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INDUSTRIALISATION DE L’AFRIQUE : un plaidoyer pour plus de volonté politique

C’est au cours de la Conférence économique africaine, que les délégués ont émis cet appel dans le but de faire progresser l’industrialisation, en adoptant de nouvelles politiques visant à promouvoir l’amélioration de la productivité et à exploiter le potentiel d’une population jeune en pleine croissance.

Organisée par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement, les 16, 17 et 18 novembre 2023, à Addis-Abeba en Ethiopie, sous le thème « Les impératifs du développement industriel durable en Afrique ». La 18e édition de la Conférence économique africaine, a réuni des experts, le secteur privé, des chercheurs et des jeunes pour discuter des défis et des perspectives de l’industrialisation en Afrique.

Dans son discours de bienvenue, la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde, a souligné l’importance de l’industrialisation comme moteur essentiel d’une croissance économique inclusive. « La nécessité de changer le discours sur l’industrialisation de l’Afrique pour un développement industriel inclusif et durable est devenue plus impérative ; les pays africains doivent construire un secteur industriel robuste capable de résister aux chocs extérieurs », a-t-elle déclaré aux participants. En outre, Sahle-Work a mis l’accent sur le fait que les politiques industrielles qui devraient se concentrer sur le soutien au développement industriel national et sur la promotion de l’amélioration de la productivité et de la compétitivité.

En effet, l’Afrique abrite certaines des économies mondiales à forte croissance et dispose d’un capital humain attrayant, dominé par une population jeune comparativement aux populations vieillissantes d’autres régions, et est donc considérée comme le futur marché frontière de la main-d’œuvre. Malgré cela, le rythme de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique reste lent par rapport à d’autres régions.

Claver Gatete, SGA des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a appelé la conférence à explorer les politiques et les capacités institutionnelles nécessaires à une industrialisation durable, un développement inclusif et une transformation structurelle. « Cela nous aidera à reconstruire et à sortir plus forts des crises », a-t-il déclaré. Pour ce dernier, la mise en œuvre Zlecaf est également cruciale. La CEA est résolue à soutenir les pays et les communautés économiques régionales dans l’élaboration de stratégies de mise en œuvre nationales et régionales afin de les aider à intégrer l’accord de la Zlecaf, a indiqué Claver Gatete.

Kevin Urama, économiste en chef et vice-président de la BAD, a exhorté les pays africains à penser différemment et à mettre en œuvre des politiques de transformation qui accélèrent la capacité de production locale et encouragent la consommation de produits fabriqués localement. Dans le but d’accélérer l’industrialisation et la transformation structurelle en Afrique Kevin Urama, a émis des propositions, dont la mise en œuvre d’une politique industrielle stratégique qui encourage la production et la consommation locale, ainsi que le développement des chaînes de valeur nationales et régionales. La BAD, en collaboration avec ses partenaires, est résolue à soutenir le processus d’industrialisation et de transformation économique de l’Afrique par le biais de sa priorité « High 5 », « industrialiser l’Afrique.

Matthias Naab, directeur du Centre de services pour la région Afrique du Programme des Nations unies pour le développement, a exhorté à la promotion de partenariats publics-privés mutuellement bénéfiques engagés dans l’industrie manufacturée. Quant à Fatou Haidara, DGA de l’Onudi, elle a cité la jeunesse africaine, le dynamisme des petites et moyennes entreprises, le potentiel des énergies renouvelables et l’abondance des ressources naturelles comme des facteurs potentiels de réussite pour le continent.

Raphael Mforlem

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