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ACCÈS AU MARCHÉ FINANCIER : la Bvmac pense aux personnes à faible revenu

[abelainfo] - La Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale a présenté un projet de nouveau règlement général à la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf) dont le but est de faciliter l'accès au marché financier aux plus démunis. Ce projet de règlement comprend des mesures telles que le fractionnement des valeurs et la digitalisation du marché financier.

Il y a deux semaines, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), avec pour marché financier le Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale, a présenté un projet de nouveau règlement général à la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), le régulateur du marché financier de la région. Cette information a été révélée par le Directeur général de l’institution, Banga Ntolo, lors de la troisième édition de l’Africa Capital Markets Forum (Acmf), qui s’est déroulée les 24 et 25 avril 2024 à Douala, au Cameroun.

Le projet de règlement soumis par la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) vise à réformer le marché financier sous-régional pour faciliter l’accès des personnes à faible revenu. Parmi les réformes majeures, le fractionnement est mis en avant par le directeur général de la Bvmac, Louis Banga Ntolo. Cette mesure permettrait aux valeurs les plus volatiles, mais à haut rendement, de maintenir une valeur faciale stable, rendant les titres financiers plus abordables pour les personnes à revenus modestes. Banga Ntolo, renseigne que : « À 900 FCFA, 600 FCFA ou 300 FCFA, même un étudiant avec un simple porte-monnaie électronique pourrait envisager d’acheter un titre. L’objectif est que l’achat de titres ne soit pas limité aux détenteurs de comptes bancaires, mais soit également accessible via des wallets », explique-t-il.

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Ce projet de règlement pourrait ainsi démocratiser l’accès au marché boursier, jusque-là hors de portée pour de nombreux citoyens. Cette réforme va également entraîne la digitalisation du marché financier. « Cela signifie que nous devons collaborer avec les fintechs et d’autres acteurs capables de dématérialiser un certain nombre de processus, tels que la prise d’ordres, les opérations de back office, ainsi que le règlement et la livraison », a déclaré Louis Banga Ntolo. Il souligne que cette transformation est un processus de longue haleine nécessitant l’approbation du régulateur pour avancer. « Une fois cette étape franchie, cela constituera notre contribution à l’inclusion financière », a affirmé le directeur général de la Bvmac. Avec l’approbation de la Cosumaf et l’adoption du nouveau règlement, « tout le monde pourra accéder au marché directement depuis son téléphone. Il ne sera plus nécessaire de se rendre en agence », affirme le Directeur général. En outre, cette réforme est l’initiative principale que la Bvmac va mener en 2024.

Des acteurs de la finance sont convaincus que cette réforme va augmenter le nombre de participants sur le marché financier de la Cemac. Actuellement, seulement 8 500 personnes possèdent un compte-titres pour y participer dans une zone peuplée de 68 millions d’habitants. Il est important de souligner que le marché boursier de la Cemac reflète la situation du continent en général, puisque toutes les bourses africaines combinées représentent seulement 1 % de la capitalisation boursière mondiale.

A.B

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