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OCTOBRE ROSE : la crise sanitaire entraîne un retard de diagnostic du cancer du sein

Octobre Rose rappelle la nécessité de se faire dépister, une action d’autant plus importante durant cette période de crise où les retards accumulés entraînent un risque de cancer avancé plus élevé chez les femmes.

Un ralentissement du dépistage à cause du Covid-19

Le contexte sanitaire a entraîné un ralentissement des consultations et l’arrêt de dépistage organisé. L’association RoseUp avait affirmé dans un communiqué de presse que « cette année, l’épidémie de Covid-19 découragera de nombreuses Françaises de réaliser leur examen de mammographie, jugé « secondaire ». Les cancérologues s’alarment : les tumeurs non détectées à temps provoqueront des milliers de décès supplémentaires ». La Ligue nationale contre le cancer est du même avis et a partagé son inquiétude. Le président de cette organisation Axel Kahn a d’ailleurs proclamé : « À cause du CoV-2, les retards aux diagnostics et débuts de traitement de cancers du sein s’accumulent, faisant perdre des chances aux femmes ». Il estime que 30 000 cancers ne seront pas diagnostiqués. Pour rappel, 1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein. En France, il y a 56 000 cancers détectés et 12 000 femmes en meurent chaque année, faisant du cancer du sein la principale cause de décès chez les femmes. Philippe Nakpane, le directeur du pôle Santé Publique de la CPAM de Pau, révèle que l’année dernière, 60% de femmes de 50 à 74 ans ont été dépistées dans les Pyrénées-Atlantiques, tandis qu’à la fin du confinement, seulement 50% ont effectués un dépistage : « Pendant la première vague de l’épidémie, des opérations de dépistage et des soins ont été reportés parce que le coronavirus occupait tous les esprits. Mais tout a repris dans les mêmes conditions qu’avant et il est très important de rappeler aux femmes de revenir, ou de venir, se faire dépister ! »

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Un dépistage précoce sauve des vies

Un retard de diagnostic n’est pas sans conséquence : « Il y a des risques d’aggravation de la maladie si on ne distingue pas des cancers à un stade précoce. Si on passe d’un cancer du sein sans atteinte des ganglions diagnostiqués en février, à un diagnostic quatre mois plus tard, il peut être métastatique, donc plus compliqué à être soigné » explique Anthony Gonçalves, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille. La directrice de l’association RoseUP Céline Lis-Raoux maintient que « six mois ou un an de retard de diagnostic pour un cancer agressif, ça peut tout changer » et incite les femmes à bien se faire dépister. Un dépistage précoce permet de sauver des milliers de femmes. « Si elles sont soignées assez tôt, 9 malades du cancer du sein sur 10 en guérissent » prévient Philippe Nakpane. Pour rappel, une auto-palpation peut être faite régulièrement. Des applications existent pour guider votre pratique. La mammographie doit être faite tous les 2 ans, à partir de 50 ans. Retrouvez toutes les informations sur le cancer du sein dans notre dossier Octobre Rose.

Rédaction : Anaïs Lecanuet

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