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SANTÉ PUBLIQUE : Un vaccin antipaludéen désormais disponible

SANTÉ PUBLIQUE

Un vaccin antipaludéen désormais disponible

D’après le Programme national de lutte contre le paludisme, (PNLP), ce vaccin sera disponible au Cameroun avant 2023.

Mercredi dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé un déploiement massif du premier vaccin antipaludique dénommé le Mosquirix. Selon l’OMS, cette maladie qui se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires et également par des cycles de frissons tuerait un enfant toutes les deux minutes dans le monde. Sur les 400 000 décès de chaque année, 94% des cas sont enregistrés en terre africaine et concernent majoritairement les enfants âgés de moins de 5ans.Depuis 3ans, le Mosquirix fait l’objet d’un programme pilote avec à son actif plus de 2,3 millions de doses administrées aux enfants du Ghana, du Kenya et du Malawi. Alors les résultats montrent « qu’ils réduisent le paludisme sous sa forme grave de 30% », confie Kate O’Brien, directrice du département de vaccination OMS. Cette déclaration de l’OMS signe donc ainsi un progrès énorme car il s’agit là pour la première fois d’un vaccin parasitaire qui va être déployé à grande échelle. Mais cependant, il ne s’agit pas du vaccin idéal déclare Benoît Gamain, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du paludisme chez les femmes enceintes.Il ajoute d’ailleurs que ce vaccin ne révolutionnera pas la santé en Afrique subsaharienne mais est tout de même une arme supplémentaire contre cette maladie. Si ce vaccin n’est donc pas la clé contre la maladie, il s’agit d’un autre traitement préventif. Cependant des craintes d’une résistance du parasite aux différents traitements augmentent. Une situation qui vient justifier la non adoption directe de ce vaccin par le Cameroun. En effet pour recevoir le vaccin antipaludique, les camerounais devront encore faire preuve de patience.Selon le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le premier vaccin contre la malaria appelé « RTS,S » sera disponible en terre camerounaise probablement d’ici 2023. Les raisons sont claires. Selon la politique publique de santé, le Programme élargi de vaccination (PEV) prévoit l’introduction d’un vaccin au moins une année avant. Si pour plusieurs ce vaccin est vu comme une lueur d’espoir pour éradiquer la maladie, l’économiste de la santé Albert Ze, pense que l’éradication du paludisme ne passe pas obligatoirement parle vaccin et les moustiquaires.Ce dernier affirme que plusieurs pays européens ont su dompter la maladie sans besoin de vaccin. Car « le paludisme n’est rien d’autre qu’une maladie de la pauvreté et de la saleté », renchérit-il. Ainsi la stratégie idéale devrait être celle du changement de comportement des populations.

Liz OSSEGUE

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