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SND30 : comment l’Etat compte trouver les financements

Au cours d’une table ronde organisée par le ministère de l’Economie de la planification et de l’aménagement du territoire, sur le thème : « le financement du développement économique et social, inclusif et durable », l’on a pu entrevoir les axes prioritaires de financement de la Stratégie Nationale du Développement mais et surtout, les modes de financement qui seront utiliser pour mobiliser les fonds alloués à la SND30, estimés à 88 000 milliards FCFA.

Le Cameroun a une forte concentration des besoins en financement dans le secteur des infrastructures qui avoisine les 31,7%, suivi du secteur rural 23,8%, du secteur de la santé 18,5% et du secteur des industries et services évaluée à 14,1%. En quête de solutions pour résorber ces manques, Alamine Ousmane Mey a invité mardi 28 mars 2023, les partenaires techniques et financiers du Cameroun, à une réflexion sur la question du financement de la Stratégie Nationale de Développement 20-30. Pour le ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, il est urgent d’identifier des sources pouvant répondre aux besoins de l’État, obtenir un consensus sur les voies et moyens pour le financement adéquat de la transformation structurelle et du développement inclusif et durable.

De nouvelles ressources de financement

Le Minepat prescrit de chercher d’autres sources de financement alternatives dans le secteur privé, dans la diaspora, en ce qui concerne les obligations vertes dans le changement climatique, la promotion des partenariats public-privé étant donné que le budget de l’État ne peut couvrir cette somme colossale.

Dans la réalité, plusieurs secteurs prioritaires ont besoin de financement a reconnu Lamine Ousmane Mey. «37% de nos besoins en matière de financements concerne le secteur des infrastructures. Pratiquement 20% c’est la santé» a lancé le MINEPAT. L’une des questions et pas des moindres, à laquelle il faudra également répondre est celle relative à la relance de la croissance. L’objectif visé, c’est d’atteindre au moins 8% du taux de croissance moyenne et surtout créer les emplois, impulser l’industrialisation, transformer structurellement l’économie. Cette table ronde s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation de la conférence internationale sur le financement du développement tenue à Addis-Abeba en juillet 2015, qui suggère aux pays d’adopter des Cadres Nationaux de Financements Intégrées(CNFI) leur permettant d’élaborer et de mettre en œuvre une approche stratégique, holistique et axée sur les résultats pour financer le développement.

Le PNUD un partenaire sûr

Au cours des travaux, des panels ont été constitués, afin de permettre aux participants de s’accorder sur les mesures et initiatives à prendre, pour assurer la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de financement intégrée du développement socioéconomique et culturel de notre pays.

Allasane Ba, représentant résident du PNUD par intérim au Cameroun, a affirmé que le pays peut déjà compter sur son partenaire de longue date, le PNUD. Notons que dans le but d’atteindre un taux de croissance moyen de 8% sur la période 2020-2030 et d’assurer la réalisation des projets pour plus de 37 500 milliards de FCFA, tout en assurant le parachèvement de ceux en cours à concurrence de plus de 50 000 milliards de FCFA, le Cameroun devra s’investir dans la recherche et la mobilisation des financements.

« Chercher d’autres sources de financement alternatives dans le secteur privé, dans la diaspora »

Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat)

Il faut se réjouir de la dynamique autour de la mise en œuvre de notre Stratégie Nationale de Développement, la SND30 qui définit l’orientation conformément à la vision 2035. Il faut mettre en œuvre des programmes, des activités qui ont besoin de financements assez importants. La SND30 les a évalué à 37 mille 500 milliards F CFA pour la période 2020-2030, il faut ajouter à cela des besoins pour finaliser les projets en cours, et impulser la relance économique c’est autour de 50 milliards F CFA. Nous nous retrouvons avec des besoins à peu près 88 mille milliards F CFA pour la réalisation de nos objectifs.

Il faut réfléchir à comment mobiliser ces ressources. Le budget de l’État y contribue mais, au regard de son espace budgétaire limité ne peut pas tout supporter. Il est donc indiquer de chercher d’autres sources de financement alternatives dans le secteur privé, dans la diaspora en ce qui concerne les obligations vertes dans le changement climatique, la promotion des partenariats public-privé autant de questions qui feront l’objet d’approfondissement dans la perspective d’adosser les financements aux objectifs sectoriels prioritaires. 37% de nos besoins en matière de financement concerne le secteur des infrastructures il faut donc mobiliser des ressources allouées au secteur des infrastructures. Pratiquement 20% c’est la santé. Il faut rechercher des ressources pour pouvoir gérer le secteur de la santé.

La question centrale c’est de relancer la croissance économique atteindre au moins 8% de taux de croissance en moyenne, surtout créer des emplois, impulser l’industrialisation, transformer structurellement l’économie cela a besoin d’un secteur privé fort, des ressources du privé fortes, des investissements étrangers beaucoup plus important. Il est question d’identifier la démarche les voix et moyens pour que le Cameroun ensemble avec ses partenaires techniques et financiers avancent vers la mobilisation des ressources alignée aux objectifs de développement à l’occasion efficientes et efficaces pour que les résultats à la fin, soient en phase avec l’orientation de notre stratégie telle est la volonté du président de la République.

Lavoisier Essama

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