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FINANCES PUBLIQUES : renforcement de la transparence budgétaire en Afrique Francophone Subsaharienne, une nécessité

Du 25 au 27 janvier 2023, 19 pays francophones y compris le Cameroun ont participés aux travaux relatifs à la transparence financière sous le thème « Promouvoir la transparence des finances publiques par le contrôle et l’audit ». Synthèse du contexte d’élaboration et objectifs à terme des travaux.

Rehaussé par la présence du Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, les travaux de la 4ème édition du séminaire régional sur la transparence budgétaire en Afrique Francophone Subsaharienne(AFS), ont exposés de prime à bord la question de la transparence budgétaire au sein des Etats.

En effet, la résurgence des crises économiques au cours des 20 dernières années, et les impacts observés, ont servis de baromètre pour comprendre et mettre en place des mécanismes de gouvernance financière publique ;ce qui justifie en partie la raison d’être de ces activités. Les risques budgétaires font au fil des années partis des aléas, aujourd’hui, il est clair que les gouvernements ont pris conscience de ce qu’il faut disposer d’une connaissance plus fine et exhaustive des informations financières afin de résoudre ces risques.

Le contexte de ces travaux se trouve également son fondement dans le cadre de la fiabilité des informations concernant l’utilisation des ressources publiques. En effet, la publication des résultats liés à la dépense publique apparait comme un aspect majeur non seulement pour les organes étatiques (Parlements) mais pour le citoyen lambda, qui ont le droit d’exiger des réponses sur la gestion adéquate des recettes publiques.

Outre les aspects cités plus haut, l’équivoque de l’audit et du contrôle fait parti des sujets ayant pris une importance capitale au point où le Département des Finances Publiques du Fond Monétaire International (FMI), en a fait un chantier phare de son analyse des problématiques de gestion des finances publiques. Au regard de la montée en puissance des schémas de corruption, il est plus que jamais nécessaire de préserver la soutenabilité de la finance afin que des passifs financiers n’affectent pas la mise en œuvre des politiques futures de gestion

Regroupé autour de 4 ateliers qui ont pris en compte les questions de la surveillance des finances publiques, l’état d’avancement du contrôle, de l’audit et l’implication des citoyens à la transparence budgétaire ; sans oublier le partage d’expériences sur la conduite de l’audit et le contrôle en Afrique Francophone Subsaharienne tout en prenant en compte la reddition des comptes et l’appui juridictionnel ; ces différents panels sont le prolongement des travaux engagés depuis 2019 sur le renforcement de la transparence budgétaire.

A cet effet, les travaux se sont centralisés sur le renforcement des contrôle et audit des finances publiques. Cinq objectifs majeurs ont matérialisés les assises de Yaoundé ; il est question notamment, de revenir sur l’interrogation générale du contrôle et de l’audit qui semble à la traine dans certains pays ceci liés parfois aux lenteurs procédurales et l’implication des politiques dans des dossiers de corruption et détournements massifs. Cet objectif se veut être le levier qui transcende et ouvre la porte à un meilleur contrôle cela débouche inévitablement sur la mise sur pied d’un dialogue entre les acteurs gouvernementaux, les parlements, les corps de contrôle puis la société civile. Au Cameroun d’ailleurs, cet aspect est déjà assez représentatif au travers des fréquentes missions d’audit et de contrôle du Ministère des Finances au sein des administrations publiques tout en y associant les autres corps de contrôle notamment, le Contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE), l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), la Cour des Comptes, le Senat et l’Assemblée Nationale et toute autre composante impliqué.

Parmi les objectifs à atteindre, il est question de présenter les dernières analyses et évaluations en matière de gestion des finances publiques, cet objectif présentant toutes les commodités des opérations d’audit et contrôle appropriées. Par ailleurs il sera désormais question du partage de toutes les expériences réussies, qu’elles soient régionales ou nationales sur les bonnes pratiques et les défis en matière de finances publiques.

Enfin, les participants se sont penchés sur la mise en place d’un cadre organique, le but visé est d’organiser une réflexion sur les moyens et outils nécessaires au renforcement de la transparence, l’audit étant le mécanisme de base.

Se félicitant de la réussite de ces travaux, le Ministre des finances, Louis Paul Motaze a réitéré son engagement à mettre les finances publiques à l’abri des baroudeurs, tout en invitant la société civile a davantage s’impliquer aux questions liées à la gestion des finances publiques.

Source : Cameroun Eco Business

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