ÉCONOMIE

INTERVIEW : « la production du riz va être doublée ou triplée très bientôt » Djamba Limangana, Chef service marketing de la Semry

C’est une Société d’expansion et de modernisation de la riziculture (Semry) en mode séduction, que nous avons découvert le 16 mai 2023 à l’ouverture du village de l’unité et de l’intégration nationale, sis à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé, dans le cadre de la 51e édition de la fête nationale de l’Unité. Exposée au quartier de la vie moins chère, destiné à des activités socioéconomiques, et à la promotion des produits locaux et des produits à prix réduits, la Semry présente le savoir-faire et la saveur du Made in Cameroon.

Dans une interview à battons rompus avec votre journal abelainfo.com, le chef service marketing de cette société nationale Djamba Limangana, nous livre les ambitions de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua.

Quelles sont les missions attribuées à la Semry ?

La Société d’Expansion et de Modernisation de la Riziculture (Semry) de Yagoua a été créé en 1971, dans le souci de contribuer à l’auto suffisance alimentaire en riz ici au Cameroun. C’est une société qui appartient à l’État en tant qu’unique actionnaire.

Il est demandé à la Semry de lutter contre la pauvreté, de fixer les jeunes dans la zone rizicole pour lutter contre l’exode rurale, et de contribuer à l’auto suffisance alimentaire au Cameroun.

Quelle est la capacité de production de la Semry ?

La Semry possède 11 500 hectares d’espaces cultivables répartie sur deux secteurs à savoir un à Yagoua de 5 300 hectares et autre à Maga qui a 6 200 hectares. La production actuelle est estimée à 60 à 70 mille tonnes par an. Cela peut expliquer la rareté du riz camerounais sur les marchés. Je voudrais vous préciser que le riz est la denrée alimentaire la plus consommée au Cameroun, quand on évalue en termes de statistiques, la production nationale est évaluée à 10 % et vous voyez que le gap est énorme. Nous travaillons dans le but de couvrir la région septentrionale, beaucoup plus l’Extrême-nord où nous sommes installés, après on a évolué vers Garoua et on a atteint Ngaoundéré. Depuis quelques années maintenant, nous sommes présents à Yaoundé. Avec les réhabilitations et les aménagements qui sont en train d’être fait, la production va être doublée ou triplée, j’ose croire que cette question de rareté sera réglée.

Quelles les principales difficultés que vous rencontrez pour acheminer la production du septentrion pour les autres régions ?

Les coûts des transports en premier chef est notre difficulté. Vous savez que la zone de production se trouve à presque 1 500 kilomètres des grands centres de consommation. Aux prix des transports s’ajoutent les frais de ventes fonctions des coûts de transports. Nous faisons la riziculture mécanique et c’est fastidieux. Nous avons besoins des machines pour performer la production des riziculteurs. A Yagoua par exemple, où nous utilisons la riziculture irriguée il faut arroser les champs à travers les pompes électriques, parfois les délestages ne nous facilitent pas la production.

La SEMRY est-elle compétitive hors du marché national ?

C’est un riz de très bonne qualité, il est compétitif. Pour ne pas me vanter, je dois vous dire que vous ne trouverez pas un riz de cette qualité ailleurs. Il y a quelques années, une séance de dégustation avait été organisée au palais des congrès de Yaoundé avec tous les autres variétés de riz présents en présence sur les étals dans notre pays. La IR46  l’une des variétés que nous produisons avec ses caractéristiques qui sont le parfum naturel et le goût agréable n’a laissé aucune chance aux autres concurrents.

Sachons le une bonne fois pour toute, le riz 100 % longs grains de 5 kg qui se vendait à 3 500 FCFA, il se vend à 3 000 FCFA aujourd’hui.

Que pensez-vous de l’opinion qui doute encore de la SEMRY ?

Quand on fait de grandes choses, on attire toujours sur soi des personnes tapis dans le noir qui tirent des ficelles pour vous faire un croche-pas. Semry est une réalité, quoiqu’on doit reconnaître que nous ne produisons pas assez pour couvrir l’ensemble du besoin national, mais la Semry existe je vous le garantie.

Un message pour les pouvoirs publics ?

Je voudrais au nom du directeur général adressé nos remerciements au gouvernement camerounais, dans son ensemble. C’est vrai que c’est une entreprise qui appartient à l’État, cela ne nous empêche pas de dire merci des subventions que nous recevons de lui, et qui nous permettent de fonctionner. Nous pensons au président de la République son excellence Monsieur Paul Biya qui les ordonne, au ministre des finances qui les concrétise, à la tutelle le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural qui nous accompagne sans faille, ainsi que le ministère du Commerce qui nous insert dans les campagnes.

Lavoisier Essama

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