ABELA INFOACTUALITÉS
A la Une

INTERDICTION DES WHISKY EN SACHET : la décision qui saoule

Le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), a signé le 11 avril 2023, une décision prohibant la circulation de ce liqueur d’un autre genre contenu dans les sachets. En réalité, cette information porte sur l’interdiction de la production et la commercialisation des whisky conditionnés dans les sachets, à des volumes inférieurs à 50 ml. De plus, la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du ministère du Commerce, les services de l’Agence de régulation des normes et de la qualité (Anor), le ministère de l’Administration territoriale, chacun en ce qui le concerne est chargé de l’applicationde cette décision N° 000147 dans les chaumières créée des incompréhensions quant à son but final.

 

« L’Etat à tous les moyens pour mettre fin à cela, en renforçant la vigilance au niveau de nos frontières »

Fabrice Evindi, Avocat

La décision prise par le gouvernement visant à interdire le whisky en sachet est louable au vu des dégâts que causent ces produits dans notre société.

C’est un véritable problème de santé publique, et l’Etat à tous les moyens pour mettre fin à cela en renforçant la vigilance au niveau de nos frontières. La grande partie de ces produits nous viennent des pays voisins. Je crois qu’il vaut voter une loi interdisant la consommation et la commercialisation de ces whisky en sachet.

« Une véritable politique de sensibilisation sur l’impact désastreux de ces stupéfiants serait nécessaire »

Crépin Yanick Mpandan, fonctionnaire

Personnellement, je pense que c’est une action qui vise forcément le bon encadrement de la jeunesse et par ailleurs de toute la population. Tout est possible dans notre pays. Surtout, si toutes les forces vives de la Nation s’impliquent dans le combat.

Au-delà du respect strict de la norme en la matière, une véritable politique de sensibilisation sur l’impact désastreux de ces stupéfiants serait nécessaire au sein de toutes les communautés, les leaders d’associations et religieux doivent jouer leur rôle d’éclaireurs chacun à sa manière, pour espérer éradiquer au mieux cet épiphénomène dans notre beau pays. Par ailleurs, chacun de nous devrait au sein de sa famille, son entourage, joué le rôle d’un bon père éducateur pour les siens, afin qu’ils prennent conscience des dangers auxquels ils s’exposent.

« Réguler le contrôle des ingrédients et la quantité d’alcool utilisés dans la fabrication de ces produits… »

Hortense Obono, ménagère

Pour ma part, ils ont tout faux. Le combat véritable est ailleurs pas dans la contenance d’un sachet de whisky, mais plutôt dans la qualité en soi du produit lui-même. A cette allure, il sera quasiment impossible d’interdire la production de cette liqueur, car le prix qui est la à la portée de tous, et arrange le citoyen lambda camerounais. La meilleure méthode à mon avis pour proscrire définitivement ces produits est d’abord de réguler le contrôle des ingrédients et la quantité d’alcool utilisés dans la fabrication de ces produits, interdire absolument l’importation de ces whisky ; recenser les sociétés qui fabriquent ces produits et avoir un contrôle sur eux pour qu’ils soient en règle pour leur production.

« Il faut éradiquer le mal à la racine »

Michel Bini, parent

L’interdiction de la consommation du whisky en sachet est une très bonne initiative en ce sens qu’elle fait la part belle, aux décisions que le régime en place prend pour la protection de la population. La protection de notre population vulnérable est bien venue contre ce whisky d’un autre genre, très nocif et mortel à en croire les indications du ministère de la Santé Publique. Parlant de sa contenance, elle n’obéit a aucune norme règlementaire en vigueur.

A mon humble avis, il faut éradiquer le mal à la racine d’une manière définitive en attaquant le problème, à partir de la production de ce poison. Les auteurs sont connus que les forces de l’ordre les saisissent et les somme de mettre fin à cette mauvaise pratique.

« Il faut des mesures de répression dures contre tous les opérateurs qui sont dans ce commerce »

Marcial Kouakam, homme d’affaires

Les dégâts de ces produits sont légions. Ils conduisent plusieurs couches de notre société à la dépendance du fait de leur coût réduit. À toute heure et cela même aux heures les plus matinales vous voyez des jeunes et des vieux avec ces sachets collés aux lèvres. C’est une situation très alarmante. Le respect de cette interdiction dépend des autorités compétentes. La nature humaine est portée à violer les interdits. Il faut donc des mesures d’accompagnement strictes pour que l’opinion abandonne cela.

À côté de la sensibilisation, il faut des mesures de répression dures contre tous les opérateurs qui sont dans ce commerce. Je crois que c’est à ce niveau qu’il faut vraiment durcir le ton. Et aussi agir avec une grande fermeté contre tous les trafiquants et fabricants locaux dans des laboratoires clandestins de ce type de produits nocifs pour la santé. Les contrevenants doivent être exposés devant les médias pour servir d’avertissement aux autres.

« Il n’y a pas une volonté d’interdire le whisky en sachet »

Ernesto Yene, animateur socio-éducatif

Au regard de la note du ministre, il y a pas eu à mon sens une interdiction du whisky en sachet, mais une restriction, délimitation dans les contenances. Le contenant lui d’ailleurs n’est même pas interdit. Il suffirait seulement de passer les volumes de 40 à 70 ml toujours en sachet pour être en règle ! Le problème serait il pour autant respecté ? Non !

Il n’y a pas une volonté d’interdire le whisky en sachet. La preuve, nous avons déjà du vin rouge en sachet sur le marché. En 2014 il avait été déclaré interdit, mais le whisky en sachet a bénéficié de la tolérance et du laxisme administratif.

Pour définitivement régler ce problème, il faut interdire déjà tout conditionnement en sachet ! Surtaxer les liqueurs. Le whisky n’est pas un produit de grande consommation pour lequel le gouvernement devrait se battre à stabiliser le prix ! C’est un produit qui, une fois très disponible peut créer des dégâts collatéraux énormes. Un élève de 3e qui ingurgite 2 sachet de whisky à 200 F CFA, a suffisamment de taux d’alcool élever pour poignarder son enseignant, violer sa camarade dans un accès de colère. Que ceux qui veulent jouer avec la vie de la jeunesse Camerounaise se sentent interpellé.

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page