
EMPRUNT OBLIGATAIRE 2023 : plus de 50 % seront affectés aux projets routiers
En 2022, un pourcentage similaire avait déjà été affecté dans ce secteur, preuve de l’intérêt que le Cameroun porte pour les chantiers routiers nonobstant le fait que les résultats tardent à suivre.
C’est le 13 juin dernier que se sont ouvertes les souscriptions à l’emprunt obligataire 2023 de l’État du Cameroun. Via ce procédé le Cameroun compte effectuer une collecte d’une enveloppe de 150 milliards de FCFA en 4 tranches auprès des investisseurs de la sous-région Afrique Centrale. Les fonds collectés vont permettre de financer certains projets de développement. Pour avoir amples détails sur le processus d’emprunt obligataire, le document d’information de l’opération mis à la disposition des souscripteurs permet de se faire une idée de l’usage économique desdits fonds.
À la question des secteurs à pourvoir, le Cameroun compte affecter 85 milliards de FCFA à la réalisation des infrastructures routières, soit 56,6 % de l’enveloppe recherchée. Dans cette lancée, les projets ciblés sont : le projet de construction de la voie expresse Lolabé-Campo coût, 1 milliard de FCFA, le bitumage de la route Soa-Esse et Awae-Esse, 10,4 milliards de FCFA, les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, 8 milliards de FCFA, le bitumage de la route Ekondo Titi-Kumba-Mamfé, 10,9 milliards de FCFA… Quant aux travaux d’aménagement urbain, leur coût est de 15 milliards de FCFA, et 20,5 milliards de FCFA pour les infrastructures énergétiques et d’adduction d’eau potable. À savoir le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé à partir de la Sanaga, 5 milliards de FCFA ; le projet de construction de la ligne de transport 400 KV Nachtigal-Bafoussam et ses ouvrages connexes, 3,8 milliards ; le renforcement et la stabilisation des réseaux de transport d’électricité de la ville de Yaoundé et Douala, 1,3 milliard… Programme de reconstruction des régions de l’Extrême-nord, le Nord-ouest et le Sud-ouest, 15 milliards de FCFA.
Pour le remboursement cet emprunt comme pour tous les autres réalisés, le Cameroun a ouvert un compte d’amortissement à la banque centrale qui sera approvisionné chaque 15 du mois période de pic des recettes fiscales. Cette provision se fait par débit d’office de la Beac de quoi apporter une sûreté pour les investisseurs. Ensuite, à chaque échéance, la Beac prélève du compte d’amortissement le montant à payer et le met à la disposition des obligataires via les intermédiaires agrées.
Raphaël Mforlem