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CAMEROUN – FAO : « Main dans la main » pour la sécurité alimentaire

Cette coopération bilatérale a abouti ce 28 décembre 2022, à la signature d'un accord qui permettra d'accélérer la transformation structurelle de l'agriculture et le développement rural, afin de réduire la pauvreté, la faim et malnutrition sous toutes ses formes. Le ministre de l'agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobé a personnellement présidé la cérémonie de Yaoundé, avec à ses côtés le représentant par intérim de l'organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) Abdel Rahmane Diop.

Cette cérémonie, lance officiellement les activités « Hand in Hand » au Cameroun. Hand in Hand qui signifie littéralement en français la main dans la main, donne la priorité aux pays et territoires où la pauvreté et la faim sont les plus élevées, les capacités nationales sont limitées ou les difficultés opérationnelles sont les plus grandes en raison des crises naturelles ou d’origine humaine. Globalement, l’initiative Hand in Hand vise la transformation des systèmes agroalimentaires basée sur le marché pour augmenter les revenus, améliorer la nutrition, autonomiser les populations pauvres et vulnérables, et renforcer la résilience au changement climatique.

L’occasion de la tenue de cet atelier, semble donc être opportune au regard des enjeux multiples qu’elle englobe. D’après des explications, ce projet porté par la FAO, se concentre sur les zones géographiques où il existe un potentiel agricole important, des niveaux élevés de pauvreté et d’insécurité alimentaire chronique.

Le Cameroun qui fait actuellement face à 3 crises sécuritaires successives et juxtaposées qui ont aggravé la vulnérabilité des populations et provoqué de nombreux déplacements internes s’y est engagé formellement ce jour. Le nouveau fruit issu de la coopération entre le Cameroun (Minader) et la FAO (Hand in Hand), travaillera dans les domaines prioritaires entre 2022 et 2026. Les actions de priorité, concernent notamment l’amélioration durable de la productivité et des chaînes de valeurs agrosylvopastorale et halieutique, et le renforcement de la résilience des populations face aux chocs environnementaux, socio-économiques et l’amélioration de la nutrition.

En un mot comme en mille, c’est une sorte d’instrument de réflexion participative sur les meilleures stratégies possibles devant constituer à court terme, la matrice opérationnelle des spéculations à fort encrage sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que dans l’amélioration des conditions d’existence des couches vulnérables. Utile pour le gouvernement ! « Elle apportera une contribution déterminante dans la mise en œuvre de la politique d’import substitution » a déclaré le Minader Gabriel Mbairobé.

Concrètement, les filières riz et poisson en déséquilibre sur la balance commerciale depuis près d’une décennie, connaîtront une embellie notoire. L’initiative Hand in Hand, servira de levier pour atteindre des objectifs de production de 7 500 tonnes en 2030 pour le riz, et de 500 mille tonnes pour le poisson en 2030. En même temps, elle va permettre de saisir de nouvelles opportunités induites par l’entrée en vigueur de la zone de libre échange continental. « Elle se propose d’apporter une nouvelle approche pour accompagner le processus de planification sectorielle et des investissements prioritaires, en lien avec la sécurité alimentaire », a martelé le représentant par intérim de la FAO au Cameroun Abdel Rahmane Diop.

Réaction 

« Rendez-vous en 2025 pour les premières évaluations », Gabriel Mbairobé, Ministre de l’agriculture et du développement rural

Nous sommes heureux de lancer aujourd’hui l’atelier d’opérationnalisation de l’initiative main dans la main de la FAO. C’est une initiative qui concerne 54 pays en Afrique dont le Cameroun. Le pays a choisi dans cette initiative le développement du riz. Hand in Hand aide les pays à non seulement à atteindre les objectifs de développement durable 1 et 2 à savoir réduire l’extrême pauvreté, et mettre fin à la mal nutrition et assurer la sécurité alimentaire.

La FAO va nous assister sur le plan technique mais aussi à mobiliser les ressources, les partenaires techniques et privés pour pouvoir développer toutes les potentialités du Cameroun en matière de production de riz. Le Cameroun s’est fixé pour objectif de produire 750 mille tonnes de riz à l’horizon 2030 non seulement pour assurer les besoins nationaux mais également pour être un importateur de riz au niveau de la sous-région c’est pour cette raison que vous avez vu autour de cette table toutes les administrations partenaires concernées par cette initiative à savoir les projet de développement du riz, les instituts de recherche et autres acteurs. Nous croyons que le top départ est donné et nous vous donnons rendez-vous en 2025 pour les premières évaluations.

Daphy

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