ASSASSINAT DE MARTINEZ ZOGO : l’analyse épistémologique de Faustin Etouke

Lorsque des gens font semblant de prétendre vivre dans une RÉPUBLIQUE comme c’est le cas ailleurs, en France ou aux États-Unis par exemple « entendons par RÉPUBLIQUE cette institution socio-politique aux us et coutumes plusieurs fois revus et corrigés par l’Histoire, cette institution qui s’est douloureusement créée, en Occident, au prix d’interminables luttes bestiales et d’un déluge de sang versé », pourtant ces gens-là se complaisent pathologiquement dans le maintien d’institutions socio-politiques aux us et coutumes archaïques, à l’instar des chefferies traditionnelles, COMMENT PEUT-ON VÉRITABLEMENT ÊTRE ÉTONNÉ qu’ici chez nous, en Afrique subsaharienne, l’utilisation des institutions (dites modernes) s’opère très différemment de ce qui s’observe en Occident…?

Il faudra bien s’efforcer de s’éloigner de l’hypocrisie, car qu’y a-t-il de bien surprenant qu’un individu soit enlevé devant une brigade de gendarmerie, pour se voir ensuite être châtié selon d’autres normes, attendu que ce n’est pas véritablement le DROIT qui régule la société camerounaise, mais plutôt un abominable système d’agrégation de chefferies traditionnelles (entendons encore de chefferies tribales), OÙ M. BIYA ET SES NOTABLES (dont plus de la moitié sont des Ekangs) RÈGNENT EN DISSÉMINANT HABILEMENT LA TERREUR, sur une population très fragmentée éthnico-tribalement, puisque l’idée de ne signifie pas encore grand chose au Cameroun…??

Et pour ne rien exagérer, n’est-ce pas au sein de nos prétendues Universités d’État, plus précisément au sein des Facultés des Sciences Juridiques et Politiques, qu’on sème durablement dans l’esprit des jeunes étudiants des valeurs et des comportements anti-juridiques, en y développant un insidieux culte de la personnalité autour d’enseignants imbus d’eux-mêmes, enseignants qui pour la plupart ne sont que des fabrications artificielles du réseautage des chefferies traditionnelles ou tribales…???

Ce qui vient d’arriver au journaliste Martinez Zogo, entendons son assassinat crapuleux, n’est véritablement condamnable qu’au regard des normes véhiculées par le Droit, c’est-à-dire au regard des us et coutumes modernes, mais si on s’en tient aux us et coutumes archaïques qui régissent (insidieusement et officieusement) le Cameroun, ledit journaliste s’est attaqué frontalement aux intérêts d’une monarchie qui ne dit pas son nom, aux intérêts d’un monarque et de ses notables, et ce genre de crime de lèse-majesté, dans toute l’histoire de l’humanité, a régulièrement été sévèrement réprimé…

OUI, Martinez Zogo est coupable de s’être cru en France ou aux États-Unis, il est coupable de s’être cru dans une RÉPUBLIQUE, cette invention occidentale dont certains Négro-africains n’en veulent pas véritablement…

L’épistémologue qualifie d’assassinat crapuleux, ce qui vient d’arriver au journaliste Martinez Zogo, car il est convaincu qu’il n’y a aucun salut sociétal en dehors de l’instauration effective d’une République dans notre pays??, mais ceux qui militent activement ou implicitement pour le maintien des nombreux us et coutumes ethnico-tribals au Cameroun, toute hypocrisie mise à part, ressentent en leur fors intérieur que ledit journaliste mérite le châtiment que certains notables de M. Biya lui ont infligé…