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CROQUEUSE DE DIAMANT ( Revers de la médaille)

Chapitre 21

… Les fins heureuses, on en connaît que dans les contes de fées où tout est rose et le méchant juste un dragon attendant d’être repris à l’ordre.

Dans la vraie vie, des histoires pareilles se soldent pour la plupart par une fin extrêmement tragique où l’héroïne ou le héros perd la vie dans une expérience tragique. Mais la mienne, je ne saurais la qualifier… Car mon histoire fait transition entre les deux et n’appartient ni à l’un ni à l’autre.

Les bruits de pas s’intenfient dans le couloir, venant vers moi… Je change ma posture d’aisance pour prendre une un peu moins confortable. Je regarde fixement sur ma porte attendant qu’elle s’ouvre et que débarque à l’intérieur de mon bureau cette meute furieuses de loups affamés.
Baam !! Comme je l’avais prévu… Ma porte s’ouvre. Mais au lieu des loups, des femmes entrent chacun à la suite de l’autre et devinez qui sont-elles. Finalement, Lili entre en dernier lieu en les devançant et haletant devant moi.

Lili : Dé… Désolé Madame. J’ai essayé de les bloquer à l’extérieur, mais elles étaient très brutales et déterminées à venir ici…

Je souris : Tiens toi tranquille chérie… Pourquoi donc fâcher mes invités. Justement j’attendais leur visite et je languissais de les voir, beaucoup plus tôt que ça j’avoue.

Dis-je en me levant de mon siège qui fait une poussée arrière. Je souris, mais il ne s’agit pas de ce sourire courtois qui accompagne des personnes contentes de rencontrer d’autres… Mais ce sourire qui tue et qui se dit « finalement vous vous pointez pour faire vivre la guerre silencieuse ».

_ Lili… Retourne à ton travail et laisse moi donc toute seule avec… mes amies ici présent. Surtout, tâche de fermer la porte derrière toi. D’accord ?

Lili : Très bien Mme…

Elle regarde pour la dernière fois avec curiosité les trois femmes avant de sortir pour fermer la porte. Je soupire et je me tiens debout en reposant mes mains sur ma table de bureau…

_ Je me demandais bien quand vous viendrez nous rendre visite… Bienvenue à « Empire » Mesdames. Poursuis-je avec mon même sourire convivial. Dommage qu’il n’y ait pas assez de siège pour vos délicats fessiers de femmes fortes et ambitieuses influenceuses.

Je renchéris ces derniers mots sur un accent narquois. Delphine trop sensible, se mord la lèvre inférieure de colère.

Maya : Nous ne sommes pas venus nous asseoir Jenevah…

_ À bon !?

Je pose cette question avec sur le visage un semblant d’étonnement. Elles ont leurs yeux qui de temps en temps n’arrêtent pas de se balader dans mon bureau…

_ Pourquoi vous êtes là alors ??

Ange : À quoi tu joues ? À celle qui est arrivé et qui peut se passer de tous et de n’importe qui ? Hein ??

_ Je ne vois toujours pas où vous voulez en venir… Désolé d’être dure d’oreilles. C’est sûrement ce cancer riche.

Delphine : Tu te vente beaucoup trop à mon avis… Petite. Mais tu oublies celles qui t’ont fait être celle que tu es aujourd’hui.

_ Celles qui… Elles sont où s’il vous plaît ? Je demande en faisant semblant de chercher partout. Ah vous !!!?? Tu veux parler de vous ??

Maya : Il y en a qui… Le succès monte à la tête. Tu as peut-être besoin d’une petite correction. Tu vois nos appels téléphoniques tu snobes, tu évites nos réunions hebdomadaires et de surcroît tu te permets de marcher sur notre respect…

_ En faisant quoi ? En réussissant ma vie sans ramper sous vos pieds et me conformer à vos vies de… de détraqués ?? Non mais vous êtes sérieuses là ? Assez gonflées pour vous pointer ici après tout ce que vous m’avez fait !!! C’est drôle non!? ( Je croise mes bras).

