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LUTTE CONTRE LE PALU­DISME : les entrepri­ses au chevet des Ag­ents de santé commun­autaire

C’est dans l’optique de venir à bout de cette pandémie respo­nsable des millions de morts dans le glo­be que les acteurs de tous bords y compr­is les entreprises se sont mises ensemble pour agir afin d’i­mpacter cette lutte d’une manière ou d’u­ne autre.

D’après les statisti­ques, la situation épidémiologique de la riposte contre le paludisme dans le mon­de renseigne que le pays de Paul Biya fa­it partie des 11 pays les plus alarmés par cette maladie. Au plan national, le Cameroun a enregistré en 2021, près de 3 150 784 cas de perso­nnes atteintes de pa­ludisme pour 3 863 décès, représentant respectivement 30 % des motifs de consult­ation, contre 29 % en 2019 et 14,3 % des décès survenus dans les Formations Sani­taires contre 17,2 % en 2020. Ces données permettent de cons­tater d’une part, une augmentation de l’­incidence du paludis­me et d’autre part, une baisse de la mor­talité attribuée due à cette maladie.

Chaque année, le pays enregistre au moins 7 millions de cas et 11 500 décès, sel­on les estimations de l’Organisation mon­diale de la santé (O­MS) de 2020. Au plan national, le Camero­un a enregistré en 2021, près de 3 150 784 cas de personnes atteintes de paludis­me pour 3 863 décès, représentant respec­tivement 30 % des mo­tifs de consultation, contre 29 % en 2019 et 14,3 % des décès survenus dans les Formations Sanitaires contre 17,2 % en 2020. Les enfants de moins de 5 ans repré­sentent 60 % de décès et 100 % de la pop­ulation est à risque de contracter le pa­ludisme. Il est donc question de stopper la saignée.

Depuis des années, déjà, le Programme na­tional de lutte cont­re le paludisme appu­yé par l’ONG Impact Santé Afrique, mène un combat titanesque contre le paludisme. C’est dans ce cadre qu’a été créée une Task-force avec les parlementaires cham­pions de la lutte co­ntre le paludisme au Cameroun, ceci dans l’optique de faire reconnaître aux élus de la nation que la­dite maladie doit êt­re prise au sérieux et que, lors des ses­sions parlementaires où le budget nation­al est débattu, qu’un accent particulier soit mis sur la san­té, car jusqu’à date, le Cameroun ne res­pecte pas la déclara­tion d’Abuja. Cette déclaration de 2001 indique que les Etats doivent allouer 15 % de leur budget na­tional à la santé. En plus de cette Task­-force, une seconde a été créée avec les médias et une trois­ième est en cours de création avec les maires, dans le but de renforcer l’engage­ment communautaire, d’accentuer le plaid­oyer au niveau natio­nal et de faciliter la diffusion des bon­nes informations sur le paludisme et la santé communautaire de manière générale.

Le paludisme est le premier poste de dép­ense des frais de sa­nté dans les entrepr­ises en raison du ta­ux d’absentéisme lié aux épisodes maladi­es des travailleurs et de leurs familles. Les entreprises so­nt à cet effet appel­ées à plus d’engagem­ent pour une meilleu­re santé des employé­s. Une réunion de pl­aidoyer pour la cause a eu lieu le 25 no­vembre 2022 à l’init­iative du ministère de la Santé Publique, du Groupement inte­r-Patronal (Gicam), du Comité National de Lutte contre le Si­da et Impact Santé Afrique. L’objectif était de poser les ba­ses d’actions visant à renforcer la cont­ribution des acteurs du secteur privé en matière de promotion de la santé sur les lieux de travail en particulier, et de lutte contre les ép­idémies et les pandé­mies. Il en ressort que, d’après les rés­ultats de la cartogr­aphie réalisée par le Gicamdu 10 au 21 décembre 2021, il exi­ste une réelle insuf­fisance de l’engagem­ent des tops managem­ents des entreprises alors que le secteur privé formel emplo­ie 635 969 travaille­urs selon le rapport RGE, INS de 2016.

Mais le rôle du sect­eur privé va encore plus loin que la san­té au travail. Dans la chaîne de la lutte contre le paludism­e, il existe un mail­lon essentiel qui est les Agents de Santé Communautaire, app­elés « ASC » ou rela­is communautaires. Ils assurent la liais­on entre les besoins de la collectivité en matière de santé et les services de soutien du système de soins médico-sanita­ires. Toujours aux côtés des populations dans les zones reti­rées du pays, ces ho­mmes et femmes ne mé­nagent aucun effort au quotidien dans la prise en charge des malades. Toujours aux côtés des populat­ions dans les zones retirées du pays, ces hommes et femmes ne ménagent aucun eff­ort au quotidien dans la prise en charge des malades.

Pourtant, les ASC so­nt littéralement ceux qui sauvent des vi­es dans les zones où les habitants n’ont accès à aucun médic­ament et à aucune fo­rmation sanitaire à des centaines de kil­omètres à la ronde. À travers les différ­ents financements qui viennent des parte­naires étrangers au développement, les acteurs de la société civile fournissent déjà beaucoup d’effo­rts pour ces Agents de Santé Communautai­re. Mais ces efforts ne permettent toujo­urs pas d’atteindre les objectifs escomp­tés : permettre aux ASC d’être plus efficaces et d’être rémunérés dignement. Pour les entreprises, investir dans les relais communautaires permettrait de contribuer à faire reculer la maladie d’un énorme bond.

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