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INCENDIE : des ménages sans abris au lieu dit Neptune Kondengui

La nuit du 23 avril 2023, a été cauchemardesque pour les habitants du quartier Neptune Kondengui dans le 4e arrondissement de la capitale. Un  incendie a décimé deux maisonnées construites en matériaux provisoires, laissant aux abois les désormais ex-habitants de ces décombres, forcés de dormir à la belle étoile. Le bilan de ce carnage fait état d’aucune perte en vies humaines, cependant, aucun élément matériel n’a pu être récupéré.

La nuit du 23 avril 2023, restera à jamais mémorable pour ces deux familles. Ils ont assisté impuissamment au triste spectacle qu’a servi la fureur des flammes qui a consumé planche par planche, ce qui leur servait de maison depuis bientôt 40 années.

La soirée en feu, a donné à voir un bal de va-et-vient, et entendre de sirènes du corps national des sapeurs pompiers venu comme à l’accoutumée à la bourre. Les combattants du feu, n’ont pu que limiter la propagation des flammes qui, dans une extrême violence menaçait d’atteindre les fils à haute tension au-dessus des habitations voisines.

Il est 19h45’ à peu près lorsque l’horreur se produit. D’après des sources recueillies sur les lieux du drame, l’incendie aurait été provoqué par un retour à haute intensité de l’énergie électrique, qui fait des siennes depuis ce matin du 23 avril 2023. Le câble à haute tension relié sur un poteau électrique de bois, situé à quelques 5 mètres des maisons, se serait brûlé atteignant malheureusement les maisons en planches.

Les populations courroucées, pointe un doigt accusateur sur la société en charge de la distribution de l’énergie électrique ENEO.
C’est dans une atmosphère surchauffée, que nous avons essayé de collecter ces informations. En effet, les familles éplorées, ne savent à quel saint se vouer. L’une des infortunées était engagée dans une tontine. Elle occupait le poste de trésorière. L’incendie qui a tout détruit sur son passage, n’a pas épargné la cagnotte qu’elle gardait dans l’une des pièces de la maison apprend-on.

De plus, deux des enfants résidents dans les maisons sinistrées, devaient en principe présenter les examens du BEPC et du Baccalauréat, respectivement pour l’un et l’autre. Leurs différentes sessions d’examens 2023, se voient être en difficulté voire complètement compromis.

Dans la liste des dégâts matériels, l’on dénombre également le mobilier et autres documents importants parmi lesquels : des actes de naissance et de mariage, mais et surtout des documents administratifs à l’instar des titres fonciers.

Cette malheureuse situation asphyxiante, a d’ailleurs conduit l’une des sinistrés la quarantaine sonnée, dans un état de choc. Elle a été conduite immédiatement dans une structure sanitaire de la place. Aux dernières informations, elle est hors de danger. On ne pourra cependant en dire autant, pour les maisonnées carrément réduites en cendres.

Une situation d’insécurité permanente

L’inconfort et l’insécurité dont font face les habitants du quartier Neptune Kondengui en particulier et les camerounais en général, relativement à la fourniture de l’énergie électrique sont notoire et déplorable. La journée du 23 avril 2023 par exemple, a donné lieu à un malheureux «jeu de clignotant» de cette ressource domestique. A raison, une perturbation dans le réseau interconnecté sud (RIS), ayant pour corolaire des coupures intempestives d’électricité.

L’incendie de ce soir, n’a pas exempté les alentours et les maisons voisines. Après constat fait, près d’une centaine de maisons sont jusqu’à présent, privées d’électricité. Dans les chaumières, l’on crie à l’haro sur le comportement anti citoyen de la société en charge de la distribution de l’énergie dans les ménages. «Est-ce que ça les concerne ? La vie continue calmement pour eux on va faire comment ?» s’interroge Hugo Mougou habitant de Neptune Kondengui, qui a perdu plusieurs de ses appareils électroniques le même jour, suites à cet état de choses.

Pour le moment, l’entreprise ENEO n’a denier s’expliquer ou s’exprimer sur la situation apprend-on de Ricky Onana jadis résident dans ces maisons, à compter désormais parmi les nombreuses calcinées du fait de court circuit. Pourtant, un des aspects du contrat de collaboration signé entre l’État du Cameroun et la société ENEO engage sa responsabilité en cas de défauts ou de conception, ou encore fabrication affectant les marchandises donc des habitations.

Lavoisier Essama

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