8 MARS 2023 : ces femmes d’impact
C’est sous le thème : « Pour un monde numérique inclusif : innovation et technologies au service de l’égalité des femmes – hommes », que la 38e édition de la Journée internationale de la femme a été célébrée au Cameroun le 8 mars dernier. À cet effet, abelainfo, a offert la parole à certaines femmes, qui impactent la société à leur manière dans divers domaines d’activité.
AU PLAN POLITIQUE
Elle s’est madame Wansi Née Fata Lengue Hortense, elle fait parmi de ces femmes qui sont des exemples de succès pour la gent féminine, au plan politique.
Troisième adjoint au maire de Yaoundé 5e depuis février 2020, c’est le résultat d’un travail d’une militante passionnée et dynamique depuis de longues années. Faut-il le rappeler, dame Hortense est la fille d’un père de l’ex-UNC devenu Rdpc aujourd’hui. À son plus jeune âge, élève au Collège St Michel à Douala, elle est déjà membre de l’Ojrdpc, idem lorsqu’elle est élève au lycée de Bangangté.
En 2000 avant le décès de son époux, elle est une femme politique engagée à Monatélé dans le département de la Lékié. Après la perte de son mari, l’actuelle 3e adjoint au maire de Y5 va s’installer à Yaoundé au quartier Nkolmessing. Ici, elle impulse son dynamisme, sur le terrain et mobiliser les militants et militantes. « C’est ainsi qu’elle se fera remarquer par plusieurs cadres du parti à l’instar d’Augustin Bala, l’actuelle maire de Yaoundé 5e qui à l’époque était candidat au poste de maire titulaire ».
Augustin Bala sollicite le soutien de dame Wansi pour le conduire à la tête de la mairie. Flattée et convaincu par les ambitions et les projets portés par le candidat, elle acceptera sa sollicitation.
Dans une atmosphère ou l’adhésion au sein du Rdpc était plus ou moins réservée à une certaine tribu et les allogènes considérés comme mis à part dans le Mfoundi 5, de par son dynamisme, Madame le Maire change la donne en multipliant par dix le nombre de militants à Nkolmessing. Dans sa collaboration avec l’actuelle maire, elle va devenir Secrétaire au comité de base Centre D, trésorière à la section Rdpc du Mfoundi 5, et aujourd’hui secrétaire à la section Rdpc du Mfoundi 5.
Grâce à sa vitalité, le maire via une note du SG du Comité centrale va lui offrir la responsabilité de procéder au découpage politique du Mfoundi 5 afin de multiplier les comités de base et les sous-sections. « Le Mfoundi 5 va passer de 2 sous-sections à 17 sous-sections. Nkolmessing ma zone de prédilection est scindée en deux sous-sections (Nkolmessing Nord et Nkolmessing Sud). J’ai procédé à l’éclatement de Nkolmessing Nord de 6 comités à 30 comités de base et Nkolmessing Sud de 5 comités à 14 comités de bases ».
Pour rappel, outre le poste de 3e adjoint au maire, madame Wansi née Fata Lengue Hortense est Institutrice principal de classe exceptionnelle, Présidente de l’Association ‘‘Ladys and Gentlemen Frendship’’, Vice-présidente nationale du forum africain des femmes entrepreneures, veuve et mère de plusieurs enfants.
Dans le domaine de la communication
C’est le parcours à la fois parsemé d’embûches et exaltant de Chantal Nga devant servir d’exemple pour les femmes qui aspirent à se lancer dans le métier de la communication et de la presse écrite en particulier qui nous inspire.
Aujourd’hui directrice de publication de l’hebdomadaire Ladies-News, Chantale Nga, native d’Okola a dû rouler sa bosse comme on le dit trivialement pour arriver à ses fins. Pour la petite histoire, c’est à l’âge de 10 ans que la petite Eton de souche, obtient le CEPE à la mission catholique d’Elig-Nkouma, non loin d’Okola son village natal ; le Bepc au lycée d’Obala puis le probatoire et le Baccalauréat D à l’ex-Lycée classique de Nkol-Eton.
Avec son BAC D, la jeune demoiselle languis de faire médecine. Elle présente le concours d’entrée en faculté de médecine, sauf qu’elle ne l’obtient pas. C’est à l’Institut de formation professionnelle (ISIC) connu à l’époque sous le nom de l’Université de Mballa 2, qu’elle se fait former en gestion informatique et obtient son BTS au terme de la 2e année. Chantal ferra un stage au ministère des Finances, pensant être intégré ô que non !
Dans l’optique d’ajouter un plus à son background, la native d’Okola, va suivre une autre formation en comptabilité à l’Institut panafricain des droits et des affaires. De façon simultanée, elle se lance dans la vie active. « J’allais à Balamba deux fois par semaine acheter des mandarines que je faisais revendre par le billet de ma tente au marché Mokolo. Les revenus issus de ce commerce me permettaient de payer mes études ». Au terme d’un an de formation, elle a reçu son diplôme de Secrétaire comptable.
Après une vaine série de présentation de concours et une quête d’emplois non-fructueuse dans les entreprises, la désormais Directrice de publication va poursuivre avec son business de mandarines au marché Mokolo. C’est en ce lieu qu’elle a vent, par le canal d’un coussin, DG d’un projet de radio communautaire en partenariat avec les Suisses qui devait voir le jour dans la localité d’Efock. « Je vais présenter le concours d’intégration en 2006. Sur 115 candidats, l’on a besoin que de 6 candidats et je fais partie et comme unique femme ». Les réussis vont suivre une formation en radio à Sangmelima pendant deux semaines.
Chantale va exercer dans cette radio, de 2007 à 2009 puis va jeter l’éponge, car dès 2008, le projet commence à prendre de l’eau. En 2012, elle est recrutée à Royal FM, sauf que le promoteur décide de vendre la radio. En 2017, il met sur pied une nouvelle radio du nom d’Universel FM, qu’il vendra quelque temps après.
À la suite de ces éternelles reprises, Chantal Nga va souhaiter monter un projet propre à elle. Sollicitée par un collègue pour exercer à Voice Radio, elle accepte l’invitation malgré elle. Six mois plus tard, elle jette l’éponge et décide de voler de ses propres ailes. Avec un budget de 60 000 FCFA, elle crée en 2017, le seul et unique journal tabloïd qui parle de la gent féminine au Cameroun : ‘‘Ladies-News’’.