super héros qui a décidé de lui tenir compagnie.
Michèle : Je ne comprends plus ein!? Les crises de celle-là sont préméditées ou quoi ? Pourquoi il faut toujours qu’il y ait un motif ??
Moi : Je vais te dire quoi ?? Je suis dépassé. J’imagine juste comment en ce moment le rapprochement entre les deux se fera sans aucun souci… La fille fragile qui a besoin d’un prince courageux pour la consoler.
Michèle : Pries pour que le père de cette dernière ne meurt pas, sinon les choses seront deux fois pires. Pour l’instant je crois qu’il faut penser à autre chose. Ce soir Gérôme sera à 100% avec elle.
Moi : Il me fatigue celui-là… Il me fatigue énormément !!! En tout cas demain j’irai là bas moi même pour voir où ils en sont.
« Toc toc toc « .
Michèle : Quelqu’un toque, je vais aller voir… Ça doit être Jess qui vient de rentrer. Je ne l’attendais pas aussi tôt.
Michèle s’en va, quelques temps après…
Michèle : Jodelle ??? On te cherche.
Je me lève du lit tout étonnée, aucune idée de qui ça pourrait être. Je sors quand même en prenant un petit tricot crochet pour le froid et je vais retrouver Michèle au salon.
Je chuchote : Qui c’est ??
Michèle hausse les épaules. Je vais à l’entrée et je jette un coup d’œil. Surprise !!
Moi : Josh??
À suivre…
