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– INFECTIONS LIÉES AU SEXE ORAL : La fellation et le cunnilingus, causes d’une vague de Cancer

– INFECTIONS LIÉES AU SEXE ORAL

La fellation et le cunnilingus, causes d’une vague de Cancer

La modification dans la pratique sexuelle serait la cause de l’augmentation des cas de cancers de la cavité buccale, selon les chercheurs et les professionnels de santé.

Ces trente dernières années, les cancers de la cavité buccale prennent des propositions inquiétantes en raison des infections dues au papillomavirus transmis lors de rapports bucco-génitaux. Une situation qui émane du changement des pratiques sexuelles. Les résultats de certaines recherches font état de ce que « l’augmentation du taux des cancers oropharyngés avec une proportion croissante de ces tumeurs résultant d’une infection de papillomavirus humains chez des sujets devenus sexuellement actifs, très jeunes et ayant eu de multiples partenaires ».

Selon une communication publiée par les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la hauteur des rapports bucco-génitaux et nombre élevé de partenaires pour un seul individu, sont les principales causes de cancers oropharyngés. Les médecins en rajoutent : « Nous observons ainsi une lente épidémie de cancers de la voie buccale, aux Etats-Unis et dans des pays d’Europe du Nord, provoqués par des papillomavirus transmis sexuellement. Et l’Afrique n’est pas en reste, car, depuis un certain temps, les Africains pratiquent de plus en plus des rapports bucco-génitaux ».

Crainte d’une épidémie des tumeurs buccales.

À en croire les chercheurs, les tumeurs buccales transmises sexuellement compteront pour la moitié des cancers oropharyngés en Suède et probablement aussi aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas entre autres. Même si les statistiques en Afrique ne sont pas élucidées, l’on constate tout de même que les Africains souffrent de plus en plus des cancers bucco-génitaux, pour ceux qui se font diagnostiquer. D’où la crainte d’une épidémie de cancers de la voie buccale résultant d’infections avec des papillomavirus dans les prochaines années. Le Dr Torbjörn Ramqvist, professeur au Karolinska Institutet en Suède, exige une attention particulière sur ces cas qui risquent de plonger le globe dans une situation contraignante.

Pour ce qui est du pronostic vital, les chances de survie pour les personnes atteintes des cancers oropharyngés à l’instar du papillomavirus, sont de 25 % cinq ans après le diagnostic. Quant au cancer de l’amygdale et de la base de la langue, ils représentent 90 % des cancers de la cavité buccale.

Les hommes plus touchés que les femmes

Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes par le cancer de la gorge et de la bouche lié à une infection par un papillomavirus (HPV) qui résulte de la fréquence de rapports sexuels bucco-génitaux, selon une étude américaine présentée vendredi.

Un papillomavirus dans la gorge.

Près de deux cancers oropharyngés sur trois sont provoqués aux Etats-Unis et dans la plupart des pays occidentaux par une infection par le HPV 16 et leur fréquence a nettement augmenté ces dernières années, a expliqué Gypsyamber D’Souza, professeur adjointe d’épidémiologie à l’Université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland). Elle présentait ses travaux à la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS) réunie ce week-end à Washington.

L’impact de la multiplication des partenaires. 

La pratique de la fellation ou du cunnilingus entraîne ces cancers qui touchent beaucoup plus les hommes. L’analyse montre que ces pratiques répandues commencent à un plus jeune âge et que la fréquence de nouveaux partenaires est également plus grande. « Notre étude montre que chez les hommes le risque d’une infection par le HPV s’accroît avec le nombre de leurs partenaires avec qui ils ont eu des relations sexuelles buccales », a expliqué la chercheuse.

Les femmes développent des résistances. 

Chez les femmes, le nombre de récents partenaires n’a pas semblé augmenter le risque d’infection. Ainsi, à nombre égal de partenaires, les hommes ont beaucoup plus de risques d’être infectés par des HPV. L’étude montre que les femmes qui ont eu plus de partenaires pour des relations vaginales avaient moins de risque d’infection par le HPV transmis par ces pratiques. Cela suggère qu’une première exposition vaginale au HPV confère une plus grande protection en déclenchant une forte réaction immunitaire, déduit l’auteur de l’étude. Chez les hommes par contre, la réponse du système immunitaire soit plus faible ce qui les rend plus vulnérables à une infection. Cette infection est assez fréquente et la plupart des personnes viennent à bout de l’infection en un ou deux ans, mais les hommes moins que les femmes.

Des mutations des cellules.

Le HPV ne déclenche pas directement les mutations responsables de la tumeur, mais il provoque des changements dans les cellules qu’il infecte dans la gorge ou dans le col de l’utérus qui deviennent cancéreuses. Le sexe oral augmenterait le risque de cancer oropharyngé de 22 %, selon une étude publiée en janvier 2016 dans le Journal of the American Medical Association. Ce type de cancer a augmenté de 225 % depuis 20 ans.

Associé au tabac, c’est encore pire.

Une étude publiée en octobre 2014 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) par la même chercheuse tendait à démontrer « que le tabac augmente la probabilité des infections orales avec le papillomavirus HPV16 ». « Bien que nous en ignorions encore la raison, nous suspectons que l’organisme d’un fumeur pourrait ne pas se débarrasser aussi facilement de cet agent pathogène », expliquait le Dr Gypsyamber D’Souza.

Raphael MFORLEM
Source : AFP
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