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LA CHICHA : Un tueur silencieux

LA CHICHA

Un tueur silencieux

La problématique de sa consommation par la jeunesse camerounaise a été mise en exergue au cours d’une rencontre entre les administrations intervenant dans la question jeune, ainsi que d’autres secteurs invités le 19 janvier 2022.

Composée de 28 % de tabac et 70 % du sirop contenant du sucre, des arômes tels que la fraise, la pomme ou la noix de coco qui lui donne un goût acidulé, la chicha est une pipe à eau qui permet de fumer du tabac. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 100 millions de personnes sont concernées par cette drogue dans le monde et les jeunes de 15 à 20 ans en particulier qui sont séduits par la nouveauté et le goût aromatisé que contient ce tabac.

Au Cameroun et selon une récente étude, près de 46 % de jeunes prennent du plaisir à consommer la chicha tant dans les snacks bars que dans les domiciles. En une séance de consommation de la Chicha d’environ 45 minutes, l’on ingurgite de la nicotine équivalente à celle d’une cigarette et demie, le monoxyde de carbone de 20 cigarettes, le goudron de 26 cigarettes et un volume de fumée de 40 cigarettes. Pour ce qui est de la fumée, elle est toxique tant pour le fumeur que pour celui qui est exposé à cette fumée. Que ce soit le fumeur de chicha ou celui de la cigarette, tous deux sont exposés aux mêmes dangers.La dépendance, l’élévation du rythme cardiaque et de la pression artérielle, l’intoxication au monoxyde de carbone, la perte de conscience, la limitation de la fonction pulmonaire, l’altération du larynx le développement des cancers sont entre autres graves dangers auxquels font face les consommateurs de la Chicha ; une situation, devenue une gangrène qui contribue à détruire bon nombre de jeunes au Cameroun.

Au cours de cette rencontre de réflexion tenue le 19 janvier 2022 dans la salle de conférence du ministère de la Santé publique, plusieurs résolutions ont été prises dans l’optique de lutter contre ce fléau. Il s’agit entre autres : de mettre sur pied, une campagne de communication accentuée d’une semaine avec pour cible la jeunesse camerounaise, mais également beaucoup au cours de la journée mondiale de lutte contre le tabac. Il sera question d’informer la jeunesse sur la nocivité et la toxicité de la Chicha.

En outre, le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) et les parties prenantes de cette rencontre, se sont également appesantis sur la limitation de l’importation des appareillages à Chicha ; mettre un terme à sa consommation dans l’espace public et clos ; procéder à la fermeture des débits de boissons autour des établissements scolaires ; explorer des pistes de solution scientifiquement qui pourraient faciliter la prise de décision par le politique. Et enfin, faire voter une loi qui interdit l’importation et la consommation de la chicha sur le territoire national.

Raphaël MFORLEM

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