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BELABO-NGAOUNDERE : l’accord de financement du chemin de fer acté

C’est dans un décret du chef de l’Etat daté du 10 août 2023, que le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, a reçu quitus de signer une convention de crédit avec l’Agence française de développement (AFD).

 

L’on s’achemine vers le démarrage effectif des travaux de renouvellement de la ligne ferroviaire Belabo-Ngaoundéré (330 km). La raison, après un de financement concessionnel de 80, 7 milliards de FCFA en 2021 (soit un prêt de 69,5 milliards de FCFA de la BEI et 11, 2 milliards de FCFA de subvention de l’UE), le Cameroun vient d’achever les négociations avec l’Agence française de développement (AFD) qui a octroyé un financement complémentaire.

En effet, un décret du 10 août 2023 du président Paul Biya autorise le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) Alamine Ousmane Mey, à signer une convention de crédit d’une valeur de 126 millions d’euros soit environ 83 milliards de FCFA, avec l’Agence française de développement (AFD). Ce qui portera après la signature de l’accord, à 163,7 milliards de FCFA, l’enveloppe que le Cameroun aura déjà mobilisée, après trois longues années de négociations avec l’institution française.

Initialement prévu pour être lancé en 2021, ce projet aura été freiné par le manque de financements. Jusqu’au mois de mai 2023, au cours de la 39e session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer) présidée par le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, l’on projetait pour le mois de juillet, la signature de la convention. Une date qui n’a pas été respectée, car visiblement, l’Etat du Cameroun et l’AFD n’avaient pas encore trouvé un consensus sur des conditions qui n’ont pas été révélées à la presse.

LIRE AUSSI : l’intégralité du PDF du journal en cliquant sur le lien ci-après : https://abelainfo.com/wp-content/uploads/2023/08/015-La-voix-des-entreprises_Mise-en-page-1.pdf

Pourtant, c’est depuis mars 2020 que les études de faisabilité et d’avant-projet sommaire de la voie ferrée Belabo-Ngaoundéré, réalisées par le groupe espagnol Técnica y proyectos S.A. (Typsa) ont été validées. Quatre mois plus tard (juillet 2021), le chef de l’Etat donnait son quitus pour le prêt de 1,31 milliard de FCFA auprès de la BEI en vue des études de l’assistance technique.

Pour l’heure, on attend plus que la signature de la convention pour ensuite assister au début effectif de cette infrastructure vieille de 49 ans. Cette section du Transcamerounais fait partie du corridor Douala-Ndjamena sur lequel transitent environ 350 milliards de FCFA, les marchandises en direction et en provenance du Tchad par an. Son renouvellement devrait donc fluidifier le trafic ferroviaire, réduire le temps moyen du parcours des trains passagers et trains marchandises.

Les travaux y relatifs concernent entre autres, le renouvellement de la voie et le ballast (lit de pierre ou de graviers sur lequel repose la voie ferrée, Ndlr), la réhabilitation des ouvrages d’art et ouvrages hydrauliques et la stabilisation des zones critiques.

Marius Zogo

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