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LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : « les soldats » de la Conac installés au Minedub

Ils ont effectivement été installés dans leurs prérogatives respectives par le ministre de l’Education de Base. Au cours de la cérémonie d’installation des membres de la cellule de lutte contre la corruption qu’a abrité la salle des conférences du Minedub le 13 avril 2023, le professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa a insisté sur l’indispensabilité pour son département ministériel, de redorer le blason de l’État de droit.

Il s’agit d’une vingtaine de responsables de la cellule au rang desquels, un président, des membres de droit, les membres désignés de la société civile, et les membres du secrétariat technique, associés aux experts qui sont entre autres des coachs internes, intervenant dans le cadre des activités de la Conac, qui ont été installés ce 13 avril 2023.

Pour le Minedub, cette cérémonie d’installation s’inscrit en droite ligne avec la volonté du président de la République Paul Biya, de résorber progressivement la question de la corruption au Cameroun. C’est d’ailleurs selon lui, l’objet de son engagement lors de sa nomination à ce poste de responsabilité. « J’avais placé mon action sur le signe de l’amélioration de la gouvernance dans son ensemble » a déclaré le professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa lors de son allocution.

Bien gouverner, c’est donc se défaire des pratiques de corruption, qui gangrènent l’action des pouvoirs publics a-t-il fait savoir.
La corruption impose au système gouvernant, une perpétuelle bataille dans un combat sans fin. S’adressant aux autres parties prenantes à savoir les membres de la Commission Nationale Anti-corruption (Conac) et autres syndicats, le ministre a dit tout son optimisme en ce qui concerne l’issue de la bataille contre ce fléau dans son département ministériel. D’après des informations, le bilan au titre préventif de la lutte contre la corruption au sein du ministère de l’Education de Base peut être évalué sur trois périodes.

La première, court de 2005 à 2010. Elle a essentiellement été caractérisée par les prémices de la lutte pour l’effectivité de la gratuité de l’école primaire publique et la nécessité de clarifier le rôle des associations des parents d’élèves, suite à l’annonce de la suppression des frais exigibles par le président de la République.

La deuxième, que l’on peut située entre 2010 et 2018, a été marquée par l’appropriation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, élaborée de concert avec la Conac et validée par le gouvernement. Elle avait pour but, de réduire de 80% la perception des frais illicites dans les écoles primaires publiques, et avec l’application de l’approche dite Initiative à Résultats Rapides (IRR).
En fin en troisième grille d’analyse, une période qui court de 2019 à nos jours. Cette dernière, se traduit par une implication réelle et la prise en mains effective à tous les niveaux, des activités de lutte contre la corruption par toutes les parties prenantes au Minedub.

Selon des explications données par le ministre, 13 959 directeurs d’écoles primaires publiques ont progressivement et annuellement bénéficié de formation relative à la lutte contre la corruption en milieu scolaire, avec pour corolaire appréciable, « le recul des cas des cas de déviances, ce qui favorise l’amélioration du taux à l’accès à l’école de l’ordre de 131% aujourd’hui » a déclaré le professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa.

Appel à la participation des parents d’élèves

C’était également le lieu pour le ministre de l’Education de Base, d’expliquer aux uns et aux autres, la notion de gratuité de l’école primaire publique. En réalité, elle induit la pleine participation de trois parties prenantes au système éducatif, qui sont : le gouvernement, les partenaires au développement et surtout la responsabilité parentale. Respectivement, il s’agit pour chacun d’eux, il s’agit d’une quote-part de 85%, 10% et 5%.

Il est donc indiqué aux parents d’élèves, de jouer pleinement leur rôle. En face, l’État tant bien que mal fait sa part. La livraison gratuite aux écoles primaires publiques d’un ensemble de matériels didactique et pédagogique, en vue d’assurer un enseignement adéquat aux apprenants, appelé communément «le paquet minimum». Entre 2010 et 2022, il est évalué à plus de 37 milliards FCFA. L’allocation des crédits de fonctionnement d’un montant estimé à plus de 67 milliards FCFA, la distribution gratuite des manuels scolaires aux élèves des niveaux I, II et III des écoles primaires publiques dans les disciplines essentielles et fondamentales, la construction des logements d’astreinte des enseignants dans les zones difficiles, la construction des salles de classe et les blocs maternels.

A ce long chapelet des bons points de l’action du gouvernement, on peut ajouter la mise en œuvre toute récente, du paiement dès le mois d’avril, de l’indemnité de non logement aux enseignants, l’apurement des arriérés de non logement dès le mois de juillet 2022, et la liste n’est pas exhaustive.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption au ministère de l’Education de Base, il faut croire que l’heure est dorénavant à l’ère de la méritocratie. «Le recrutement des enseignants se fait sur la base du mérite. Les représentants des syndicats participent aux travaux de délibération, ils en sont témoins» a lancé le professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa.

Toutefois, des pesanteurs se font encore ressentir au niveau de la collaboration entre l’administration centrale, les maires et les responsables des services déconcentrés, sur la livraison du paquet minimum, c’est ce qui a été relevé par le ministre entre autres difficultés.

« Installer la nouvelle commission pour qu’elle continue d’assainir le milieu »

Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l’Education de Base

Le principal message est de relayer les instructions du président de la République à savoir, lutter contre la corruption sur toutes ses formes en milieu éducatif de base. Il est question de permettre à ce que nous puissions implémenter la gratuité de l’école, qu’il a décrété depuis les années 2000. Cependant, cela ne signifie pas que les parents n’ont pas à faire des efforts pour certains services à rendre à leurs enfants qui vont en cours. Nous sommes venus installer la nouvelle commission pour qu’elle continue à assainir le milieu, qui enregistre déjà des résultats assez importants et louables cela la raison pour laquelle nous l’avons fait en répétant tout cela, pour que les enfants puissent aller à l’école et que les parents n’aient plus de difficultés structurelles que l’école peut les poser.

Lavoisier Essama

 

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