Delphine rigole : Si tu ne te faisais pas sauter sur ce lit, est-ce que tu devais avoir toute cette fortune ? Nous t’avons fourni 100.000.000 de francs CFA alors que tu n’étais plus rien du tout. Et c’est ainsi que tu nous remercie…

_ Attendez une seconde. D’accord ?

Je retourne à mon siège. J’ouvre mon armoire et à l’intérieur se trouve une malette d’argent, la même qu’elles m’avaient donnée. J’avais prévu cette argent que je gardais surplace si jamais elles se pointaient pour me faire chanter. Je fais sortir la malette que je dépose sur la table devant elles… Et j’ouvre.

_ Vous parlez de ces 100.000.000 FCFA là ?? Éh bien !! Ils sont à vous.

Elles essayent de dissimuler, mais je peux voir la surprise mêlée à l’insatisfaction sur le visage de chacune d’elles.

_ Si vous voulez… Je pourrais faire un surplus. On pourrait considérer ça comme un avantage d’investissement.

Personne d’entre elles ne dit le moindre mot. Je les regarde et je soupire…

_ Je me disais bien. Écoutez !! Ce n’est parce que j’ai investi et fructifier cet argent que ça veut dire que j’encourage votre style de gain. Vous êtes sales et de vrais profiteuses. Vous m’avez piégée et détruite à un moment de ma vie. Vous m’avez poussé à me détester. Maya toi particulièrement !! Tu savais ce que tu faisais en me poussant dans cette affaire, tu as par toi même engagé ce malhonnête pour gérer mes finances… J’ai tout perdu, mais vous savez quoi!? Je me suis relevé de mes cendres et j’ai compris que pour être une grande personne il faut peut-être se salir parfois mais ne jamais laisser une tâche entacher indéfiniment sa personnalité ou sa réputation !! J’ai un passé sombre, j’ai fait des choses qui me dégoûtent et j’ai été accompagnée par des mauvaises personnes… Mais maintenant de vous à moi, quand vous me regardez est-ce qu’on est camarade ?

Maya : Fais attention à tes dires… Tu ne sais pas à qui tu parles.

Je rigole : À des femmes influentes? Influentes sur les réseaux sociaux à vendre le rêve aux petites filles et se cachant sous des couvertures pour bien ficeler leurs plans machiavéliques. Vous n’apprenez à personne comment pêcher, vous tendez le poisson et vous piègez les personnes qui vous admirent. C’est ça que vous êtes… Des femmes dangereuses !!! Maintenant j’ai une doléance.

Je prends une pause. Je ramasse la malette sur la table et je donne à Delphine qui ne bouge pas le petit doigt.

_ Je n’ai plus rien envie d’avoir avec vous. Maintenant vous sortez tout gentiment de mon bureau, et aussi définitivement de ma vie…  Comme des personnes civilisées. Et sachez que si vous essayez d’atenter à ma vie, vous le regrettez.

Elles toutes toujours silencieuses et toutes rouges de couleurs, s’apprêtent à sortir pour s’en aller…

_ N’oubliez pas votre argent… À moins que vous souhaiteriez que je vous fasse un virement bancaire. Mais j’aurais préféré vous remettre à main propre.

Elles ne disent rien et s’en vont en fermant la porte. Je soupire en tenant mon cœur qui bat dans son plein maximum. Une onde de satisfaction m’envahit et je souris en me félicitant intérieurement.

_ Lili !!!!

Lili depuis l’extérieur : Madame ???

Elle vient à mon bureau : Madame ? Vous m’avez appelé ?

_ Oui… Tout à l’heure tu vas m’accompagner à la banque. On aura une transaction à faire. D’accord ?

