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PEP’S 2022 : Bilan et perspectives

C'est sur ce fond de toile, que s'est tenue la 9e session du comité d'orientation et de suivi du projet d'amélioration de l'efficacité de la dépense publique et du système statistique PEP'S. Les assises du 28 décembre 2022, tiennent également lieu de feuille de route pour l'année 2023 qui s'annonce dans quelques jours.

 

Satisfait du bilan des activités au cours de l’année 2022, c’est ce qu’il faut retenir de l’interview du coordonnateur du PEP’S, au sortir des travaux de cette fin de matinée à Yaoundé. « Nous avons eu un taux de mise en œuvre physique qui tend vers 69% ce qui n’est déjà pas mal », a lancé Guy Ronel Guemaleu.

La courbe de réalisation a été freinée dans son ascension fulgurante par plusieurs contraintes notamment, la validation tardive du plan de travail par la banque mondiale, à raison du processus de restructuration entamé au niveau de la direction générale du projet d’amélioration de l’efficacité de la dépense publique et du système statistique. Ce processus en réalité, a abouti à la réorganisation des composantes 2 et 3, et à la redistribution des budgets.

En près de 9 mois d’activités au cours de l’année qui s’achève, les résultats sont plutôt rassurant du point de vue des experts présents lors de cette 9e session du comité d’orientation et de suivi. L’équipe conduite par Guy Ronel Guemaleu, a à son actif un bilan relativement élogieux. La mise en œuvre des principes de transparence dans les finances publiques à travers la base de données Boost. Une victoire remportée de haute lutte, qui s’inscrit dans l’essence même de la mise sur pied du projet.

En effet, il a été conçu pour accroître l’efficacité de la dépense publique au Cameroun, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation de base, en améliorant la répartition des ressources budgétaires, la gestion des investissements publics et la rentabilité par le biais de procédures de passation de marchés publics plus efficaces, et en renforçant le système statistique afin d’adopter les politiques publiques fondées sur des données factuelles.

Dans le bilan 2022 du PEP’S, il convient également d’énumérer la dissémination du nouveau corpus juridique sur les entreprises et établissements publics, l’harmonisation du format de production et de remontée des données sur les entreprises publiques, la validation du cahier de charge pour le développement de l’application intégrée de production et de remontée des données financières sur les entreprises publiques. Ces avancées significatives enregistrées dans la composante 1, découlent dudit processus restructuration.

En ce qui concerne la composante 2, on peut citer dans le long chapelet des réalisations, le développement de l’application du système de suivi physico-financier de géolocalisation des projets d’investissement public, l’acquisition des équipements pour le suivi du BIP…

Pour les composantes 3 et 4, il y a la finalisation de la stratégie de formation du secteur des marchés publics, le renforcement de capacités sur les règles communes applicables aux marchés des entreprises publiques, la finalisation des enquêtes telles que l’enquête Covid et du commerce transfrontalier. Sans rester exhaustif, on peut aussi mentionner le démarrage de la révision de la cartographie pour le 4e recensement général de la population et l’acquisition du matériel de dénombrement.

Des difficultés et des projections

L’année 2022, n’a pas été une balade de santé pour le PEP’S. Dans l’exercice de ses activités, le projet a rencontré des difficultés parmi lesquelles : la contractualisation de la composante 1 et 2, les activités liées aux fonds de maturation de projets sont en attente de la signature des textes de mise en application en haut lieu.

Selon des informations crédibles, plusieurs activités de la composante 3 restent tributaire au texte sur les documents type de passation de marchés en attente de signature. La difficulté à collecter les indicateurs les indicateurs de performance du projet, la divergence de point de vue entre le ministère en charge des marchés publics et l’Agence de Régulation des marchés publics dans le dispositif institutionnel de mise en œuvre de la stratégie de formation.

A tous ces dysfonctionnement, des solutions ont été suggérées pour l’amélioration de l’offre de service du PEP’S et consignées dans un document. Ce qui augure des lendemains meilleurs, adossés sur des perspectives ambitieuses en 2023.

Réaction 

« Nous avons eu un taux de mise en œuvre physique qui tend vers 69% », Guy Ronel Guemaleu, coordonnateur du PEP’S

« Il y a lieu de relever que la mise en œuvre a été relativement satisfaisante dans le cadre de l’exercice 2022. Nous avons eu un taux de mise en œuvre physique qui tend vers 69 %, ce qui n’est pas assez mal au regard de quelques contraintes liées à la validation tardive de notre plan de travail. Il convient de dire que le projet a entamé un processus de restructuration qui n’a pas permis que le plan soit validé par la banque mondiale en tout début d’année. Nous pouvons dire que si en 8, 9 mois nous avons les 70 %, on peu se réjouir des résultats obtenus et quelques réalisations notamment avec la mise en place des principes de transparence dans les finances publiques à travers une base données, et puis la conduite des principales enquêtes en lien avec la mesure de la pauvreté au Cameroun ».

« En terme de perspectives pour 2023, il y a lieu d’indiquer que le PEP’S va continuer à travailler pour réduire le budget et les politiques publiques. Pas mal d’activités ont été prévues à cet égard. Nous allons continuer à travailler en sorte que les entreprises publiques, continuent de publier les données financières dans l’optique de réduire le risque budgétaire qu’elles font peser sur l’État. Nous travaillerons également à la mise en place et au déploiement de l’application de suivi du BIP dans l’optique d’améliorer ce mécanisme de suivi. Nous allons nous pencher à l’opérationnalisation du fonds de maturation des projets et bien d’autres réformes, accompagner les acteurs du système de passation des marchés publics en matière de formation et même au-delà, faire des réformes qui vont réduire les délais de passation des marchés publics. Et enfin finaliser les enquêtes que nous avons menée puis publier les résultats y afférents

Daphy

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