ACTUALITÉS
A la Une

CRISE ANGLOPHONE : des Camerounais arrêtés aux États-Unis

Dans un communiqué rendu publique le 28 novembre 2022, le département de la justice des États-Unis annonce l’arrestation de trois Camerounais d’origine accusés d’avoir collecté des fonds destinés à l’achat des armes.

Les nommés Claude N. Chi âgé de 40 ans, résidant à Lee’s Summit dans le Missouri ; de Francis Chenyi, 49 ans, de Saint-Paul dans le Minnesota ; et de Lah Nestor Langmi, 46 ans habitant de Buffalo à New York, tous citoyens américains d’origine camerounaise. Les trois hommes sont tombés dans les mailles de la justice des États-Unis le 28 novembre 2022.

Les trois accusés seraient ainsi impliqués dans l’enlèvement du cardinal Christian Tumi. « Selon l’acte d’accusation, les accusés ont rédigé un document comprenant une liste de dépenses liées aux engins explosifs improvisés (EEI), aux armes à feu et aux munitions. Les autres dépenses comprenaient des fonds liés à l’enlèvement du cardinal Christian Tumi et d’un chef traditionnel camerounais nommé Sehm Mbinglo II le 5 novembre 2020 », peut-on lire dans le document.

Selon la Justice américaine, « Chi, Chenyi et Langmi auraient sollicité et collecté des fonds pour l’achat d’équipements, de fournitures, d’armes et de matériaux explosifs destinés à être utilisés dans des attaques contre le personnel, les forces de sécurité et les biens du gouvernement camerounais, ainsi que d’autres civils censés soutenir le gouvernement ». Lesdits fonds auraient été collectés via des applications de discussion en ligne et de plateformes de paiement auprès d’individus aux États-Unis et à l’étranger. Les fonds ont ensuite été transférés de divers comptes financiers et de cryptomonnaies contrôlés par les accusés par des intermédiaires aux combattants séparatistes pour soutenir des attaques au Cameroun.

D’après le gouvernement américain, « en plus des plus de 350 000 dollars soit plus de 221 millions FCFA que les accusés ont collectés par le biais de dons volontaires, l’acte d’accusation allègue que Chi, Chenyi et Langmi ont conspiré avec d’autres pour enlever des civils au Cameroun et les retenir contre une rançon. Dans certains cas, des citoyens américains se sont vu extorquer le paiement de rançons pour obtenir la libération de leurs proches kidnappés vivant au Cameroun. Les rançons étaient ensuite transférées aux combattants séparatistes pour financer leurs opérations ». Ces séparatistes appartenant à Ambazonian Restoration Forces, une milice armée liée au gouvernement intérimaire d’Amazonie, encourent plus de 20 de prison.

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page