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ÉQUIPEMENTS MILITAIRES : le Cameroun en voie de produire ses propres survêtements

Outre le projet de l’usine de cartoucherie qui va sortir de terre dans la ville de Garoua, une industrie textile de production des tenues de l’armée verra également le jour dans la région du Sud, c’est devant les députés de la nation que Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a fait cette révélation.

C’est dans le but de limiter les importations des tenues destinées à vêtir les forces de défense et de sécurité camerounaises que le gouvernement songe à mettre sur pied, une usine de production de ces équipements dans la région du Sud. Cette information a été rendue publique par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, au cours des questions orales devant la représentation nation le 30 juin 2023.

Il faut dire que l’importation des tenues destinées à habiller les forces de défense camerounaises a toujours irrité de nombreux parlementaires. Ne comprenant pas comment le Cameroun grand producteur de coton en Afrique ne puisse pas lui-même produire ses équipements. Voilà pourquoi, certains élus ont longtemps milités pour la restructuration de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), dans le but de relever les nombreux défis sectoriels auxquels le pays est confronté.

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Au cours des discussions générales à l’Assemblée nationale, c’est l’honorable Peter Njume, qui a remis au bout du jour le projet de loi portant sur la coopération de défense entre le Cameroun et l’Egypte. C’est à cet effet que le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a saisi l’occasion pour présenter devant la représentation nationale, quelques éléments de la politique de l’industrialisation militaire du Cameroun en cours d’implémentation. Si les coûts de cette opération n’ont pas été révélés, deux projets sont en cours de finalisation à savoir : l’industrie du textile et une cartoucherie.

Au sujet du projet de l’usine de textile, c’est dans la région du Sud, département de la Mvila plus précisément à Mengong, qu’elle verra le jour. L’usine aura pour mission de produire le textile militaire et le textile civil dans le but de limiter les importations massives de ces produits. « Cette nouvelle approche qui consiste à produire une partie des équipements que nous importons va permettre au Cameroun d’exporter moins ses devises pour le bonheur de l’économie locale », a renseigné Joseph Beti Assomo.

Au-delà du projet de construction de cette usine de fabrication de textile, un projet d’usine de cartoucherie est en gestion à Garoua, a-t-on également appris. « Cette autre industrie, va permettre de produire des munitions de guerre et des munitions pour les fusils de chasse. Le terrain a déjà été identifié et délimité. Nous sommes en train de travailler avec nos partenaires turcs pour que le projet sorte des terres », s’est réjoui le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense.

Dans l’optique de mener à bien le plan d’industrialisation militaire du Cameroun, bon nombre d’élèves officiers ont été envoyés dans plusieurs pays, partenaires dans le but de se faire former dans les domaines scientifiques et techniques. Une main-d’œuvre qui une fois de retour sera précieuse dans l’implémentation de ces projets d’ordre industriel de l’armée camerounaise.

Raphael Mforlem

Source : EcoMatin

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