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CANCER : seul un patient sur trois est informé des conséquences de la maladie sur sa sexualité

Seul un patient sur trois atteint d'un cancer est informé des répercussions de la maladie sur sa sexualité. C’est le constat d’une étude réalisée par l'institut Think pour la Fondation Arc pour la recherche sur le cancer dont les résultats ont été publiés ce mercredi 23 juin 2021.

Seulement 35 % des malades ont accès aux informations sur les répercussions du cancer sur la sexualité

Selon une étude nommée « L’information sur les questions de sexualité avec le cancer » réalisée par l’institut Think, deux tiers des patients atteints de cancer ne sont pas informés des conséquences de la maladie sur leur sexualité. Pour parvenir à ce constat, les spécialistes ont interrogé, sur la base d’un formulaire en ligne, 521 personnes âgées de 40 ans et plus, malades ou ayant été malades. D’après les résultats publiés ce mercredi 23 juin, seuls 35% des malades ont accès à ces informations dont 27% qui les reçoivent via le personnel soignant. Pour les autres, l’information est souvent issue d’Internet ou à travers l’expérience d’autres malades. C’est relativement peu quand on sait que quelque 40% des patients ont déclaré s’être déjà posé des questions sur leur sexualité à un moment ou un autre de leur parcours de soins.

Selon Pierre Bondil, urologue, oncologue et sexologue : « C’est avant tout un problème de priorité Face au cancer, on pense d’abord au traitement et à la guérison, puis une fois que le traitement a commencé, on se préoccupe de la qualité de vie ». Or « le diagnostic d’un cancer génère en lui-même du stress et de l’anxiété tandis que les traitements peuvent impacter directement la sphère sexuelle » comme l’a expliqué Marion Aupomerol, gynécologue à l’Institut Gustave Roussy, lors d’une conférence de presse en ligne.

Un accès aux informations qui varie en fonction du genre, de l’âge ou du type de cancer

Autres constats révélés par l’étude : l’accès à l’information peut varier en fonction du genre, de l’âge et du type de cancer des individus. En effet, 47% des hommes sont informés des conséquences de la maladie sur leur sexualité contre seulement 24% des femmes. Pour ce qui est de l’âge, 46% des 40-49 ans ont reçu des renseignements sur le sujet contre 36% des 50-59 ans, 26% des 60-69 ans et 37% pour les 70 ans et plus. Pour finir, l’accès à l’information est inégal selon les types des cancers puisque 68% des patients atteints d’un cancer du bassin, de la vessie, du rectum ou de la prostate se disent informés contre seulement 19 à 28% des autres types de cancer, comme le cancer du sein.

Face à ce constat, la Fondation Arc recommande une « sensibilisation générale de la population », à travers les réseaux sociaux et les médias et préconise la présence de brochures d’information dans les lieux de soins mais surtout via les professionnels de santé.

Florine Dergelet

 

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