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CAMEROUN : L’ONU DEMANDE LA LIBÉRATION « DES PRISONNIERS POLITIQUES »

Selon l’Organisation des Nations unies, la détention des séparatistes anglophones ainsi que celle des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, un parti de l’opposition, est arbitraire.

Poursuivis pour « apologie d’acte de terrorisme », Sisiku Ayuk Tabe, le président autoproclamé de la République d’Ambazonie, un Etat imaginaire que veulent créer les anglophones au Cameroun, et ses neuf codétenus ont été arrêtés au Nigeria depuis 2018. A coté de ces séparatistes, plusieurs militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, un parti de l’opposition, ont également été arrêtés pour des marches pacifiques qu’ils ont organisées en 2020 pour dénoncer entre autres les détournements de deniers publics, le report de la Coupe d’Afrique des Nations etc.

Selon l’ONU, la détention des séparatistes anglophones et des militants du MRC est « arbitraire », et ils doivent être libérés immédiatement. C’est ce qui ressort d’une note rendue publique récemment, le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. « La privation de liberté » du leader séparatiste Sisiku Ayuk Tabé et ses codétenus est « dépourvue de base légale » et les droits de quinze militants du parti d’opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun, dont son président Maurice Kamto, ont également été bafoués, explique l’ONU.

L’instance internationale précise que le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, Yaoundé n’a pas donné suite. Les documents de l’ONU sont donc basés sur les témoignages des détenus à commencer par les séparatistes anglophones.

Pour le gouvernement qui n’a pas manqué de répondre aux critiques de l’ONU, « le Cameroun est un pays souverain et ceux qui violent nos lois sont jugés par les tribunaux ».

Essama Aloubou

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