… Six mois plus tard

Le temps passe tellement vite, l’avez vous déjà remarqué ? Sûrement plus que moi. Pour la plupart des femmes d’affaires le temps passe tellement vite qu’elles ont à peine le temps de prendre soin de leur apparence extérieur et se nourrir tout en faisant les choses bien. Pour moi c’est pire…

Max : Tu t’es réveillé ?

Il me fait un léger bisous à l’épaule que j’accueille avec un sourire chaleureux et une extrême sensibilité. En regardant près de mon chevet, il y a mon petit déjeuner déjà prêt. J’ouvre grand les yeux en regardant cet homme qui débarque de quelle planète j’ignore… Il sourit.

_ J’ai dormi pendant combien de siècles ?

Max : Juste assez pour que je me lève et que je fasse ton petit déj. T’inquiètes c’est normal que tu trouves du temps pour te reposer ainsi vu la façon dont tu bosses… Si tu pouvais te regarder quand tu dormais, on dirait un vrai bébé inoffensif. Hmmm. Contrairement à la tête de diva que tu fais devant tes employés au travail.

Je souris : Peut-être que je suis un bébé offensif… Il faut juste que je sois avec les bonnes personnes.

Max : En parlant de bonnes personnes mon cœur… Ça ne te dirais pas d’étendre ton champs d’entourage ? La force du nombre…

Je croque dans mon croissant après l’avoir trempé dans le bain de chocolat chaud et je parle la bouche pleine…

_ Je comprends pas…

Max : Lis le message que je t’ai laissé sur le papillon, là sur ton plateau.

En effet il y a un message. Je déroule le papillon et je lis ce qui est écrit dessus mot à mot…

_ Ça… Ça te dirait qu’on fasse un…

Je recrache avec pression ce que j’avais dans la bouche et je m’en étouffe presque !! Je n’ai pas su mon contenir face à cet imprévu… Je regarde Max les yeux grands ouverts comme s’il venait de m’annoncer qu’il avait un cancer !!

_ UN ENFANT !!!????

Max : Oui… Un bébé quoi. Tu sais, ces petites créatures tout doux qui ont de petits doigts et de petits joues tout mignon… Qui font craquer et qui sourient comme des anges.

_ Et qui font neuf mois dans le corps… Et qui font caca sur eux pendant deux ans où il faut changer constamment les couches !! Qui pleurent la nuit parce qu’ils ont leurs fesses qui grattent… Non mais !! Tu veux me tuer ??

Max : Chérie… Pourquoi tu es aussi sceptique ? Les bébés c’est important dans un couple pour qu’il soit consolidé.

_ Les bébés c’est bien quand on est prêt Maxime !! QUAND ON EST PRÊT.

Max : Et on est prêt non?? Financièrement… Émotionnellement et puis tout ça.

Je pose la main sur mon front : Je n’arrive pas à croire qu’on arrive à cette discussion… Pourquoi je n’ai rien vu venir ??

Max : Parce que tu es occupé à toujours travailler baby mama… Ça fait des années que toi et moi sommes ensemble. Imagine tes parents, tu ne crois pas qu’ils seraient contents tout là haut d’avoir des petits fils ?

Je surgit : Ne me prend pas par les sentiments Mr!!

Max rigole en se couvrant la bouche : Pourquoi tu as aussi peur des bébés ? Pourtant c’est la chose la plus belle qui puisse arriver.

_ Parce que les bébés ça change tout !! Ça bouleverse tout !! Tu m’imagine toute une année entrain de traîner des constipations, des envies bizarres, des hormones, des pulsions incompréhensibles et des… Tu t’imagines putain !!!

Max : C’est juste un an Jenevah… Neuf mois et puis c’est fini.

Je me lève du lit et je fonce à la douche en criant.

_ AH OUI!?? ALORS TU N’AS QU’À PORTER CE BÉBÉ SI ÇA PARAÎT SI FACILE !!

Max éclate de rire dans la chambre…

À suivre…

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