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COOPÉRATION BILATÉRALE : le Minpmeesa et l’AFD explorent de chantiers nouveaux

Les résolutions de l’audience accordée à la Directrice pays de l’Agence Française de Développement par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, visent à  renforcer les PME du secteur agro industriel, du secteur textile-confection-cuire mais surtout de la transformation du bois. Le 27 mars 2023, Achille Bassilekin lll et Virginie Dago ont par ailleurs évalué les avancées observées et envisager les perspectives de la coopération entre le Cameroun et la France.

C’est de bonne heure ce matin que les portes de l’immeuble Émergence, se sont ouvertes pour recevoir l’émissaire français. Cette visite, s’inscrit dans le cadre de l’intensification de la coopération sectorielle entre le ministère en charge des PME et l’AFD.

Elle a donc donné l’opportunité au ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, de s’exprimer sur le programme Transfagri, fruit de ce partenariat bilatérale entre les deux parties. Pour la partie camerounaise, il est clair que le programme a été satisfaisant dans la mesure où, sa phase 1 a permis d’appuyer substantiellement les PME camerounaises et de soutienir à l’émergence d’entrepreneurs. Selon Achille Bassilekin III, il est utile que la phase 2 soit lancée.

Au-delà des pistes classiques, le Minpmeesa a soumis à l’AFD le projet de programme d’appui au développement des unités de production de production dans les filières de l’agroalimentaire, du textile-coton-confection-cuir et de la transformation du bois. « Ce sont des domaines qui bénéficient des différents programmes d’accompagnement financier dont dispose la France » a rassuré Achille Bassilekin III.

Ce nouvel élan se matérialise au lendemain de la rencontre en juillet dernier à Yaoundé, des présidents français et camerounais. Laquelle, avait tracé le sillon d’une nouvelle coopération bilatérale. L’AFD s’est donc engagé à associer davantage le ministère dans divers programmes qu’elle met en œuvre au Cameroun notamment, Choose Africa, dont la phase 2 est en cours d’implémentation.

Un choix bien pensé

Le dévolu jeté sur la France relève d’une antériorité positive qui milite en faveur du Cameroun. Selon des informations, les deux pays coopèrent depuis 2015, dans le cadre du programme d’appui aux PME agricoles et agroalimentaires, transféré depuis 2018 à l’Agence de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises en 2018, sous le programme Transfagri. Selon la même source, ce programme est soutenu et financé par l’AFD. Transfagri, a pour but de capter la dimension entreprise des unités de production des zones rurales, connues pour leur vulnérabilité et leur fragilité, en s’assurant que leurs fonctions principales de production, de commercialisation et de gestion, sont convenablement remplies afin de participer plus activement à la croissance économique du Cameroun.

Outre, la France dispose de nombreux outils de coopération qui peuvent soutenir l’essor de l’écosystème entrepreneurial Camerounais. Pour Virginie Dago, « nous avons pu constater qu’il y a beaucoup de choses que le ministère fait, et sur lesquelles nous devons nous appuyer pour construire de nouvelles actions ». La directrice de l’AFP a conclu sa virée avec une note positive et optimiste quant au future de la coopération bilatérale entre le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat et l’Agence Française de Développement.

« Nous allons décupler nos mécanismes d’interventions »

Achille Bassilekin III ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat

Au-delà des pistes classiques qui participent du développement des capacités des PME dans le secteur agroalimentaire, nous avons mis l’accent sur des chantiers nouveaux. Ils tournent autour de la mise en œuvre avec le concours de l’AFD, d’un programme de développement de renforcement des PME du secteur agro industriel, du secteur textile-confection-cuire mais surtout de la transformation du bois. Ce sont des domaines dans lesquels aujourd’hui, les différents programmes d’accompagnement financier dont dispose la France. Que ce soit relatif aux garanties, que ce soit à travers Choose Africa, il y a un certain nombre de lignes aujourd’hui, qui existent et qui permettent que cet accompagnement soit fait de façon évidente.

Nous sommes persuadés de ce qu’à travers les pistes qui avaient été dégagées par nos deux chefs d’États en juillet dernier, un nouvel élan a été donné dans le cadre du renforcement de cette coopération bilatérale. Le secteur des PME est un secteur de concentration, un secteur d’attention.

Pour donner suite à cette vision de nos deux chefs d’États, nous avons développé un programme que nous avons présenté à Madame le directeur de l’AFD. Je reste convaincu de ce que nous allons décupler nos mécanismes d’interventions ensemble, pour être mieux au chevet de nos porteurs de projets mais et surtout que cette coopération puisse être portée en ce qui concerne les PME, au regard du potentiel de création d’emplois, du potentiel de création des richesses. Il faut s’assurer d’avoir un effet de ruissellement afin que les interventions ne puissent plus seulement être menées à partir du pouvoir central et du gouvernement, il faudra aussi que les acteurs (Communes et Régions) s’impliquent en libérant le potentiel de créativité que nous descellons et pour lequel l’AFD s’est engagé à soutenir.

« On a pu faire le point sur l’existant mais également pour des pistes futures »

Virginie Dago, Directrice pays de l’AFD

Monsieur le ministre nous a fait l’honneur d’organiser une réunion de travail qui visait à faire un point sur notre partenariat existant notamment à travers le programme TRANSFAGRI qui est un partenariat d’appui au PME camerounaises et de soutien à l’émergence d’entrepreneurs. On a pu faire le point sur l’existant mais également pour des pistes futures. En fait, c’était une réunion de travail très riche. Nous avons pu constater qu’il y a beaucoup de choses que le ministère fait, et sur lesquelles nous devons nous appuyer pour construire de nouvelles actions. On part très positif sur le potentiel de développement de ce partenariat, on est encore qu’au début.

Lavoisier Essama

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