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ACCÈS À L’INFORMATION AUX PERSONNES DÉFICIENTES VISUELLES : un atelier pour y voir clair

Le Centre des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun a abrité les travaux y afférents hier 10 janvier 2023. Lesquels se veulent un cadre de promotion de l'accès à l'information aux  personnes déficients visuels. Ledit atelier, a connu la présence des membres de la commission des droits de l'homme du Cameroun, des associations commises à la cause et autres partenaires de la société Civile.

Les travaux de l’atelier de ce jour, s’inscrivent en réalité dans la prolongation de la célébration de la 23e édition de la journée internationale du braille. Dans la salle des conférences du centre des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun ce 10 janvier 2023, les réflexions s’activent sur comment éclairer la vision des déficients visuels à la lecture et à l’appropriation des documents administratifs. L’un des clous à cet épanouissement, est selon Noah Etoundi représentant de la commission des droits de l’homme du Cameroun, est la difficulté à saisir une juridiction pour condamner une structure ou alors un éditeur qui n’a pris en compte l’approche handicap ; pourtant voulu dans la politique d’inclusion nationale prônée par le chef de l’État. Cette voie réduite, ne qu’une seule voie de recours. Procéder par plaidoyer, par appel de prise de conscience, et pourtant la personne déficiente visuelle est et demeure une personne à part entière et non une personne entièrement à part. Sur ce pan, elle mérite de bénéficier au même titre que les autres de toutes les opportunités.

Seulement, la situation des personnes déficientes visuelles reste une préoccupation majeure dans le monde de façon générale et au Cameroun en particulier. Au regard des obstacles qu’elles rencontrent au quotidien notamment la problématique de l’habitat où la plupart vivent dans la promiscuité, la stigmatisation, la sous-scolarisation, le manque de formation et de compétences, les difficultés d’accès à un emploi décent, l’absence de moyens de communication adaptés au handicap et surtout, l’accès difficile aux documents et aux informations dû au manque de matériel…

Et pourtant, le préambule de la constitution de 1996 prévoit que la nation protège les personnes handicapées. Que non, au constat de ce qu’il en est sur le terrain.

Les objectifs spécifiques de cet atelier qui s’endossent par ricochet sur ceux de la célébration de la 23e édition de la journée internationale du braille, visent à vulgariser les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux sur les droits des personnes déficientes visuelles, sensibiliser les participants sur le mandat, les missions et les actions y afférentes.

Le gouvernement de son côté a tant bien que mal posé des acte allant dans l’accompagnement des personnes déficientes visuelles, en mettant sur pied le 2 décembre 2020 un centre multimédia inclusif comportant en son sein, un service de formation en informatique générale et adapté à la déficience visuelle et un service d’édition de transcription braille. Ledit centre, permet de passer les documents en noir, en document braille. Le souhait ici est de mettre à la disposition des personnes déficientes visuelles des documents alternatifs au moins, entendez fichiers numériques, audios, grands caractères à eux accessibles.

En dépit de la loi 2010 encadrant l’aise des personnes déficientes visuelles à l’acquisition des documents administratifs, plusieurs pesanteurs persistent encore à savoir le risque sanitaire. C’est le cas de la pandémie à coronavirus qui mis sur le carreau la difficulté de ces derniers à entrer en possession des mesures de restriction émises par le gouvernement car lesdits documents n’étaient pas adaptés à leur exploitation.

« Il est important pour la personne déficiente visuelle de disposer de toutes les informations en braille », Coco Bertin, Directeur général du CJARC.

« Notre plaidoyer consiste à faire comprendre aux pouvoirs publics, aux entreprises, aux organisations de la société civile, aux collectivités territoriales décentralisées, qu’il est important pour la personne déficiente visuelle de disposer de toutes les informations qui sont généralement publiées. Elles ne sont malheureusement pas souvent publiées dans un langage accessible aux non-voyants or il existe depuis deux ans un centre multimédia inclusif qui est disposé à rendre l’information accessible en transcrivant les informations en question en braille. Nous voulons que tout le monde saisisse l’importance de mettre l’information à la disposition des personnes déficientes visuelles.

Il y a des communiqués d’intérêt général liés à la recherche d’emploi par exemple. Il y a plusieurs personnes handicapées sont en quête d’emploi mais l’information n’est pas accessible en braille. Comme pour les bulletins de votes, nous exhortons chaque administration table sur comment mettre l’information à disposition des personnes déficientes visuelles en rapport avec le service public proposée par cette administration »

Lavoisier Essama

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