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BAMENDA : le journaliste Anye Nde Nsoh, assassiné

L’homme de médias travaillant pour le journal d’expression anglaise The Advocate et pour les radios Dreams FM et Rush sports News a été criblé de balles par des hommes armés non-identifiés. Ce qui traduit une nouvelle atteinte à la liberté de la presse.

Dans la nuit du dimanche 7 mai 2023, le journaliste Anye Nde Nsoh, chef de bureau du journal d’expression anglaise ‘‘The Advocate’’ a perdu la vie dans une buvette à la rue Che Ntarikon à Bamenda où il a été criblé de balles d’hommes armés non identifiés.

Selon un communiqué rendu public par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), ce dernier travaillant aussi pour le compte des radios Dreams FM et Rush sport News aurait été la cible d’un assassinat. « Des tirs croisés n’ayant pas été signalés dans la zone à ce moment-là, il est évident que notre confrère était ciblé par des criminels », peut-on lire dans le communiqué.

Le décès d’Anye Nde Nsoh traduit le climat d’insécurité qui sévit à Bamenda depuis 2016, mais aussi le fait que le journaliste camerounais est soumis à une psychose perpétuelle dans l’exercice quotidien de ses fonctions. Plus encore dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Chose que confirme Reporter sans frontière (RSF) dans son récent rapport publié à l’occasion de la journée international de la liberté de la presse intitulée ‘‘Pays des plus dangereux d’Afrique pour les journalistes’’. « Doté d’un paysage médiatique parmi les plus riches du continent, le Cameroun n’en est pas moins l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes. Les professionnels de l’information y évoluent dans un environnement hostile et précaire », analyse RSF. Ainsi pour 2023, le Cameroun se situe au 138e rang sur 180, contre 118e rang en 2022, soit un recul de 20 places.

Avec ce nouveau décès enregistré dans la profession « les organisations professionnelles exigent que la lumière soit faite sur cet assassinat qui cible un autre défenseur des droits de l’Homme au Cameroun, surtout au lendemain de la journée mondiale de la liberté de la presse.», peut-on lire dans les colonnes du journal Le Jour.

Source : EcoMatin

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