REPORTAGE

CAMEROUN – CRÉATION DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES : ce que disent les textes en la matière

La rentrée scolaire au Cameroun est prévue pour lundi 5 septembre 2022 à 7 heures et 30 minutes tel que mentionné dans l’arrêté conjoint signé le 18 août par Laurent Serge Etoundi Ngoa, Minebase et Pauline Nalova Lyonga Minesec. Sauf que plus de 500 écoles et collèges du privé qui opéraient dans l’illégalité ont connu fermeture il y a peu. Que disent les textes en matière d’ouverture des établissements scolaires au Cameroun, éléments de réponse dans ce reportage.

Le phénomène d’exercer dans la clandestinité dans le secteur de l’éducation au Cameroun pour ce qui est des établissements du privé, croit au jour le jour et ses performances surprennent au fil des ans. Pour cette année scolaire, 2022-2023, 500 écoles et collèges du privé qui exerçaient dans l’illégalité se sont vu être fermés, sous instruction de Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre de l’éducation de base et Pauline nalova Lyonga Ministre des enseignements secondaires.

Le nombre croissant d’établissement opérant dans l’illégalité trouve son explication dans la tricherie mise sur pied par les promoteurs. Geral Ngono Essama, chef de brigade de contrôle des établissements privés au Minesec fait savoir que :

« Selon les dispositions de la loi de 2004 et son décret d’application, la création des établissements scolaires privés est placée sous le régime déclaratif ».

Une loi, que bon nombre de promoteurs ont volontairement décidé d’ignorer, préférant faire du faux et usage de faux, fabriquent des consciences, valident eux-mêmes leur licence, et se constituent propriétaires d’établissements privés. Et pourtant, être promoteur implique une enquête de moralité d’après la loi.

« Le profil du promoteur de l’établissement, sa moralité ainsi que la détention d’au minimum BAC+3, sont des éléments incontournables à fournir pour se voir délivrer une autorisation »,

renseigne Geral Ngono avant de rajouter que :

« Le promoteur d’un établissement scolaire doit détenir un espace foncier, un dossier technique qui a le niveau requis, et disposer d’une réserve financière conséquente ».

Sauf que le constat sur le terrain est tout simplement désolant. Les patrons des écoles et collèges prennent les devants et bafouent les règles en la matière. Le chef de brigade de contrôle des établissements privés rappelle que :

« La loi de 2004 et son décret d’application restent et demeurent la boussole en matière de création d’établissement et il n’est guère question que sous le pseudo-principe de tolérance administrative que l’on permette à un promoteur de fonctionner avant de régulariser la situation ».

Raphael MFORLEM

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