GABON : « Venez de vous même restituer les fonds détournés sous 48 heures sinon nous viendrons vous chercher et vous verrez la différence », Oligui Nguema aux DG de l’administration
Le président de la transition était hier, mardi 5 septembre, face aux directeurs généraux de l’administration publique et parapublique du Gabon. À ces hauts commis de l’Etat, régulièrement pointés du doigt et soupçonnés de détournement de deniers publics, Brice Oligui Nguema a demandé de faire acte de bonne foi en prenant l’initiative par eux même de restituer l’argent volé. Auquel cas, les différents services militaires se feront le plaisir de les interpeller chacun à tour de rôle.
La fermeté, la rigueur et la discipline militaire, c’est assurément ce que veut imposer et insuffler à la tête de l’Etat le président de la transition, le Général de Brigade Brice Oligui Nguema. Un peu moins de 24 heures après sa prestation de serment au cours de laquelle il a clairement donné le ton, le nouvel homme fort de Libreville a reçu hier les Directeurs généraux de l’administration publique et parapublique.
Pendant cette rencontre qui se tenait au Palais présidentiel du Bord de Mer, Brice Clotaire Oligui Nguema a sommé les directeurs généraux qui se sont compromis dans les détournements de fonds, en compagnie des écoliers de la « Young Team », de les restituer et de s’expliquer sous 48 heures. « Chaque directeur général qui se trouve dans cette pièce qui sait qu’il a fricoté avec les enfants là (Noureddin Bongo et son clan) ou alors qu’il a pris plus que de raison doit venir rendre l’argent et s’expliquer sous 48 heures. » a-t-il martelé. Avant de poursuivre en demandant aux présumés coupables de faire preuve de bonne foi. « Venez-vous même, car nous savons déjà qui vous êtes » a-t-il ajouté.
LIRE AUSSI : l’intégralité du PDF du journal en cliquant sur le lien ci-après : https://abelainfo.com/wp-content/uploads/2023/09/018-La-voix-des-entreprises_Mise-en-page-1.pdf
Cette invite à la restitution dans la dignité des fonds volés, nonobstant le caractère humiliant de celle-ci, est une main tendue du président de la transition, qui a fait savoir à ces « prisonniers ambulants », ce à quoi ils s’exposent en cas de rétention. « Si dans 48 heures, vous ne vous êtes pas présentés auprès du B2, de la DGR ou de la DGSS, nous viendrons vous chercher et vous allez comprendre la différence ». La nuit de plusieurs directeurs généraux véreux risque d’être particulièrement longue.
Source : Depeches241
